Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio à 6h40, l'avion en vrai ça fait beaucoup réagir.
- Depuis le début de la semaine, à cause de la sécheresse, le canal du Midi est interdit à la navigation.
- La décision a été prise par les voies navigables de France en concertation bien sûr avec les autorités.
- Pour tout comprendre, nous sommes ce matin avec un représentant de VNF qui est donc le gestionnaire du canal du Midi, Christophe Beltran, bonjour.
- Bonjour à tous.
- Et merci d'être avec nous sur Sud Radio ce matin, vous êtes chef du service territorial Midi à VNF Sud-Ouest.
- C'est une décision forte tout de même que de fermer le canal à la navigation, pour quelles raisons avez-vous fait ce choix ? Alors nous avons été conduits fortement contraints dans la navigation car nos réserves étaient très basses.
- Il était important pour nous de conserver des volumes minimaux dans nos barrages afin de maintenir des usages essentiels, notamment eau potable, peu de maraîchage.
- Et surtout préserver la biodiversité et maintenir des niveaux dans le canal qui permettent pour nos usagers navigants de stationner dans des conditions de sécurité correctes et permettre quelques passages exceptionnels qui étaient nécessaires pour des raisons techniques.
- C'est-à-dire que c'est une mesure avant tout préventive qui a été prise ? Complètement. On s'est projeté jusqu'à la fin de l'année, l'hydrologie étant très basse, il était pour nous nécessaire de préserver les usages que j'ai évoqués tout à l'heure.
- Et ça afin de garantir un minimum de fonctionnement de l'infrastructure.
- Une navigation en tout cas largement interdite sur 240 kilomètres entre Toulouse et l'étang de Thau.
- Vous l'avez dit, pas mal d'activités. Il y a notamment les croisières, l'activité de plaisance sur le canal du Midi qui est bien connue.
- Quel sera l'impact de la fermeture pour l'ensemble de ces professionnels, Christophe Beltran ? Alors il faut déjà rappeler que le début du mois de novembre, c'est la fin traditionnelle de la navigation libre sur le canal du Midi.
- Nous rentrons dans un dispositif avec des trafics beaucoup plus faibles.
- Il y aura des impacts ponctuels, résiduels sur les activités économiques.
- Mais pour donner un chiffre, sur un mois normal, on ira jusqu'au mois d'octobre, on est entre 4 et 6 000 passages d'écluse.
- Sur les mois de novembre-décembre, en 2024, où il n'y avait pas de contraintes, nous n'avons enregistré que 150 franchissements.
- Donc on voit bien qu'au regard de ces deux chiffres, l'impact est somme toute limité.
- Ça veut dire, oui, impact limité.
- Il y a aussi un peu de fret, de transport de marchandises sur le canal.
- À ce niveau-là, qu'est-ce qui va se passer ? Alors, il n'y a pas de transport de fret organisé aujourd'hui sur le canal du Midi.
- Il y a quelques trajets ponctuels qui peuvent se réaliser.
- Il n'y a pas, sur cette période-là, de contrat qui aurait été à honorer.
- Et dans tous les cas, nous n'aurions pas pu satisfaire ces franchissements-là, selon les secteurs conciliaires.
- C'est véritablement la fermeture des éclosions.
- La fermeture de ces éclosions, qui va permettre de maintenir un certain niveau d'eau dans le canal.
- La fermeture de ces éclosions, elle a un rôle important, clairement, à jouer ici.
- Oui, tout à fait.
- Sur la période des tiages, on transfère beaucoup d'eau pour d'autres usages, notamment pour l'agriculture.
- Là, nous arrivons sur une période où ces usages-là se sont arrêtés.
- Le seul usage qui transférait de l'eau vers l'aval, donc qui potentiellement l'a sorti du réseau, c'était l'usage navigation.
- Donc c'était le dernier usage sur lequel on pouvait avoir une action, qui nous permettait d'économiser un peu d'eau, afin de pouvoir tenir jusqu'à la fin de l'année.
- La fermeture du canal, qui est une conséquence du dérèglement climatique, ça veut dire que ce genre de décision pourrait être récurrente, d'une certaine manière, à l'avenir ? Voir, ça pourrait être une décision plus pérenne ? Alors, c'est une mesure que nous avions déjà déployée en 2023, pour des raisons similaires.
- Donc oui, c'est des mesures qui peuvent se reproduire.
- Elles font partie d'un faisceau, d'une batterie, de dispositifs sur lesquels on travaille, on réfléchit avec nos usagers aussi.
-...
Transcription générée par IA