Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous, l'émission dédiée au digital, à l'innovation et à la tech responsable.
- Alors vous le savez, dès que nous levons la tête, il est impossible de passer à côté d'une caméra de vidéosurveillance pour garantir notre sécurité.
- D'ailleurs, on estime leur nombre environ à 1,5 million sur notre territoire et ça n'est qu'un début.
- Mais avec l'avènement de l'intelligence artificielle, leur utilisation soulève des questions sur la vie privée et nos libertés individuelles.
- Dès lors que nos gestes sont désormais anticipés.
- Alors jusqu'où chaque geste de notre quotidien peut-il désormais être analysé ? Avec la présence de la data dans tous les objets connectés, peut-on être puni dès lors que l'on ne respecte pas le mode d'emploi ? Et surtout, quelles sont les conséquences sur nos libertés individuelles ? C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
- Le numérique pour tous spécial surveillance algorithmique, c'est parti et c'est sur Sud Radio.
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Et pour commencer cette émission, nous avons le plaisir de recevoir Philippe Latombe. Bonjour Philippe.
- Donc vous êtes membre du groupe Modem et secrétaire de la commission des lois.
- Et pour commencer, parce qu'on aime bien commencer par une définition dans le numérique pour tous, qu'est-ce qu'on appelle la surveillance algorithmique dans notre quotidien ? C'est un terme qui est juridiquement impropre, vidéosurveillance algorithmique.
- C'est de la vidéoprotection avec une surcouche algorithmique.
- La vidéoprotection, c'est tout ce qui est caméras, ce sont les caméras qui sont sur la voie publique.
- Quand on parle de vidéosurveillance, c'est dans les domiciles, dans les lieux privés.
- Pour faire de la protection périmétrique ou pour éviter les intrusions.
- Donc là, on parle essentiellement de vidéoprotection avec une surcouche algorithmique.
- C'est-à-dire que ce ne sont pas les caméras qui ont dans la caméra elle-même un algorithme d'intelligence artificielle.
- Le flux vidéo va sur un serveur et c'est le serveur qui a un filtre algorithmique qui permet de repérer des comportements ou des situations anormales.
- Alors très concrètement, si on lève la tête, on va les voir au niveau des feux urbains ou même peut-être dans des supermarchés.
- Lesquels sont équipés ou lesquels seraient équipés ? Dans les villes, toutes ces petites boules que l'on voit sur nos feux de signalisation, ce sont des caméras qui sont équipées d'une couche algorithmique ? Non, ce sont des caméras qui renvoient un flux vidéo dans une salle particulière avec un serveur qui lui a la capacité de faire de l'algorithmie.
- On n'est pas encore en capacité d'avoir des caméras avec de l'algorithmie directement embarquée dans la caméra.
- Ça nécessite des réseaux de neurones très compressés.
- C'est une technologie qui émerge.
- Mais qui est très chère, qui est essentiellement portée par nos camarades chinois parce qu'eux l'utilisent à fond sur l'espace public en Chine.
- Alors quand on se balade, soit dans l'espace public, soit dans un supermarché ou ailleurs, quels sont...
Transcription générée par IA