Retranscription des premières minutes :
- Radio.
- Et ce matin, nous prenons la direction de la Charente.
- Nous ne sommes pas très loin d'Angoulême, à Gara, avec un agriculteur de la ferme de chez Méry, qui est éleveur. Bruno Bouron, bonjour.
- Oui, bonjour.
- Et bienvenue sur Sud Radio. Bruno, comment ça va ce matin ? En forme ? Très bien, je vous remercie.
- En pleine forme pour débuter votre journée.
- Alors, éleveur, Bruno, d'une race assez peu commune en France, puisque vous élevez des vaches australiennes, c'est ça ? Expliquez-nous.
- Oui, c'est des vaches low-line.
- Donc, il y en a très peu en France.
- Nous devons être trois éleveurs.
- Pour l'instant, il n'y a que 10 éleveurs.
- Mais on est que trois éleveurs avec un nombre, ce n'est pas un nombre considérable, puisque le plus grand troupeau doit correspondre à peu près à 50 animaux.
- D'accord. Et vous, concernant, vous avez combien de bêtes de low-lines ? Là, je vais arriver à 15.
- 15 ? 15.
- Et alors, c'est peu commun quand même, vous l'avez dit.
- Effectivement, trois élevages de ce type seulement en France.
- Il faut avoir l'idée de se dire, je vais élever de telles vaches australiennes.
- Comment vous avez eu cette idée-là, Bruno ? Disons que moi, c'est une exploitation, une petite exploitation familiale.
- Et je voulais conserver justement cette exploitation familiale.
- Et du coup, moi, ce que j'aime bien, c'est quand je fais quelque chose, je vais d'un bout à l'autre.
- Donc, je voulais en même temps.
- Je voulais en même temps élever et arriver, malheureusement, c'est une finalité, mais arriver à la fin de l'animal et pouvoir dire, voilà, moi, les animaux sont élevés à la maison et sont nourris à la maison, exclusivement à la maison, sans complément, sans rien.
- Donc, voilà, ce qui m'intéressait, c'était ça.
- Et comme le fait que ce soit une race qui consomme très peu.
- Donc, voilà, moi, ce qui m'intéressait, c'était développer cette image-là.
- C'est une race qui peut se permettre de se nourrir exclusivement de ce que vous produisez, parce que c'est vous qui produisez véritablement la nourriture pour vos bêtes.
- Ah oui, oui, de toute façon, elles ne consomment que de l'herbe et du foie.
- Il n'y a pas besoin de plus.
- Voilà.
- Non, non, non, non.
- Voilà, ce ne sont pas des animaux très compliqués.
- Oui.
- C'est très compliqué pour les avoir, mais après...
- Comment vous avez fait, d'ailleurs ? Vous les avez fait venir d'Australie ? Comment ça s'est passé, concrètement ? C'est vrai, c'est...
- Bruno ? Non, j'ai acheté des embryons à une éleveuse australienne.
- Voilà, qui a bien voulu m'en céder.
- Et puis après, j'ai constitué mon troupeau grâce à ces embryons sur des mères porteuses.
- C'était tout un processus administratif, mais voilà.
- Oui, j'imagine que ce n'est pas simple en termes d'administration pour aller brailler jusque-là.
- C'est plus facile à dire qu'à faire.
- Vaches qui se nourrissent uniquement d'herbes et de foin que vous produisez dans votre ferme, Bruno.
- Ça ressemble à quoi, une lowline ? Et c'est L-O-W-L-I-N-E.
- C'est ça.
- Oui, c'est ça.
- C'est une ligne basse.
- En fin de compte, c'est une ligne basse.
- Donc, c'est la ligne basse de l'Angus.
- Et ça ressemble à quoi ? C'est une petite vache noire qui fait 1m10 au garrot et qui arrive aux alentours de 500 kilos.
- D'accord, 500 kilos.
- Voilà.
- Et que vous allez valoriser ensuite ? Ça veut dire que vous allez vendre la viande de lowline ? C'est à quel goût ? Exactement.
- C'est prévu.
- C'est prévu de faire vendre la vente locale.
- Ce qui m'intéressait, c'était ça, la vente locale.
- Donc, du coup, tout sera transformé soit à la ferme, soit chez un prestataire, mais le plus proche de la maison possible.
- Parce que c'est la difficulté aussi qu'on a dans beaucoup d'endroits de France.
- C'est la difficulté de plus en plus à trouver aussi un abattoir pas très loin de chez soi.
- Il y en a de moins en moins, c'est vrai.
- Voilà.
- Nous en avons encore à peu près une cinquantaine de kilomètres.
- Donc, il faut faire 50 kilomètres.
- Mais c'est pareil, je prendrai mes animaux, j'amènerai mes animaux.
- Je ne veux pas de prestataire, je ne veux rien...
Transcription générée par IA