Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
- Ah là là, c'est long, la retraite. Ah là là, c'est long. Ça te rend gaga, la retraite. La retraite, c'est con.
- Ça, c'est Gilbert Bécaud. Alors je ne sais pas si ça rend gaga, la retraite. Je ne sais pas si c'est con. En tout cas, problème posé, il concerne tout le monde, tout le monde. Ceux qui ne sont pas encore à la retraite, ceux qui le sont. Et effectivement, tout le temps, depuis toujours, comment on va arranger les choses, allongement de l'âge de la retraite, cotisation, etc. On se bat dans ce labyrinthe. Bonjour, Cyril Chabanier.
- Bonjour. Vous êtes président de la Confédération française des travailleurs chrétiens, la CFDC. Et justement, on voudrait peut-être essayer avec vous d'en voir un peu plus clair dans ce labyrinthe ou dans cette...
- Alors François Bayrou, je rappelle, en février, a donné jusqu'à fin, mais au syndicat, donc à vous et autres, et au patronat, pour tenter d'améliorer la très impopulaire réforme des retraites de 2023, tout en rétablissant un retour à l'équilibre financier du système pour 2030. 2030, c'est dans 5 ans, même moins, on va voir. Alors donc, on ne va pas... On rappelle la négociation avec la réforme de l'ex-première ministre Élise Badbourne à l'époque.
- Elle a été adoptée sans vote du Parlement par l'article 49.3. Voilà. Elle est entrée en vigueur en septembre 2023. Je rappelle que cette réforme décale progressivement l'âge légal de la retraite du départ, pardon, de 62 à 64 ans, modifiant aussi le nombre de trimestres à cotiser. On va en parler. Et donc François Bayrou, il dit « Bon, mais on va voir. Alors peut-être le référendum. Mais non, peut-être pas le référendum. Il faut qu'on en discute, etc. » Alors moi, je voudrais quand même, qu'on fasse un état des lieux, Cyril Chabanier. Au fond, aujourd'hui, il m'avait dit, avant de prendre l'antenne, qu'il y a combien de systèmes de retraite dans ce cher et doux pays, la France ? Ah, peut-être que nos auditeurs ne le savent pas. Mais en fait, il y a 42 régimes de retraite différents dans notre pays. 42 régimes, c'est évidemment beaucoup.
- Mais... Je dirais presque que statistiquement, ça fait que ça peut pas être...
- ...un système juste, un système égalitaire, avec 42 régimes. Donc ils ont une explication, évidemment, au cours de l'histoire. Mais je crois qu'aujourd'hui, il faut revoir ça.
- Je crois que c'est l'une des raisons aussi pour lesquelles nos concitoyens et nos auditeurs ne comprennent plus qu'il y a des tensions parfois entre les uns et les autres, entre certains métiers. Pourquoi moi, je dois cotiser tant d'années ? Pourquoi un autre doit cotiser moins ? Pourquoi mon calcul de la retraite est fait sur 25 ans, sur 6 mois ? Enfin, tout est différent. Voilà. Parce qu'on le sait aujourd'hui que... Par exemple, pour parler, on sait que le privé, grosso modo, je schématise, c'est sur 25 ans, mais...
- C'est les 25 meilleures années. Les 25 meilleures années. Voilà, très exactement. En revanche, la fonction publique, évidemment, on a parlé des primes, mais c'est sur les 6 derniers mois. C'est bien ça.
- La fonction publique, oui, le calcul est fait sur les 6 derniers mois. Mais c'est vrai que c'est un peu plus compliqué que ça, parce que...
- Oui, sauf que 6 mois, 25 ans, pardon. C'est... Oui.
- C'est énorme, ça. Non, mais 6 mois et 25 ans, c'est évidemment que la différence, elle est énorme. Après, il faut savoir que dans la fonction publique, il y a des cas qui sont légèrement...
- Enfin, qui sont très différents, parce qu'on a de plus en plus de personnes qui sont payées sous forme de primes. Et dans les primes, il n'y a pas de cotisation. Et donc, on ne rentre pas dans le calcul de la retraite.
- Oui. Je parlais récemment avec certains secteurs de la fonction publique qui ont près de 30 à 40 % de leur salaire. Comme par exemple ? Comme les pompiers, par exemple. Certains pompiers qui ont parfois 40 %.
- 40 % de leur salaire sous forme de primes. Quand vous arrivez...
Transcription générée par IA