Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili.
- Et Jean-François Aquili, votre invité politique ce matin, c'est Caroline Yadant, donc députée Ensemble pour la République des Français de l'étranger.
- Bonjour à vous, Caroline Yadant. C'est la dernière information de la nuit. Gaza brûle, déclare le ministre israélien de la Défense, après d'intenses frappes nocturnes aux abords et dans la ville de Gaza. Nous ignorons pour l'instant s'il s'agit des prémices de l'offensive terrestre.
- C'est une guerre sans fin. Vous savez, personne ne peut se réjouir de la guerre. Personne. La guerre est une tragédie.
- La guerre, ça crée des victimes. Et toute victime doit être pleurée, parce que chaque mort est une tragédie.
- Aucune mère ne devrait avoir à pleurer son enfant. Vous savez, je suis députée des Français de l'étranger, notamment des Français d'Israël.
- Et en Israël, la population est très divisée. Il y a des manifestations très souvent qui pourraient s'apparenter à des manifestations de plus de millions de personnes ici. Mais il y a plusieurs choses. Cette population a un désir de paix, profondément, profondément un désir de paix.
- Mais cette population subit aussi... Vous savez, à mon téléphone, j'ai des alertes. Personne n'en parle. J'ai une application qui s'appelle « Red Alert ».
- Et qu'est-ce que dit cette application ? Dès qu'il y a une roquette tirée contre Israël, ça sonne. Et en fait, ça sonne tous les jours.
- Tous les jours, aujourd'hui, il y a des alertes contre Israël, parce qu'il y a des roquettes qui sont tirées encore aujourd'hui, à 2h du matin, à 3h du matin.
- Donc les Israéliens veulent la paix, mais ils en ont assez de ces roquettes qui tombent. Ils en ont assez également de voir que les otages ne sont pas libérés.
- Si demain, les otages sont libérés, si demain, l'ensemble des 48 otages, dont une partie, malheureusement, on sait qu'ils sont morts, sont libérés, demain, la guerre s'arrête.
- Vous dites qu'elle s'arrête. Vous savez ce qui est dit, Caroline Yadon ? « Les Israéliens génocidèrent ».
- Ce mot s'est installé dans le débat, non pas français, mais mondial, durablement installé.
- C'est le plus grand mensonge du XXIe siècle, mais c'est au-delà d'un mensonge. Il veut dire quelque chose, ce mot d'ailleurs, qui ne date pas d'hier.
- C'est un mot qui a été repris par l'Union soviétique en 1960, pendant la guerre froide, lorsque l'Union soviétique a décidé, à un moment donné, de se servir de la haine d'Israël, comme d'une sorte de levier diplomatique pour peser contre les États-Unis. Pourquoi c'est un mensonge ? Parce que le mot « génocide » a une signification propre, qui n'est pas de faire une guerre qui peut être meurtrière contre un peuple, qui est en fait la volonté systématique d'éliminer un peuple pour ce qu'il est, ce qui n'est pas la volonté.
- La France insoumise l'a installé dans le débat national, Caroline Yadon.
- Mais la France insoumise, l'extrême de gauche l'a installé, parce qu'on sait l'effet que ça fait.
- Aujourd'hui, vous savez, il y a des slogans comme « Free Palestine ».
- Aujourd'hui, « Free Palestine », ça ne veut pas dire « je veux un État de paix avec deux États, Israël et la Palestine ».
- Ça veut dire « Judenhaus ».
- Lorsqu'on dit aujourd'hui, lorsqu'on peint sur des voitures de juifs religieux au fin fond d'une montagne, de France, « Free Palestine », ça veut dire « Judenhaus ».
- Lorsqu'on parle de salles sionistes génocidaires, ça ne veut même plus dire « salles juifs », ça veut dire « salles youpins ».
- Donc, on reprend par d'autres formes, par d'autres biais, la haine des juifs qu'on a connue, malheureusement, l'antisémitisme millénaire.
- Caroline Yadon, Emmanuel Macron va reconnaître lundi prochain, le 22, la Palestine à l'ONU.
- Vous soutenez ? La décision du chef de l'État.
- Alors, je l'ai dit à plusieurs reprises que je ne soutenais pas la décision du chef de l'État.
- Je pense avoir été très, très claire.
- Non pas parce que...
- Même si vous appartenez à sa famille politique.
- Je suis aujourd'hui apparentée.
- Donc, je l'ai dit et j'ai pris mes distances.
- Pourquoi ? Parce que le chef de l'État avait, il y a quelques mois, posé...
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