Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. Et à 8 h 16, votre invité politique ce matin, Jean-François Aquili, c'est Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris.
- Bonjour à vous, Sandrine Rousseau. Bonjour. Et soyez la bienvenue. Nous allons parler de Sébastien Lecornu, ses premières annonces, sa main tendue à la gauche, la menace de censure.
- Mais tout d'abord, Sandrine Rousseau, permettez-moi, est-ce que vous avez peur de ce que devient le débat public ? Je vous prends un exemple.
- Regardez ce qui vient de se passer en Espagne, tout près de chez nous. La Vuelta, vous savez, le tour d'Espagne cycliste empêché d'arriver à Madrid par des manifestants pro-palestiniens opposés à la présence d'une équipe israélienne.
- Est-ce que c'est une situation normale à vos yeux ? Est-ce que le débat n'est pas en train de s'emballer ? Moi, je suis très admirative de ce qu'ils ont fait.
- Admirative. Oui. Parce que je pense qu'il faut maintenant élever la voix contre ce qui est en train de se passer sur la bande de Gaza et en Cisjordanie, mais aussi dans le sud Liban, mais aussi au Qatar.
- En fait, là, il y a une espèce de no-limite de la part de Benjamin Netanyahou. Et donc aujourd'hui, on doit absolument mettre des limites.
- Si les États ne les mettent pas, les opinions publiques doivent pouvoir les mettre. Et là, en l'occurrence, ce qui se passe à Gaza, 65 000 morts minimum.
- La plupart des bâtiments qui sont détruits. Mais je voudrais juste continuer, parce que c'est aussi les terres agricoles qui sont détruites, les écoles.
- En fait, c'est un peuple qui est en train d'être détruit dans son âme, dans sa chair, dans sa culture. On ne peut pas laisser faire ça.
- Mais quand vous dites « admirative », vous reprenez le vocable du Premier ministre Pedro Sánchez, qui dit « admiration ». Est-ce qu'un Premier ministre peut faire ça ? Parce qu'il met de l'huile sur le feu, malgré tout.
- Eh bien l'Espagne s'est distinguée en Europe. Regardez la vague d'antisémitisme qui traverse l'Europe et le monde entier.
- Non mais ça, l'antisémitisme est absolument condamnable. Et je serai la première à le condamner tout le temps. Et d'ailleurs, je l'ai toujours fait.
- Et vous savez que les gens font la confusion. Je l'ai toujours fait. Oui, mais là, en l'occurrence, il s'agit de morts, de morts très concrets, d'enfants, de familles détruites, de personnes qui sont sous les bombes. Et l'Espagne s'est distinguée en Europe par une politique beaucoup plus ferme vis-à-vis d'Israël que le reste des pays européens.
- Eh bien j'aimerais que la France suive le chemin de l'Espagne là-dessus et qu'enfin Netanyahou ait un peu peur et que donc il arrête.
- Olivier Faure qui appelle à faire flotter le drapeau palestinien sur les mairies le 22 septembre. C'est dans une semaine tout ronquant. Emmanuel Macron, d'ailleurs, ira, et c'est pour cause, reconnaître la Palestine à l'ONU. Vous êtes là encore d'accord avec le premier secrétaire du PS ? Mais ce conflit est un conflit extrêmement important pour notre monde. C'est un moment de bascule.
- Ça va être un moment de bascule.
- On va perdre les valeurs de l'Occident là-bas. Enfin vraiment, les valeurs dont nous nous prévalons, qui sont les valeurs de droits humains, de tolérance, de non-guerre, de respect des droits de l'homme, là, en fait, ils sont en train d'être mais piétinés, piétinés.
- Vous dites oui à ce que va faire Emmanuel Macron dans une semaine à l'ONU.
- Après, je dis aussi qu'il faut que le Hamas libère les otages. Jamais on n'oublie ça. Jamais on n'oublie ça. Parce que le Hamas a aussi une forme de responsabilité dans ce qui est en train de se passer.
- Le président, quand il va reconnaître la Palestine lundi prochain, enfin dans une semaine à l'ONU, il va être préalable, au fond.
- Non mais il va reconnaître un État qui ne peut plus exister aujourd'hui dans l'État où est la Gaza et la Cisjordanie.
- Donc en fait, il y a quelque chose, je vais vous dire, presque de cynique dans la reconnaissance de l'État palestinien aujourd'hui.
- Donc ce que je voudrais, c'est qu'il y ait des mesures, des sanctions...
Transcription générée par IA