Retranscription des premières minutes :
- Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Bruno Rotaillot, le ministre de l'Intérieur, a détaillé sa circulaire envoyée hier sur des demandes de naturalisation.
- Nous allons donc créer à partir du 1er janvier un examen civique qui permettra de connaître auprès du demandeur sa connaissance de notre histoire, sa connaissance de la culture civique.
- Je demande au préfet de s'assurer de l'exemplarité du demandeur de la naturalisation avec une insertion professionnelle sur 5 ans et une maîtrise de la langue française.
- Il ne peut pas être plus facile d'obtenir une carte d'identité française qu'une carte de résident en France.
- Bruno Rotaillot durcit les conditions d'obstention de la nationalité française.
- Dans une circulaire au préfet, le ministre de l'Intérieur leur demande de rehausser les exigences sur la maîtrise de la langue, l'adhésion aux valeurs de la République et les ressources financières.
- Alors parlons vrai, faudrait-il, tant qu'on y est, revoir le code de la nationalité ? Et à cette question, Rotaillot a-t-il raison de durcir les conditions de naturalisation ? Vous dites oui à 93%. Vous voulez réagir ? Au délai, vraie voix, attendent vos appels au 0826 300 300.
- J'ai envie de demander avec Philippe Bilgeat, mais je sais à peu près sa réponse. Est-ce que vous êtes d'accord ? Oui, ma chère Cécile, je vais évidemment répondre immédiatement à l'interrogation de CEU de radio.
- Ce sont des mesures de bon sens. Mais une fois que j'ai dit cela, on voit bien à quel point la politique de Bruno Rotaillot, aujourd'hui, est limitée dans l'invention qu'elle devrait avoir et dans la profondeur qu'elle devrait élaborer.
- C'est une évidence. À l'heure actuelle, Bruno Rotaillot est presque condamné à aménager des mesures, des dispositions qui ont déjà, peu ou prou, été prises.
- Il les durcit, certes. Il a raison. Il les rend plus difficiles. Mais en même temps, je regrette, et ça n'est pas sa faute, qu'il n'invente rien.
- Il ne met pas en œuvre un projet parfaitement autonome, d'abord parce qu'il est évidemment battu en brèche par parfois des initiatives présidentielles, par des juridictions.
- Je pense à cette excellente disposition qui prévoyait le fichage des étrangers.
- On garde à vue qu'il a été rejeté par la juridiction administrative.
- Donc, il y a un certain nombre d'obstacles qui ne lui permettent aujourd'hui que de paraphraser en plus dur des dispositions existantes.
- D'abord, il n'a pas le pouvoir de décider tout seul dans son coin. Donc, en plus, il n'a pas une majorité.
- Et moi, je trouve ça très bien qu'il n'ait pas le pouvoir de décider dans son coin.
- Je pense que tous les gens qui parlent de ça ne connaissent pas le sujet.
- On n'imagine pas à quel point il est difficile d'obtenir sa nationalité française.
- Moi, j'ai accompagné beaucoup de gens, et pas parce qu'on est un Algérien, des Japonais.
- Je ne pense pas que ça soit trouble à l'ordre public. C'est dix ans pour obtenir la nationalité française.
- Là, quand Bruno Retaille fait son cinéma, parce que c'est du cinéma, on a l'impression que la nationalité française, vous arrivez sur un coin de table, au bout de deux ans, vous l'avez.
- Ça n'est pas vrai. Est-ce que vous avez déjà été à une cérémonie de naturalisation française ? Moi, j'y étais, rue des Ursins, à plein de reprises.
- Eh bien, c'est extraordinaire, parce que vous avez des Maliens, des Thaïlandais, etc.
- Tout le monde chante la marseillaise. Le film qui est projeté est magnifique.
- La plupart des gens parlent quand même français.
- Donc, moi, ça me révolte que Bruno Retaille, qui est quand même un personnage que, paradoxalement, alors, je vais dire, je suis oxymorique, hein.
- J'aime bien Bruno Retaille. Je trouve qu'il y a un côté assez gentilhomme chez lui, assez...
- Il y a quelque chose de républicain, quand même.
- Que lui, s'en faire pour des raisons purement électorales, et nous vendre l'idée qu'il est facile de devenir français, ça n'est pas vrai.
- Ça n'est pas facile de devenir français.
- Il y a déjà des conditions drastiques pour devenir français.
- Donc, ça n'a aucun sens. C'est de la démago pure.
- Ça ne m'intéresse pas, en fait.
- Monette Gépharion, qui, je crois, a été...
Transcription générée par IA