Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. 6h40, Sud Radio, la vie en vrai. En Normandie, l'hôpital d'Evreux innove afin de financer l'ouverture de 22 nouveaux lits.
- Il a décidé de faire appel à la générosité de la population. Alors ce ne sont pas des dons, mais un emprunt citoyen. Bonjour, Arthur Moraglia.
- Bonjour, Benjamin Gleize. Et merci d'être avec nous ce matin dans le studio de Sud Radio. Vous êtes le cofondateur et président de la start-up Viliz.
- C'est vous qui avez apporté cette solution à l'hôpital d'Evreux. Je disais, ce n'est pas un don, c'est un emprunt citoyen. Ça consiste en quoi exactement ? C'est ça. Alors en fait, ce n'est pas un don. C'est ce qu'on appelle un prêt rémunéré. Donc c'est un investissement. On prête à un taux fixe à l'hôpital.
- L'hôpital utilise cet argent pour investir dans des appareils biomédicaux, dans des nouveaux bâtiments. Et il rembourse les citoyens au fur et à mesure, dans le temps, le capital et les intérêts. C'est un taux fixe. C'est mieux rémunéré qu'un livre.
- Et surtout, 100% de l'argent est fléché dans un projet qui a énormément de sens.
- Bien sûr. Taux fixe, c'est-à-dire de combien ? Et puis sur combien on est remboursé derrière ? Sur combien d'années ? Alors ça dépend des projets. Celui-là, en l'occurrence, est à 2,8%. Donc ça veut dire que le taux net est supérieur à 2%.
- C'est extrêmement pertinent, surtout dans un contexte où le livret A est en train de baisser. Il va plutôt atterrir, il va aller 1,4%, 1,5% bientôt.
- Donc c'est vraiment gagnant-gagnant. L'hôpital a un emprunt compétitif.
- Engageant, valorisant pour les soignants et tous les personnels, plus généralement de l'hôpital.
- Et de l'autre côté, les épargnants, ils ont accès pour la première fois, quelque part, à un placement transparent, fléché à 100%, dans une offre de soins publiques.
- Forcément, ça interpelle, puisqu'on la connaît. La situation de nos hôpitaux, elle est particulièrement compliquée.
- Ça veut dire que les Français, globalement, notamment du côté d'Evreux, là, en Normandie, ils participent à cet emprunt, un citoyen, ça fonctionne ? Non mais complètement. En fait, de tout temps, les hôpitaux ont emprunté, parce que dès qu'il s'agit de renouveler du matériel, d'investir dans des nouvelles machines, par exemple, il y a un intérêt réel à emprunter, parce que sur le plan économique, c'est pertinent.
- La question, c'est à qui on emprunte ? Et là, on permet aux hôpitaux d'emprunter directement aux bénéficiaires de l'offre de santé, aux patients.
- Et donc là, ça fait tout son sens, parce qu'on crée une offre publique de soins qui est un circuit court, et on la finance en circuit court.
- Et on la finance ? On la finance en circuit court. Là, l'objectif, pour l'ouverture de ces 22 nouveaux lits, c'était de collecter, de lever 100 000 € grâce à cet emprunt citoyen.
- En plus, à côté, parce que l'objectif, c'est 380 000 € au total, ça veut dire qu'on a 100 000 € avec l'emprunt citoyen, et puis le reste par emprunt bancaire.
- On en est où de cette somme des 100 000 € ? Elle a été atteinte ou pas ? Écoutez, ils ont commencé à communiquer il y a quelques jours. Il faudrait que je puisse aller au niveau des équipes de Vélis pour voir où on en est très exactement.
- Je pense qu'on n'est pas loin de les avoir déjà collectés, oui.
- 100 000 € collectés en un temps record ? Honnêtement, ça va être quelques jours pour cet hôpital, oui.
- Quelques jours. Pour cet hôpital, vous le dites, puisque ce n'est pas le premier hôpital dans lequel vous intervenez pour mettre en place un tel emprunt citoyen ? Non, tout à fait. À l'origine, Vélis est en fait la plateforme leader sur le secteur des collectivités, donc les communes, les départements, les écoles publiques.
- C'est nous qui avons permis le financement du tramway de la ville de Brest, de la maison des femmes de la ville de Besançon, de quelque part d'énormément de petites villes ou de villes médianes en France.
- Et c'est assez récent d'avoir ouvert ça au centre hospitalier. On a fait le premier...
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