Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. Allez, Jean-François Aquili, votre invité ce matin, c'est David Lissnard, le maire de Cannes, président de Nouvelle Énergie et président aussi de l'AMF, les maires de France dont on parle beaucoup, les maires sur les frontons des mairies de certaines, peut-être le drapeau palestinien. Votre invité, donc, Jean-François. Bonjour, David Lissnard. Bonjour.
- Jeudi noir, demain, vous redoutez cette journée. En tout cas, on la prépare, on l'anticipe. Je rentre tout à l'heure dans ma commune.
- Et j'étais en lien avec la directrice générale des services parce qu'on nous annonce quand même une grosse grève, notamment dans l'éducation nationale.
- Et comme toujours, c'est les maires, leurs services où il y a aussi des grévistes et les élus qui vont être sur le pont, qui vont servir dans les cantines.
- On sera mobilisés comme partout en France. Mais qu'est-ce que vous dites, David Lissnard ? Qu'est-ce qui se passe dans ce pays ? Il y a demain, il y a eu...
- Il y a eu le mercredi dernier. Lundi, on va en parler. C'est l'affaire des drapeaux, le 22. Il y a la FNSE1. C'est une succession de contestations et dans la rue.
- Il y a des contestations qui sont très légitimes. Moi, je... Voilà. J'aime pas les blocages par nature parce que le problème, c'est que ne peuvent bloquer que ceux qui ne risquent pas grand-chose, en fait, pour leurs revenus et pour leur situation. Je viens d'un milieu, moi, où j'étais dans le petit commerce.
- Et vous êtes obligés de bosser pour gagner votre vie.
- C'est une revendication légitime. Mais il y a aujourd'hui un problème évident en France, politique, social, des personnes qui travaillent et qui gagnent peu, des fonctionnaires souvent mal payés, des artisans qui payent des charges énormes. Ça fait des années, des années que j'en parle, que je me suis engagé en politique.
- Moi, face à cela, face à cette réalité-là, le problème, c'est que ceux qui veulent bloquer, très souvent, ne font qu'apporter des propositions qui amplifieraient le problème.
- C'est-à-dire plus de dépenses publiques, plus d'assistanats, moins de mérite. Donc...
- C'est le débat d'aujourd'hui, je pense. Pour vous, ce n'est pas la bonne réponse.
- Non, non. Ben non. Quand je vois les revendications qui ne portent que sur toujours plus de dépenses, toujours plus d'États, je crois que le problème, moi, il vient du fait, en France, qu'il y a trop d'États et mal d'États.
- Trop d'États, mal d'États, vous dites. Vous diriez qu'il y a une tentation du chaos, aujourd'hui, David Lissner, dans ce pays ? Oui, oui, oui. Notamment alimentée par l'extrême-gauche, par LFI. Et il faut faire très attention.
- Parce qu'on joue sur le ressentiment. On le voit bien sur le débat de la taxe Zucman, qui est une sorte, pour moi, de détournement d'opinion sur la réalité des problèmes, qui sont les excès de charges, les excès de normes, les excès d'impôts. Et donc la France a souvent eu des ressorts violents dans l'histoire. Et il faut faire très attention à cela, oui.
- Alors Sébastien Lecornu reçoit le Parti socialiste, ce matin, à Matignon. Le Rassemblement national, cet après-midi, il consulte...
- Le Premier ministre. Mais David Lissner, j'ai envie de vous demander, d'après vous, pour leur dire quoi, au juste ? Quel type d'accord avec un PS qui réclame cette taxe Zucman que vous évoquiez à l'instant, une suspension de l'accord des retraites ? Mais est-ce que vous pouvez vous... Quand je dis « vous », c'est la famille des Républicains. Est-ce que vous pouvez vous entendre avec le Parti socialiste, franchement ? Je pense qu'on ne peut pas, en tout cas, cautionner les causes du problème français. Et qu'aujourd'hui, la droite, la droite classique...
- Pour parler de façon simple, n'a pas à être la rustine d'un système que l'on combat, la rustine du Titanic. Ce que l'on doit nous proposer, c'est soit une possibilité immédiate de gérer le moins mal possible le pays tant qu'on est dans cette situation politique absurde depuis la dissolution, mais surtout de proposer une alternative puissante, forte, autour d'un projet que j'essaie de définir avec mon parti Nouvelle Énergie, qui est un projet de libération économique, un...
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