Retranscription des premières minutes :
- Vous êtes le ministre délégué en charge des relations avec le Parlement et était l'invité sur la radio de Jean-François Aquilly.
- Et la semaine politique ne s'arrête pas là avec la suspension de la réforme des retraites.
- Non, non, puisque l'Assemblée continue ces derniers jours encore de voter la suite du budget.
- On est passé au budget de la sécurité sociale, donc qui mieux que Stéphane Iris, la ministre de la santé, pour venir répondre à nos questions.
- Ça tombe bien, elle était à notre micro, c'était ce vendredi, chez Maxime Liedot dans Le Grand Matin.
- Stéphanie Rist, ministre de la santé des familles de l'autonomie et des personnes handicapées.
- Bonjour Madame la Ministre.
- Bonjour.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
- Énormément de sujets à voir avec vous naturellement après le vote et les différents votes, la volonté de lutter contre la fraude sociale, les différentes idées qui se mettent en place dans le budget.
- Le ministre du Travail qui alerte sur un déficit de la sécurité sociale qui serait élevé.
- On va y venir, donc je vous demanderai avec le nombre de sujets qu'on a évoqués d'être le plus concret et le plus pédagogue possible.
- Première question pour commencer, hier le Sénat votait notamment des dispositions pour lutter contre la fameuse fraude sociale.
- Marronnier qui revient très régulièrement, Gabriel Attal en avait déjà fait un cheval de bataille.
- Ma première question est toute simple.
- Alors qu'on a en réalité un haut conseil pour le financement de la protection sociale qui estime que ce manque à gagner équivaut à près de 13 milliards d'euros, mais que la sécurité sociale estime qu'elle n'a que 3 milliards d'euros sur lequel elle peut aller piocher, comment on peut faire une lutte crédible alors qu'on n'a pas la totalité des fonds de fraude identifiés ? Alors deux choses.
- La première c'est que depuis le plan de Gabriel Attal, on a doublé les sous qu'on récupère de la lutte contre les fraudes.
- Ça c'est important parce que c'est un engagement des gouvernements ces dernières années pour aller récupérer les sous.
- Pourquoi ? Parce que c'est ce qui maintient notre pacte social.
- On ne peut pas demander aux gens de payer des impôts, de payer des cotisations si par ailleurs on ne va pas chercher ceux qui fraudent, qui est une petite partie de la population, mais sur laquelle il faut lutter très fort.
- Mais qui compte visiblement quand même 13 milliards d'euros.
- Tout à fait, c'est tout l'enjeu du texte qui a été voté hier au Sénat, qui va arriver à l'Assemblée nationale en décembre et qui permet de mieux lutter contre la fraude avec plus de partage d'informations, de données entre les administrations, qui permet de mieux sanctionner, de plus sanctionner.
- On a renforcé les sanctions pour les gens qui ont des revenus illicites, pour les gens qui fraudent.
- On a fait en sorte que les versements d'allocations chômage par exemple soient que sur des comptes en France ou dans les pays de l'Union Européenne.
- Un ensemble de mesures qui sont parfois très techniques mais qui vont donner à nos administrations plus d'outils, plus de force pour aller chercher ces milliards qui relèvent de la fraude.
- Mais est-ce une lutte crédible ? Parce que j'aimerais que vous essayiez de répondre concrètement à cette question.
- On a en effet une fraude évaluée à 13 milliards.
- Globalement, il n'y en a que 2 ou 3 milliards parfaitement et clairement identifiés par les organismes de la sécurité sociale.
- Ça veut dire qu'il reste quand même 10 milliards totalement dans la nature.
- Est-ce qu'on peut dire que c'est un combat sérieux quand on laisse 10 milliards potentiels de fraude évaporés, allés ailleurs dans la nature ? C'est pour ça qu'on met en place ces outils.
- Vous espérez aller plus loin dans les recettes avec ces nouveaux outils, c'est ça ? On va essayer de prendre beaucoup plus en amont.
- Je vous donne un exemple concret.
- Vous avez des entreprises qui sont appelées...
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