Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour. » Une folie fiscale, ce sont les mots de l'ancien ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau alors que l'Assemblée nationale poursuit ce mercredi l'examen du budget pour 2026.
- Un examen particulièrement lent puisqu'il reste encore 200 amendements à étudier avant que les députés abordent l'article 3, ce fameux article qui met en place une taxe sur le patrimoine financier des holdings patrimoniales.
- Le gouvernement s'y oppose mais l'économiste Gabriel Zucman défend ardemment son projet en rappelant par exemple ce matin sur BFM TV, je cite, qu'au cours des 30 dernières années, la fortune des 500 plus hauts patrimoines français a augmenté de 10% par an en moyenne et de conclure, il n'y a pas de droit quand on est milliardaire à payer zéro.
- Pas sûr que ça mette tout le monde d'accord, on en parle aujourd'hui avec l'avocat honoraire et président de l'Institut de Recherche Économique et Fiscale, Jean-Philippe Delsol.
- Bonjour Jean-Philippe Delsol.
- Bonjour à vous.
- Merci.
- La question se pose depuis longtemps en France, est-ce que les plus riches doivent payer un peu plus, contribuer un peu plus aux finances de la République ? Là c'est la taxe Zucman qui est au devant de la scène, portée par le Parti Socialiste, parce qu'on se rend compte finalement que M. Zucman est l'économiste en chef du Parti Socialiste.
- La question qu'on vous pose, un, sur le principe, est-ce qu'à un moment donné il y a un seuil de richesse qui justifierait que la contribution soit augmentée, ça a été l'impôt sur la fortune, ça a été une taxe de 2% sur les revenus les plus importants, est-ce que sur le principe fiscal, sur le principe républicain, il est normal qu'on considère que dans une fiscalité, j'allais dire normalisée, tout le monde paye en fonction de ses revenus, eh bien on peut considérer que certains revenus, au-delà d'un certain seuil, alors un seuil énorme, eh bien il faut rajouter, voilà, quelques deniers au bassinet de la nation.
- Est-ce que c'est un principe philosophique admissible dans une fiscalité républicaine ? Alors, c'est un principe qui est défendable en soi, ça s'appelle la progressivité de l'impôt, mais ceci dit, elle est déjà appliquée de manière extrêmement forte en France.
- En France, par exemple, ce que l'on ne sait pas suffisamment, c'est que les revenus du patrimoine payent déjà beaucoup plus d'impôts que les revenus d'activité.
- Les revenus du patrimoine, en réalité, payent en France quatre fois plus d'impôts que les revenus de l'activité ou de remplacement.
- C'est donc qu'en réalité, les plus riches, qui sont ceux qui détiennent majoritairement du patrimoine, payent déjà beaucoup plus d'impôts.
- Donc l'impôt, en réalité, il est déjà réparti de manière très différente entre ceux qui ont le moins et ceux qui ont le plus.
- Mais en réalité, ce qui a été ouvert en France, notamment la nuit dernière, mais depuis déjà longtemps, ce n'est pas un concours lépine, parce qu'un concours lépine, ça cherche la récompense des innovations, des petits trucs intelligents, même si c'est souvent de manière superficielle ou annexe.
- Tandis que là, ce n'est pas un concours lépine, c'est une chasse aux riches.
- En réalité, Zucman a gagné, parce que Zucman a introduit l'idée qu'il fallait que les riches payent.
- Alors, depuis quelques semaines, c'est absolument extraordinaire.
- C'est la course à celui qui va trouver le meilleur truc pour faire payer encore plus les riches.
- Et on invente toutes les solutions possibles.
- Alors, on a déjà augmenté en commission les contraintes de taxe contre les riches.
- On a une taxe Zucman dont le projet est toujours là, maintenue sous la pression de cette gauche.
- Alors, Jean-Philippe Delsol, pardonnez-moi de vous interrompre.
- On va passer par téléphone, parce qu'on vous reçoit mal.
- Donc, en attendant de retrouver Jean-Philippe Delsol, pardonnez-moi de vous interrompre, on va passer par téléphone, parce qu'on vous reçoit mal.
- Jean-Philippe Delsol, il est important de rappeler à nos auditeurs que le budget est donc débattu aujourd'hui.
- Il s'agit du troisième jour de débat, si je ne me trompe pas.
- Il reste 200 amendements avant de passer à l'article 3.
- Et en fait, ce que disent à...
Transcription générée par IA