Retranscription des premières minutes :
- Et nous prenons la direction de Pau. Nous sommes ce matin avec un coiffeur. Francis Caveroux, bonjour.
- Oui, bonjour. Et bienvenue sur Sud Radio. Francis, vous êtes coiffeur. Première question toute simple.
- Que fait un coiffeur debout à cette heure-là, à 5h51 ? C'est tôt.
- Oui, c'est tôt. Mais écoutez, prêt à accueillir ma première cliente à 6h30. Vous ouvrez à 6h30, c'est quand même assez rare pour être souligné pour un coiffeur.
- Oui, oui, c'est rare. Mais voilà, suite au Covid, il a fallu prendre des résolutions et faire face au surplus de clients que j'ai pu avoir. Donc j'ai décidé d'augmenter mes créneaux horaires.
- Parce que vous aviez de plus en plus de clients, c'est ça, Francis ? Oui, tout à fait. Suite au Covid, j'ai eu l'opportunité de réaménager mon salon, de refaire ma communication.
- Et grâce à ça et aux réseaux et aux avis sur Internet, ma clientèle a augmenté.
- Elle a augmenté. Et vous le...
- Vous le levez donc très tôt. Vous finissez aussi plus tard ? Oui, oui, oui. J'ai des journées de 6h30 jusqu'à 21h, oui.
- Ça fait quand même une grosse journée. Vous prenez une petite pause, quand même, à un moment ? Non, non, c'est non-stop. C'est intense. Mais on y arrive. Quand on aime ce que l'on fait, ça se fait sans souci.
- Bah oui. Comment vous en êtes ? Vous en êtes à l'aise ? Oui.
- Vous arrivez à devenir coiffeur. Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier-là, Francis ? Alors, ce métier, je l'ai choisi tout simplement. Ma mère était coiffeuse. Elle avait son salon à peau.
- D'accord, ouais.
- Et mon père, lui, était pâtissier. Et donc, voilà, j'avais le choix. C'était assez simple. C'était soit coiffeur, soit pâtissier.
- De métier poisson, quoi. Eh ben, passion, on parle.
- Ouais, passion, exact. Et du coup, j'ai choisi la coiffure et j'ai fait mon apprentissage.
- Dans le salon de ma mère.
- D'accord. Et vous avez repris son salon, du coup ? Non, non, non. J'ai pas voulu reprendre le salon. J'ai voulu créer mon propre salon. Et c'est parti comme ça.
- En 97, j'ai acheté mon premier salon. Et ça fait maintenant 28 ans que je suis installé à mon compte.
- 28 ans. Et vous ouvrez à 6h30. Vous arrivez à remplir sur ces créneaux-là très matinaux ? Ah oui.
- C'est ce qui est assez incroyable. C'est qu'ils sont pris tout le temps. Tout le temps. Et ça touche toutes les couches de la société.
- Ça peut aller d'une retraitée d'un retraité ou d'un étudiant ou d'une personne qui travaille. J'ai pas de...
- C'est pas seulement, en fait, les travailleurs qui, forcément, ont besoin de créneaux un peu plus matinaux avant d'aller au boulot. Il n'y a pas qu'eux, quoi.
- Non. Non, non. Tout à fait. Non, non.
- Tout le monde est concerné.
- C'est vrai que voilà...
- Ça intéresse tout le monde.
- Et ça motive, même si on ne bosse pas, ça motive à se réveiller, à se mettre debout, quoi, aussi.
- Ah ben là, oui, il n'y a pas le choix.
- Il n'y a pas le choix. Effectivement, il n'y a pas le choix. Bon, en tout cas, on sent un métier passion, je le disais. Et vous êtes seul à travailler dans votre salon, aussi.
- Oui. Alors j'ai eu des salariés, mais petit à petit, je m'en suis séparé.
- Vous travaillez avec moi, puisque ma femme est une ancienne coiffeuse. Elle a dû arrêter la coiffure pour des raisons de santé.
- D'accord.
- Mais bon, au quotidien, elle me soutient. Et puis elle s'occupe... Voilà, elle m'aide dans la gestion du salon, dans la publicité. Donc on est toujours à deux pour faire avancer le commerce.
- Ben oui, effectivement. Bon, ce matin, là, ouverture à 6h30. Première cliente. C'est une cliente, c'est ça, ce matin ? Oui, c'est une cliente pour une...
- Pour une couleur.
- Pour une couleur. Vous avez une préférence ou pas ? C'est quoi les coupes que vous préférez faire ? Alors honnêtement, j'ai cette chance-là. C'est que je prends autant de plaisir à coiffer les femmes que les hommes. Donc non, non, il y a...
- C'est ce qui est intéressant...
Transcription générée par IA