Retranscription des premières minutes :
- Je rappelle la Slovaquie, membre de l'Union Européenne.
- Tous assistent au défilé de l'armée russe, mais aussi de celle de 13 autres pays sur la place rouge de Moscou.
- Les images de la commémoration du 9 mai ce matin alertent inévitablement sur la force du chef d'État russe, pourtant mise au banc de la communauté internationale pour cause d'invasion de l'Ukraine.
- Le défilé du 9 mai à Moscou a-t-il conforté le pouvoir de Vladimir Poutine sur la scène internationale ? Vous dites oui à 85% sur le compte X de Sud Radio.
- Continuez de voter.
- Appelez-nous au 0826 300 300.
- Aude vous attend.
- Quelles impressions vous ont faites ces images, avec ces caméras embarquées sur les chars, avec ces plans très très bien conçus de la réalisation russe pour envoyer au monde un signe fort ? Réagissez au 0826 300 300.
- Vous êtes les bienvenus.
- Les vrais voix avec nous.
- Philippe Bilger, Tom Connan, Abel Boyi.
- Philippe Bilger, ce matin, est-ce que pour vous, Vladimir Poutine a réussi son pari ? On l'a.
- Je ne crois pas que ça a renforcé le pouvoir de Vladimir Poutine et du président chinois, parce qu'en réalité, ce qui s'est passé à Moscou n'a fait que confirmer, c'est le partage du monde en deux, j'allais dire de manière un petit peu schématique, le monde des démocraties même imparfaites et le monde des dictateurs.
- Et j'avoue que ça m'a fait froid dans le dos de voir le président chinois et Vladimir Poutine, ces deux dictateurs sans pitié, avec leur soutien autour d'eux, sans doute délibérés pour une marche du monde qui ressemblerait à ce qu'ils souhaitent, à ce qu'ils souhaitent.
- Pour le pire, moi j'avoue que ça me fait très peur, mais j'espère que nos démocraties et le président Macron sur ce plan-là, Dieu sait qu'on peut le critiquer, me semblent tenir bien la barre, enfin, au sein de l'Europe, il n'est pas le plus médiocre de ses dirigeants.
- Pour nous éclairer, et peut-être aller dans le sens de ce que vous venez de dire, Philippe Bilger, Jean-Baptiste Noé, donc le rédacteur en chef de la revue Conflit, Jean-Baptiste Noé, on rappelle qu'en plus, le premier ministre indien, Narendra Modi, était à l'origine attendu à Moscou, mais du fait du conflit avec le Pakistan, il ne s'est pas rendu, c'est-à-dire qu'on aurait eu quoi ? De représenter un tiers de la population planétaire ? C'est affolant ce qui s'est passé ce matin, Jean-Baptiste Noé ? Oui, c'est un signal très fort qui est envoyé au monde, et surtout on voit comment un événement important, la fin de la Deuxième Guerre mondiale, est utilisé pour la donner, géopolitique actuelle, et notamment pour défendre la guerre en Russie actuelle et l'actuelle recomposition du monde.
- Donc le politique utilise toujours l'histoire, il instrumentalise toujours l'histoire à son profit, on en a une démonstration, et c'est très important les symboles, et ce qu'on a vu là est éminemment symbolique, c'est un message qui est important, qui est envoyé, et il me semble important d'éviter aussi cette confrontation, d'éviter cette logique des blocs, on a d'ailleurs signé aussi des partenariats avec l'Inde, côté français, mais dans cet enfermement dans lequel les BRICS, ou un pôle sud, veut enfermer le monde, le rôle de la France, ça devrait être notamment d'éviter cet enfermement, et de défendre une voie un peu plus autonome.
- Bon alors des BRICS, tous n'étaient pas là, le Brésil présent, la Russie, évidemment, bien sûr, mais les aspirants, notamment de l'Arabie Saoudite, plus l'Afrique du Sud, n'étaient pas là, mais en tout cas, c'est vrai qu'il y a ce pôle.
- Tom Conan, vous êtes un artiste, vous êtes un homme d'image, vous êtes un homme de réflexion, les images, ce matin, vous ont choqué, j'imagine ? Oui, et ça m'a rappelé un vieux débat, vous savez, sur l'opposition, c'est un truc qu'on étudie, genre à Sciences Po, en fac de droit, je ne sais pas, sur l'opposition entre Huntington et Fukuyama, la théorie d'Huntington, c'est le choc des civilisations, Fukuyama, c'était plutôt celle de la fin de l'histoire, c'est-à-dire qu'après la chute de l'URSS, au début des années 90, on...
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