Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous, l'émission dédiée au digital, à l'innovation et à la tech responsable.
- Et comme c'est la Toussaint, on va parler d'un sujet aussi fascinant que délicat, le numérique et la mort.
- En effet, avec l'avènement des nouvelles technologies, même les rites funéraires et la gestion de l'après-vie évoluent.
- Alors comment gérer la vie numérique de nos défunts ? Que penser d'une intelligence artificielle qui permettrait de dialoguer avec nos chers disparus ? Comment gérer le plus simplement votre succession ? C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
- Le numérique pour tous spécial accompagné l'après-vie, c'est parti et c'est sur Sud Radio.
- Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
- Et pour commencer cette émission, nous avons le plaisir de recevoir un expert en neurosciences.
- Il est notre premier invité, Romain Van der Dope, bonjour.
- Alors Romain, on le dit, notre monde est de plus en plus connecté, c'est une évidence.
- Donc nos vies vont être de plus en plus numérisées.
- Comment pensez-vous que la technologie va influencer notre rapport à la mort et au deuil ? Alors déjà, le deuil, c'est un rituel.
- Le deuil, c'est la capacité de vivre avec l'absence de la personne chère ou de la personne aimée.
- Donc faire son deuil, c'est être capable de vivre avec cette absence.
- Le problème du numérique, c'est qu'il nous surstimule.
- Si demain vous avez accès aux images, aux sons, aux vidéos, que tout ça est modélisé, que demain peut-être tout sera dans un avatar, c'est de créer un attachement émotionnel supérieur à ce qui aurait pu se passer durant la phase de deuil et donc de créer finalement une certaine forme de lien qui va perdurer, une certaine forme de fantôme numérique avec lequel le sujet est amené à vivre.
- Et ça, ce n'est pas forcément facile parce que ça allonge la phase de deuil jusqu'à une fois et demie, selon l'Université de Cambridge.
- Donc ce n'est quand même pas négligeable.
- Alors pour être très concret avec nos éditeurs, il existe aujourd'hui des intelligences artificielles qui peuvent recréer, une personne qui a disparu.
- Alors on le fait avec des artistes.
- Il y a eu des concerts avec Gabriel Fauret récemment qui permettent de dialoguer avec l'artiste parce qu'on a enregistré beaucoup des propos et des actes artistiques de l'artiste.
- Mais on peut imaginer que demain, et peut-être que c'est en cours, certaines startups vont modéliser la voix, la personnalité, les réactions avec un chat GPT+, d'un des fins, et on pourra continuer à dialoguer.
- Quelle est votre position sur ce sujet ? Alors je pense qu'il faut être extrêmement prudent pour deux raisons.
- La première, c'est que face à une IA générative, ça va être très compliqué pour le cerveau humain de faire la différence entre ce qu'il a vécu avec la personne dans sa réalité consensuelle et ce qu'il va vivre avec potentiellement l'intelligence artificielle de demain.
- Ce...
Transcription générée par IA