Retranscription des premières minutes :
- « Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Frédéric Brindel. » « À 6h40, oui, on commence à préparer ce Black Friday.
- C'est pas facile à dire, un Black Friday, Black Bridey, je sais jamais comment.
- En tout cas, moi, je vous propose l'appellation « Local Friday ».
- C'est l'appellation choisie par les commerçants de Bannière-de-Bigorre, dont le président de l'association est avec nous, Aurélien Cartade.
- Bonjour Aurélien.
- « Bonjour. » Bon, on en entend partout, du Black Friday, etc., etc.
- C'est souvent sur les plateformes en ligne.
- Vous vous dites, là-bas, à Bannière-de-Bigorre, dans les Hauts-de-Pyrénées, « Stop, ça va devenir la fête des commerçants locaux ».
- Comment vous faites ? « Alors nous, on fait un contre-événement à Bannière-de-Bigorre, puisqu'on propose à nos clients et aux habitants des Hauts-de-Pyrénées de venir à notre rencontre vendredi et samedi.
- Alors, on a une opération qui est double.
- Une première opération où les commerçants peuvent proposer une promotion exceptionnelle pour cette journée-là.
- Mais on leur propose surtout de passer dans nos boutiques, de consommer, et l'association peut leur rembourser la totalité de leurs achats en chèques cadeaux de notre association. » « Oui, alors il y a une espèce de jeu concours, finalement. » « Tout à fait. À chaque passage en caisse, en fait, le client va avoir un bulletin de jeu avec le montant qu'il a dépensé chez le commerçant en question.
- Il va pouvoir remettre ce bulletin dans une boîte, et s'il les tire au sort, en fait, il pourrait être remboursé de ses achats en chèques cadeaux.
- C'est-à-dire qu'il va pouvoir reconsommer dans les commerces locaux de Bannière-de-Bigorre, parce qu'il a déjà consommé une fois. » « Ça, c'est super sympa. Alors déjà, on a beaucoup de plaisir chaque été à passer quand on passe avec le Tour de France à Bannière-de-Bigorre. C'est toujours un plaisir.
- Mais là, on y va aussi en novembre.
- C'est impactant, cette histoire de Black Friday.
- Est-ce que finalement, au bout du compte, les commerçants vous souffraient avec ce commerce en ligne ? » « Alors, on se souvient que les commerçants vous souffraient toute l'année, parce qu'on a quand même une concurrence des plateformes marchandes qui est quand même assez agressive, que ce soit en termes de communication, de prix et d'offres.
- Alors, en effet, il y a une souffrance.
- Et le Black Friday, en fait, rappelle cette concurrence-là, puisque là, on est dans une communication très agressive un peu partout, que ce soit sur les prix ou en termes de visibilité.
- Donc, on en souffre, mais on est toujours là, toujours présent, et on fait des opérations commerciales qui rappellent qu'on a des produits différents, des offres différentes, et surtout un accueil humain qui est différent d'une plateforme marchande. » « Oui, vous la jouez un peu judoka, vous utilisez la force de l'adversaire pour en faire votre force.
- Alors, justement, parlons de cette période.
- Est-ce qu'en ce moment, c'est propice, les gens consomment ? Est-ce que vos commerçants ont aujourd'hui une dynamique positive ? » « Alors, là, on est quand même à trois semaines de Noël, donc ils commencent.
- Il va y avoir une petite dynamique qui s'installe sur de la consommation un peu plus développée.
- Après cet événement-là, le Black Friday, à trois semaines de Noël, c'est quand même compliqué pour les commerçants, puisque les gens vont être vraiment focalisés sur ces plateformes, sur les géants de la vente.
- Donc, on est dans une période où la dynamique commence à s'enclencher, mais timide, parce qu'ils attendent quand même cet événement où là, il va y avoir une surconsommation de produits et surtout des cadeaux de Noël qui vont être faits via ces plateformes.
- Donc, oui, c'est une période qui n'est pas facile.
- Après, tout au long de l'année, on se bat avec nos armes en termes de communication et d'opérations commerciales pour toujours avoir une dynamique continue dans nos commerces et pouvoir avoir un nombre de commerces importants dans nos villes.
- C'est ça qui est flagrant à Bannière-de-Bigorre.
- Vous, en tant que président de l'Association des commerçants, Aurélien Cartade, finalement, vous vous parlez beaucoup.
- C'est ça, le secret ? C'est-à-dire, on se réunit un peu comme...
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