Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, c'est bon à savoir. Toute la semaine, opération spéciale sur Sud Radio. La France qui reste debout. Opération menée aux côtés de la presse hebdomadaire régionale pour trouver des solutions aux enjeux qui se posent partout en France. Ce matin, coup de projecteur sur les déserts médicaux. Maladie chronique. Bonjour, Ludovic Messnard.
- Bonjour, Benjamin. Et bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes le directeur rédacteur en chef de l'écho du Berry. Aujourd'hui, un chiffre à plus de 83% du territoire qui souffre d'une pénurie de professionnels de santé. Le Berry est au cœur de ce qu'on appelle la diagonale du vide. Les déserts médicaux, c'est véritablement une préoccupation majeure sur votre territoire. Alors on n'aime pas du tout cette expression. Vous imaginez bien, Benjamin. Mais c'est vrai qu'il faut reconnaître que c'est assez difficile d'avoir un rendez-vous.
- C'est vrai qu'il faut avoir un rendez-vous avec un médecin, encore plus avec un spécialiste. D'ailleurs, ça amène beaucoup des habitants de l'Indre et du Cher à se tourner vers des villes un petit peu plus éloignées comme Tours, Limoges ou Clermont-Ferrand pour avoir un rendez-vous. Et c'est vrai que sinon, on se tourne souvent vers les urgences.
- Et les urgences, c'est des temps d'attente énormes, 6 heures, 9 heures. Enfin bon, voilà, c'est vrai que c'est une situation où aujourd'hui, il n'y a plus beaucoup de prévention parce qu'on n'a plus de médecins traitants, quoi. Donc en fait, on ne traite que l'urgence.
- Les politiques réagissent à cela. On a les sénateurs qui ont adopté il y a quelques jours une proposition-loi pour améliorer l'accès aux soins dans les territoires.
- Proposition apportée par le député socialiste Guillaume Garraud. On appelle ça donc la proposition-loi Garraud. Elle prévoit notamment pour les médecins 12 jours de consultation dans les zones prioritaires. Est-ce que ça vous semble être une bonne solution ? Bah nous, on va dire qu'effectivement, on a des députés, nous, qui sont un petit peu...
- Avant-garde, parce qu'ils travaillent sur ce texte depuis très longtemps. Nous, on avait encouragé nos lecteurs à signer une pétition dès janvier ou février 2023 sur le sujet.
- Donc nous, on a au moins 3 députés sur 4 dans l'Indre et dans le Cher qui ont co-signé cette proposition-loi, qui effectivement veut essayer d'empêcher, on va dire, que les nouveaux médecins s'installent dans les zones surdotées au profit des zones qui seraient un petit peu soutenues.
- Sous-dotées. Moi, je me souviens de quelques années, parce qu'on a aussi un petit peu des affinités avec la Vendée. C'est pas très loin du Berry. C'est l'endroit où on part un petit peu en vacances.
- Et je me souviens qu'il y a une dizaine d'années, il y avait déjà des problèmes dans le bocage en Vendée. Et puis maintenant, aujourd'hui, il y a des problèmes aussi sur le littoral.
- Donc on voit que c'est un sujet qui est vraiment compliqué, parce que ça tient pas uniquement à l'attractivité des territoires. Là, on a un vrai souci de densité de médecins sur certains secteurs.
- Et nous, on est un petit peu en première ligne.
- Avec des solutions qui peuvent être multiples. Je parlais notamment de ces deux jours de consultation dans les zones prioritaires pour les médecins.
- Il y a aussi la possibilité d'obliger les jeunes médecins à s'installer dans des réserves médicaux. C'est un débat qui est très vif.
- Vous, vous avez un avis là-dessus, sur le sujet ? Est-ce qu'il faut en venir à cela, à cette possibilité-là ? Alors déjà, c'est l'histoire du...
- Le numerus clausus. Dans les années 80-90, on a le numerus clausus, donc cette entrée en deuxième année de médecine qui concernait 8 000 étudiants.
- On est descendu dans les années 80-90 à 4 000, voire 3 500. Donc depuis, on essaye de remonter la pente. Le numerus apertus, je crois, il doit être à 12 000 cette année.
- Il va être à 16 000 dans les prochaines années. Donc on essaie d'augmenter. Mais en attendant, c'est vrai qu'il y a un trou d'une dizaine d'années où ça va être compliqué.
- Et puis il faudra toujours essayer d'inciter les médecins à s'installer chez nous. Bon, c'est vrai que que ce soit les...
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