Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, on parle auto, 10h midi, Jean-Luc Moreau, Laurence Perrault.
- C'est un véritable problème, c'est un gros souci, on va en parler du gaz hilarant avec vous Bernadette Moreau, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes déléguée générale de la fondation Vinci Autoroute et c'est un sujet que nous avons voulu parce qu'il faut alerter.
- Parce que depuis le 24 octobre, Vinci Autoroute communique sur les dangers du protoxyde d'azote au volant.
- Alors le protoxyde d'azote, aujourd'hui tout le monde sait à peu près ce que c'est, c'est le fameux gaz hilarant qu'on trouve dans des...
- Des petites capsules là.
- Oui, voilà, exactement.
- Et dont on se sert en cuisine aussi.
- Oui, alors tout le monde se sert pour faire de la chantilly, mais bon, ça me fait doucement rigoler.
- Aujourd'hui l'essentiel, on est d'accord Bernadette, aujourd'hui l'essentiel de la production de protoxyde d'azote ne sert pas à faire de la chantilly.
- Non, on est d'accord.
- Absolument, absolument, c'est un usage détourné du protoxyde d'azote qui est essentiellement pris, par des jeunes de moins de 35 ans et qui a des effets dramatiques de manière générale sur la santé publique de ses consommateurs, sur la santé des consommateurs, mais aussi au volant et c'est ce que la fondation Vinci Autoroute a voulu dénoncer et elle a voulu aussi alerter le grand public et les familles aussi et bien sûr les consommateurs sur les risques que présente ce protoxyde d'azote.
- Alors vous avez demandé une enquête à Ipsos avec des résultats qui sont assez surprenants.
- D'abord on se rend compte que chez les moins de 35 ans la consommation de protoxyde d'azote elle est...
- Explosive.
- Oui, le pourcentage est effarant.
- Exactement, elle est importante et je dois dire qu'effectivement ces chiffres nous ont encore plus alertés.
- Un jeune de moins de 35 ans sur 10 dit qu'il a déjà consommé du protoxyde d'azote et parmi eux, et ça c'est encore plus...
- Plus dramatique, la moitié ont déjà conduit en ayant consommé du protoxyde d'azote, ce qui est totalement incompatible.
- Oui, bon Bernadette, déjà les risques sanitaires du protoxyde d'azote tout court, après on verra ce que ça induit si on conduit en ayant sniffé parce que c'est ce qui se passe du protoxyde d'azote.
- Alors déjà on a identifié aujourd'hui les risques sanitaires.
- Tout à fait, tout à fait, comme je le disais c'est vraiment un gros problème de santé.
- C'est un problème public qui concerne particulièrement les jeunes, alors en cas de prise ponctuelle on va avoir des vertiges, des étourdissements, de la désorientation, perte de connaissances, des brûlures par le froid, donc ça c'est ce qui peut arriver quand on en prend de façon ponctuelle.
- Le problème c'est que ce gaz hilarant, il est particulièrement addictif et que donc on est incité à en prendre plus régulièrement et quand on a une consommation importante, soit parce qu'il y a un gaz hilarant, soit parce qu'il y a une consommation importante, soit parce qu'on va en prendre beaucoup d'un seul coup, soit parce qu'on va en prendre de façon régulière, eh bien on s'expose à des troubles neurologiques graves qui peuvent amener même à des problèmes de motricité.
- On peut se retrouver en fauteuil, ces dommages peuvent être irréversibles.
- On peut avoir des complications vasculaires, on peut avoir des complications psychiatriques qui vont amener à de la dépression et puis cette addiction qu'on ne peut plus contrôler.
- C'est tout ce filard encore en fait.
- Absolument, c'est d'ailleurs le titre de la campagne que nous menons, pro-toxique d'azote, rien d'hilarant, parce qu'en fait la promesse de gaz hilarant, elle n'est pas du tout là et c'est même tout le contraire qui se produit.
- Surtout les jeunes n'ont pas conscience du danger parce que tout ce qu'on vient d'énumérer là, ça leur passe complètement au-dessus de la tête.
- Ben oui, par manque d'information probablement, aussi parce qu'il y a une campagne marketing très forte de la part des fabricants, il faut le dire, il faut le dénoncer, parce que c'est grave, donc c'est pour leur donner envie de consommer.
- Et effectivement, on s'aperçoit qu'ils ne se rendent pas compte des dangers de la consommation de protoxyde d'azote, de manière générale, mais aussi...
Transcription générée par IA