Retranscription des premières minutes :
- Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Frédéric Brindel.
- Ce moment-là à 6h40 est consacré à la vie en vrai.
- Vous vous souvenez certainement cet été de ce terrible incendie, 16 000 hectares qui ont brûlé dans le département de l'Aude.
- À l'époque, sur l'antenne de Sud Radio, nous avions accueilli Laurent Bachevillier, vigneron à Ribotte.
- Il est avec nous.
- Bonjour Laurent.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- On voulait absolument faire le point parce qu'en plus, il y a un concert au profit des sinistrés qui s'appelle Aident l'Aude.
- C'est prévu lundi à la Narbonne Arena.
- Sud Radio est partenaire, on va en reparler, mais je voulais faire le point avec vous.
- Ça dit quoi en ce moment l'état, l'avancée pour se sortir de tous ces dégâts ? Est-ce que vous arrivez à sortir finalement de cette situation terrible, Laurent ? Alors, on se bat effectivement pour en sortir.
- De toute façon, ce sera sur du très très long terme.
- Pour nous, il faudra 4 ou 5 ans pour vraiment se remettre et effacer les plaies.
- Nous, on a eu la chance de ne perdre que du végétal, mais c'est vrai que certains ont perdu quand même beaucoup plus.
- Donc voilà.
- Vous êtes vigneron, évidemment, vous les vignerons, vous avez été terriblement sinistrés.
- Quel est l'état actuel de vos plantations ? Avez-vous trouvé des solutions agricoles et financières ? Alors, tout à fait.
- Nous, on a perdu toutes les vignes.
- Là, on nous a proposé à la vente 2 hectares de vignes, un voisin, pour vraiment nous aider.
- Donc ça, pour pouvoir faire quand même du vin dès l'année prochaine.
- Et après, nous, on veut replanter effectivement là où on était.
- On ne pourra pas tout replanter, mais au moins replanter une partie.
- On va le faire de façon très différente.
- Donc ça, c'est effectivement du long terme, puisqu'on ne replantera pas avant l'année prochaine.
- Et tout le monde sait qu'il faut, avant qu'une vigne donne, quand même 4 ou 5 ans.
- Bon, vous avez estimé le manque à gagner.
- Est-ce que finalement, vous savez ce que vous pouvez faire ? Ce qu'il est plus possible de faire financièrement ? Vous avez en fait une estimation de tout ça ? Complètement.
- Il en manque effectivement un bon paquet par rapport à ce qu'on avait.
- C'est effectivement une bataille avec les assurances, les aides de l'État qui ne sont pas à la hauteur de leurs promesses.
- Mais ça, malheureusement, on s'y attendait aussi.
- Donc oui, je pense qu'on arrivera à replanter 2 ou 3 hectares au maximum sur les 6 qu'on avait.
- Bon, évidemment, il faudra anticiper.
- Vous aviez été nombreux à donner des consignes, des conseils pour justement éviter la propagation de ces terribles feux.
- Vous avez l'impression d'avoir été entendu, notamment sur le rôle de la vigne, parce que ça a été quand même largement mis au devant de la scène, cette question.
- Alors, je ne pense pas.
- Beaucoup de promesses au départ, forcément.
- Et puis après, on voit qu'effectivement, rien ne change au niveau administratif.
- On sait aussi que l'État est une machine qui est très longue à réagir.
- Très longue, oui.
- Bon, alors évidemment, il faut des initiatives pour vous soutenir, et celle-ci en fait partie, je le disais.
- Donc, Aident l'Aude, le concert au profit des sinistrés, ça se passera lundi, je le disais.
- Donc, Sud Radio est partenaire, tout comme l'Indépendant du Midi et la Dépêche.
- N'hésitez pas à aller sur le site de Sud Radio d'ailleurs.
- Très beau programme, Cali, Francis Cabrel, Mader, Ancyla, Yvan Cujus, notre spécialiste musique de Sud Radio sera aux commandes.
- C'est une initiative qui, j'imagine, vous touche, Laurent Bachevillier ? Bien sûr, oui.
- Le soutien, qu'il soit monétaire ou simplement juste moral, c'est vraiment quelque chose de très important, puisqu'on en a besoin.
- Surtout que là, c'est une période où on commençait à être un petit peu oublié, donc...
Transcription générée par IA