Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. Et Jean-François Aquili, votre invité politique ce matin, eh bien c'est Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du Rassemblement national.
- Bonjour à vous, Sébastien Chenu. Que dites-vous de ce jeudi noir de mobilisation intersyndicale ? Oui ou non, est-ce que vous le soutenez ? Moi, je comprends les Français qui manifestent, les Français qui sont pas contents, les Français qui sont mal payés. On a un énorme problème de rémunération dans notre pays.
- Je rappelle que Gabriel Attal avait dit qu'il voulait dé-smicardiser la France. Aujourd'hui, on est passé de 12 à 17% de travailleurs payés au smic.
- Donc je comprends les Français qui considèrent que les services publics sont exsangues. Bien sûr qu'on les comprend.
- Mais je ne les confonds pas avec les tentatives de récupération de l'extrême-gauche et encore moins avec les éventuels et possibles...
- Le casseur, là encore, hébergé par les structures d'extrême-gauche. Donc quand je dis oui ou non, c'est oui ou c'est non ? Non mais oui. Moi, je soutiens les gens qui, de bonne foi, manifestent et contestent et expriment leur désaccord avec la politique qui est menée. Mais bien sûr...
- Mais vous n'appelez pas vos électeurs du Rassemblement national à manifester. Il y a une forme d'ambiguïté.
- Mais non, mais on nous fait le coup à chaque élection. C'est pas le coup, c'est une vraie question.
- Mais à chaque élection, on a la même chose. Mais est-ce qu'on n'est pas une centrale syndicale ? On n'est pas une organisation ni de défense des salariés ni du patronat qui demanderait aux siens d'aller manifester. Les Français font ce qu'ils veulent. Les Français qui choisissent d'adhérer à un syndicat...
- C'est pratique, hein. ...suivent peut-être... Mais non, parce que je vous ai tenu un discours qui, je crois, n'est pas pratique.
- Mais ceux qui choisissent d'adhérer à un syndicat suivent peut-être le mot d'ordre de leur syndicat. On a peut-être des adhérents à nous, des militants, des électeurs qui vont manifester aujourd'hui. Et je les comprends parfaitement. Mais nous ne sommes pas une centrale syndicale. Notre boulot à nous, c'est de trouver des solutions.
- Oui. Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuitier...
- Nunez redoute la présence de casseurs. Vous savez, il y a le débat aujourd'hui. Bruno Retailleau qui dit au fond que les casseurs sont instrumentalisés par la France insoumise. Et inversement, Jean-Luc Mélenchon qui accuse c'était le cas le 10 septembre le ministre de l'Intérieur d'avoir provoqué les troupes dans la rue.
- Quel regard vous portez là-dessus, vous ? Non, non. Mais le ministre de l'Intérieur, moi, je le trouve pas très compétent, Bruno Retailleau.
- Ah bon ? Mais les ministres de... Bah non. Je pense que ses résultats sont assez mauvais. Il n'a jamais réussi à obtenir des résultats sur un seul dossier de médicalité.
- Le rapport avec l'Algérie, les OQTF... Enfin, on peut faire la liste. Vous feriez mieux, franchement.
- Les sortes, vous allez, etc. Non mais attendez, je termine sur votre première question. Et oui, je pense qu'on fera mieux. Mais je ne confonds pas ceux qui cassent et ceux qui essayent de faire respecter l'ordre. C'est-à-dire que je ne confonds pas les nervis d'extrême-gauche encagoulés qui n'ont aucune revendication sociale, qui viennent juste pour casser et qui sont en général effectivement proches d'une idéologie d'extrême-gauche. Et le ministère de l'Intérieur, ministre de l'Intérieur et les forces de l'ordre qui cherchent à protéger notre pays. Non, je ne les confonds pas.
- Mais le discours de Bruno Retailleau, quelque part, il devrait vous parler, à vous. Il dit des choses très claires. Finalement, après, le système est ce qu'il est, derrière.
- Oui, mais c'est bien le problème. Et c'est pour ça que j'en veux à Bruno Retailleau. Vous ne le feriez pas mieux.
- Oui, mais je vais vous dire pourquoi. Mais pourquoi j'en veux à Bruno Retailleau ? C'est qu'il savait, en entrant dans ce gouvernement macroniste, qu'il n'aurait pas les leviers pour appliquer une politique qui, peu ou prou, lorsque je l'écoute, ressemble à celle qu'on pourrait appliquer mais il n'avait pas les leviers. Il le savait dès le début. Donc il fait espérer...
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