Retranscription des premières minutes :
- Et à 6h07 sur Sud Radio, notre lève-tôt est Vigneron, producteur du vin, qui est la star du réveillon, le champagne.
- Mais cette fois-ci, nous ne sommes pas du côté de Reims, nous sommes plus au sud, dans l'Aube, avec Pierre-Éric, joli viticulteur à Londreville. Bonjour ! Bonjour Laurie, bonjour tout le monde.
- Alors on va découvrir le champagne, le champagne de l'Aube. Est-ce que vous pouvez nous présenter un petit peu la particularité de ce terroir ? Alors techniquement, on est à 2h au sud de Reims et d'Épernay, on est un petit peu plus haut en altitude, on bénéficie donc d'un soleil généreux, on est planté à 92% de Pinot Noir dans la région et on a 4% de Meunier et 4% de Chardonnay, ce qui varie un petit peu de nos amis et voisins du Nord, Reims et Épernay, où il y a un tiers de chaque.
- Vous êtes à Londreville, là je crois que la production de vin est historique, même depuis le XIIe siècle ? Oui c'est ça, toute l'histoire des moines cisterciens autour de Clairvaux nous ont permis de retracer l'histoire du vin dans la région, ça fait 800 ans, on s'est adapté petit à petit en production.
- Et en ce qui concerne vous, votre domaine, vous avez combien d'hectares de vignes ? Donc on est sur 14 hectares, sur un seul village et j'ai 5 salariés.
- Et ça représente 14 hectares, combien de bouteilles par an ? Un petit peu de raisins à des grandes maisons sur Reims.
- D'accord, ok, donc vous produisez vous-même et vous vendez votre raisin, c'est 50 000 bouteilles, alors je le disais, le champagne c'est la star des fêtes de fin d'année, votre vente c'est majoritairement en cette période de l'année ? Oui, il y a une grosse demande sur les fêtes de fin d'année, les gens qui fêtent encore Noël et toute la saison du 1er janvier, avec beaucoup de cadeaux d'entreprise également.
- D'accord.
- Et ça s'anticipe ou il y a encore des gens qui achètent des bouteilles là, à la dernière minute ? Il y a de tout et notre travail c'est d'essayer de travailler en amont, enfin de commencer les ventes le plus tôt possible pour pouvoir lisser un petit peu l'activité, oui.
- Oui, donc vous travaillez bien en amont, mais là pour ceux qui nous entendent et qui voudraient peut-être acheter des bouteilles de dernière minute, c'est encore possible ? Oui, oui, tout à fait, on expédie les jours de l'année de toute façon, on vient d'ouvrir une boutique en ligne pour faciliter un peu les ventes.
- Mais il y a des disponibilités bien sûr.
- Votre exploitation alors, elle est certifiée HVE, haute valeur environnementale, est-ce que vous pouvez nous expliquer ce que ça veut dire ? C'est un label qui concerne les efforts faits sur l'environnement, il y en a plusieurs, après il y a des bio, il y a plusieurs, celui-ci concerne tout ce qui est à l'extérieur, biodiversité et pratiques viticoles et onologiques.
- J'ai voulu moi à titre perso aller un petit peu plus loin que ça.
- Puisque j'ai également beaucoup d'innovations sur la réduction des matières sèches, sur l'empreinte carbone et tous ces thèmes environnementaux.
- C'est quoi comme innovation par exemple ? Très simplement alléger la bouteille de champagne puisque ça représente des tonnes de verre à la fois à la collecte dans les bains à verre, à la fabrication, à la fonte et après au retransport jusqu'au domaine ou jusqu'à nos clients.
- Donc à chaque fois c'est des coûts.
- Après dans les autres choses, j'ai aussi mis au point un muselet à trois pattes, la petite cage qui tient le bouchon, au lieu des quatre traditionnels, ce qui nous permet d'économiser pas mal de fils.
- Si tout le monde le fait, il y a 4 milliards de muselets utilisés par an, donc à la fin ça peut faire des centaines de milliers de kilomètres économisés.
- D'accord, c'est vraiment intéressant parce qu'on le sait qu'il faut s'adapter.
- Est-ce que vos vignes, vous nous disiez que vous êtes plus au sud par rapport à Reims.
- Un petit peu en hauteur.
- Est-ce que vous souffrez du réchauffement climatique ? Alors...
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