Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Voilà, iraniens, farsis, israéliens, hébreux, voilà.
- Il fut un temps où effectivement ils étaient très proches du temps du Shah, etc.
- Il y avait une entente assez cordiale et plus que cordiale entre israéliens et iraniens, en tout cas dans les régimes respectifs.
- Et puis est arrivée depuis 1979 la République islamique d'Iran, l'Ayatollah Khomeini, aujourd'hui Khamenei.
- Et demain, quoi ? Eh bien on va en parler justement avec Alexandre Delval.
- Bonjour Alexandre Delval.
- Bonjour.
- Vous êtes géopolitologue, faut-il le rappeler ? Vous avez écrit...
- J'ai écrit plusieurs livres très importants, d'ailleurs à chaque fois on vous a reçus, et toujours avec plaisir.
- Le plus récent étant vers un choc global aux éditions de l'Artilleur.
- Alors Alexandre Delval, on voit aujourd'hui les médias du matin au soir du soir matin, comme d'habitude, et c'est normal, retracent ce qui se passe depuis effectivement vendredi, où il y a eu cette espèce d'attaque surprise, surprise pour les iraniens, préparée depuis des années par les israéliens, avec cette espèce...
- de frappe chirurgicale un peu partout, avec effectivement les missiles qui tombent aujourd'hui sur Tel Aviv, comme les israéliens qui ont effectivement apparemment le champ libre dans les airs sur toute la partie ouest de l'Iran, et jusqu'à Netanyahou qui dit voilà, nos soldats sont effectivement en train de survoler Téhéran, ils le resteront.
- Alors Alexandre Delval, est-ce qu'on est passé effectivement à...
- on a franchi un cap, avec ce qui se passe aujourd'hui au Moyen-Orient ? Oui, mais le cap a été franchi le 7 octobre.
- Alors, je m'explique, sans faire d'émotionnel, le carnage, quelque chose d'inouï depuis la Shoah, en mettant de côté cette partie-là, bien sûr, importante, humaine, le 7 octobre a consisté, pour, de la part du Hamas, à entraîner l'Iran dans une guerre qu'il ne voulait pas.
- Je sais que tout le monde ne le dit pas, mais c'est évident, l'Iran n'avait aucun intérêt à la destruction de ses proxys les plus capables de harceler la population israélienne avec des centaines de milliers de missiles, c'est plutôt des roquettes, tout simplement pour une raison de proximité, les proxys qui portent bien leurs noms les plus proches, c'est-à-dire le Hezbollah, le Hamas, ont été plus qu'abîmés, et l'une de leurs bases qui leur permet d'être ravitaillées, la Syrie, est tombée par effet de ricochet.
- Donc le Hamas a en fait, le Hamas a entraîné le Hezbollah, prisonnier de son discours existentiel qui n'existe que parce qu'il y a un ennemi israélien, et le problème du Hamas et du Hezbollah, c'est que si Israël ne leur tape pas dessus, ils n'ont plus de raison d'être, parce que les deux sont contre les populations majoritaires et contre les structures majoritaires.
- Pardon Alexandre Delval, juste un mot, c'est important, vous êtes persuadé, vous, en tout cas c'est votre avis, parce que certains disent, non, non, l'opération pour dire d'octobre 2023, du 7, a été commanditée par l'Iran, en tout cas a été impulsée par l'Iran, vous dites absolument pas ? Absolument pas, c'est-à-dire que l'Iran aidait le Hamas, des gens comme Sinoir, bien sûr, avaient même été nommés avec l'autorisation de l'Iran, mais le Hamas a une autonomie qui a été sous-estimée par tous les analystes, puisqu'il est un mouvement sunnite, frère musulman, très lié au Koweït, à la Malaisie, mais surtout au Qatar, donc il avait un agenda propre, et surtout la branche militaire n'avait pas les mêmes ordres, objectifs que la branche politique, qui était dans les salons au Qatar, et la branche militaire a décidé d'aller beaucoup plus loin que ce que les Iraniens soupçonnaient, et c'est ça qui a entraîné les Iraniens dans quelque chose qu'ils ne voulaient pas, mettez-vous à la place de l'Iran, c'est mathématique la géopolitique, je veux le programme nucléaire et balistique, j'ai des proxys qui harcèlent Israël, et qui pourraient faire pleuvoir, mais vraiment une pluie énorme, de missiles, de roquettes, pendant des mois, rappelez-vous 2007, pendant quelques semaines, Israël était asphyxié économiquement, moi je m'étais rendu à Haïfa, et à la frontière à Metula, il n'y avait personne dans les rues, c'est-à-dire qu'Israël ne pourrait pas tenir une...
Transcription générée par IA