Retranscription des premières minutes :
- Générique Bientôt 6h50, Sud Radio, c'est bon à savoir, c'est une nouveauté.
- A partir d'aujourd'hui, tous les médecins sont autorisés à prescrire ces médicaments anti-obésité dont on parle jusqu'à présent. Seuls certains spécialistes pouvaient le faire.
- Pour tout comprendre, je reçois le docteur Guillaume Pourchet. Bonjour docteur.
- Bonjour.
- Vous êtes chirurgien digestif et de l'obésité à l'hôpital privé Geoffroy Saint-Hilaire à Paris.
- Auteur du livre « L'obésité, maladie du siècle, ni une faute, ni une fatalité » chez Ixo Éditions.
- Merci d'être avec nous ce matin pour tout comprendre.
- Déjà, comment accueillez-vous cette généralisation de l'autorisation à prescrire ces médicaments anti-obésité ? Est-ce que ça va dans le bon sens selon vous ? Alors, merci pour votre interview. Ça va dans le bon sens, bien sûr, parce qu'il faut absolument que les auditeurs sachent que l'obésité, c'est une vraie maladie.
- Ce n'est pas un problème.
- Ce n'est pas un problème simplement de volonté ou d'activité physique ou de malbouffe, entre guillemets, mais bien un dérèglement du corps complexe qui va être responsable d'une dégradation de la santé de chaque personne qui en souffre, mais également de la mort.
- C'est-à-dire que c'est une vraie maladie qui fait mourir un petit peu.
- Donc, avoir des médicaments en plus, comme dans l'arsenal thérapeutique que nous avons aujourd'hui, c'est une très bonne nouvelle.
- Et ça va donner accès à beaucoup plus de personnes.
- Parce qu'on sait aujourd'hui que l'obésité, ça touche près d'un milliard de personnes dans le monde.
- En France, on est autour de 18%.
- Et malheureusement, les personnes qui souffrent de cette maladie sont soit dans l'ignorance, soit honteux.
- Et il faut absolument lutter contre cette stigmatisation, cette approche.
- Alors, de quels médicaments parle-t-on ? On parle du Wegovi, de Mundjaro, de Saxenda.
- Comment ces médicaments agissent-ils sur l'obésité, docteur ? Alors, ces nouveaux médicaments, ce sont des analogues d'une hormone naturelle, le GLP1, qui va permettre d'agir plutôt comme un système de coupe-faim.
- Alors, ça reste des médicaments, et ça, il faut absolument le rappeler.
- Pour moi, c'est une bonne nouvelle que nous ayons accès tous, soignants, de cette maladie qui touche énormément de personnes.
- Mais ce sont des médicaments.
- Donc, il faut absolument que ce soit un médecin.
- Il faut absolument que ce soit un médecin qui le prescrive dans un cadre qui est réglementé, avec un suivi, une préparation, un accompagnement multidisciplinaire.
- Ce sont des médicaments qui ont des effets secondaires.
- Il faut le savoir, ce n'est pas un médicament...
- Quels sont-ils, ces effets secondaires ? Alors, ces effets secondaires, il y a en premier lieu, bien sûr, des nausées, des troubles digestifs.
- Mais il peut y avoir des choses plus graves, comme des pancréatites.
- Il y a dans le cadre aussi de familles à risque de cancer, la théorie d'une intervention qui peut augmenter le risque de cancer.
- Il y a enfin un effet qui peut être relié à une sorte de blouse.
- Donc, vraiment, c'est un médicament qui est révolutionnaire parce qu'on n'avait rien auparavant, qui marche bien, qui va permettre de faire perdre du poids pour un certain nombre de patients.
- Alors, tout le monde ne répond pas.
- C'est-à-dire qu'il n'y a pas 100% de réponse à ce traitement.
- Et puis aussi, il faut le rappeler, la maladie, quand elle a une forme très grave, comme les obésités sévères et morbides, eh bien, là, ce n'est plus la place du médicament, c'est la place de la chirurgie de l'obésité, qui est aussi malheureusement stigmatisée.
- Et pourtant, c'est un traitement qui marche beaucoup mieux que les médicaments, bien sûr, surtout pour les formes graves, et qui sauve la vie des patients.
- Pour revenir sur ces médicaments, est-ce qu'il ne faut pas craindre une hausse des abus ? C'est le collectif national des associations d'obèses qui alerte sur le risque que ces médicaments soient détournés, utilisés adéquatement.
- Des fins de régime alimentaire, ça, c'est une inquiétude, une crainte ? Alors, c'est une crainte, mais qui reste modérée, parce que moi, j'ai confiance dans la médecine et dans les médecins.
- On ne prescrit pas juste pour faire plaisir, c'est une prescription qui est médicale.
- Et bien sûr, ce n'est pas un médicament miracle, comme les traitements, comme...
Transcription générée par IA