Retranscription des premières minutes :
- « Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. » Il est 6h40, Sud Radio, la vie en vrai.
- Emmanuel Macron est attendu aujourd'hui à Toulouse.
- Il doit notamment inaugurer le nouveau bâtiment du centre de commandement de l'espace.
- Mais il devra également faire face à la colère des agriculteurs.
- Ces derniers l'attendent de pied ferme après ses propos sur l'accord de libre-échange avec le Mercosur.
- Il s'était dit plutôt positif quant à la possibilité pour la France de le signer avant de calmer le jeu en déclarant qu'il restait vigilant par rapport aux intérêts du pays.
- Bonjour Jérôme Bail.
- Bonjour.
- Un grand merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Vous êtes éleveur bovin, chef de file des ultras de l'A64.
- Les auditeurs vous connaissent bien puisque vous avez été l'un des leaders l'an dernier de la mobilisation agricole.
- Vous serez mobilisé aujourd'hui.
- Vous aviez demandé à être reçu par Emmanuel Macron.
- Vous confirmez que ce sera bel et bien le cas.
- Il va vous recevoir ? Ben oui.
- L'engagement, il a pris un engagement auprès de moi samedi après-midi à 16h.
- Donc j'espère qu'il tiendra son engagement.
- Mais aujourd'hui avec un double discours comme il a sur le Mercosur, on se pose encore des questions.
- Vous vous posez des questions sur sa position.
- Elle n'est pas claire la position d'Emmanuel Macron sur cet accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.
- Ben bien sûr que non.
- Après il ne faut pas se leurrer.
- C'est tous au fond de nous que le Mercosur est acté à 90%.
- Mais tant qu'il reste 10%.
- On va essayer de le faire tourner la vie et de faire tourner la vie cette commission européenne.
- Mais malheureusement, ça va être compliqué.
- Pourquoi se mobiliser dès lors si on l'entend ? Vous avez énormément de doutes sur la possibilité finalement de faire marche arrière sur ce traité ? Après il n'y a pas que le traité du Mercosur.
- Aujourd'hui l'agriculture française n'a pas que ça comme problème.
- Elle a énormément de problèmes.
- Et surtout nous en Occitanie.
- On sait qu'on est le plus faible revenu agricole de France depuis plus de 30 ans.
- Donc on a des problématiques.
- Et nous on veut lui donner des propositions.
- Déjà on veut l'interpeller par rapport à ses propos qu'il a eus, ce double discours.
- Alors qu'il ne dit pas que c'est une faute de communication.
- Parce que que Jérôme Bail fasse une faute de communication, ok.
- Mais lui il est quand même chef d'État.
- Et je ne pense pas qu'il fasse trop de fautes de communication.
- Qu'est-ce que vous allez lui dire précisément à Emmanuel Macron, Jérôme Bail ? Tout à l'heure, 13h30, c'est ça la réunion, ou ça ? 13h30 à Toulouse, à l'ENAC à Toulouse, le colonel national de l'aviation civile.
- Qu'est-ce que vous allez lui dire ? Qu'est-ce qu'on va lui dire ? On va lui dire ce qu'on pense.
- Et on va aussi lui dire qu'il faut prendre conscience qu'aujourd'hui le pays et l'Europe sont au bord de la guerre.
- Et que ce n'est pas vraiment en détruisant l'agriculture française et européenne qu'on arrivera à garder une souveraineté.
- Une souveraineté alimentaire au cas de mauvaises nouvelles futures.
- Il y a à entendre et écouter.
- Qu'est-ce que vous souhaitez qu'il vous donne comme garantie le chef de l'État aujourd'hui ? Après, je le répète, il n'y a pas que le Mercosur.
- Nous, on a des garanties.
- Aujourd'hui, nous, on a déposé une ligne rouge qui est tout simplement la suppression de l'agrandissement des zones vulnérables dans le département de Haute-Garonne et en Occitanie.
- Parce que pour nous, c'est encore des contraintes.
- Pour le monde agricole, c'est encore des contraintes.
- C'est encore des investissements.
- Alors que les trésoreries sont au plus bas.
- Et il faut comprendre que l'agriculture en a marre d'être la variable d'ajustement de l'écologie, de l'économie mondiale.
- Et tout simplement, on tape sur les plus petits.
- Donc ça, on ne veut pas l'entendre.
- Et après, on veut lui proposer.
- Nous, avec les ultras, et je pense que beaucoup d'agriculteurs sont dans le même point que nous.
- On veut lui proposer que l'Occitanie soit une zone expérimentale agricole avec un plan...
Transcription générée par IA