Retranscription des premières minutes :
- Sous-titrage ST' 501 L'enclavement, bonjour Pierre Archer.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous, soyez le bienvenu sur Sud Radio, vous êtes directeur de l'hebdomadaire Le Journal d'ici, journal du Tarn et du Loroguet, alors région impactée par l'arrêt des travaux de l'autoroute A69, on va y revenir mais d'abord concrètement, lorsqu'on parle d'enclavement, l'enclavement ça signifie quoi pour un territoire comme le vôtre ? Eh bien pour un territoire comme le bassin de Castre-Mazamay, l'enclavement c'est simplement ne pas disposer des moyens de sortir, tout simplement, enclavatus c'est fermer à clé en latin, et donc c'est être isolé parce qu'on n'a pas d'autoroute, parce qu'on n'a pas de gare TGV, parce qu'on n'a pas d'aéroport international, et c'est être isolé des voies de communication principales, notamment vis-à-vis de la métropole régionale qui se trouve à 70 km environ de Castre.
- Effectivement avec des conséquences, des conséquences très importantes concernant le tissu économique, c'est quelque chose que vous avez pu observer, vous, journal d'ici, depuis des années déjà ? Il faut savoir qu'il y a près de 40 ans, déjà, les élus du bassin Castre-Mazamay ont manifesté pour réclamer un enclavement routier vers la métropole régionale, donc c'est un vieux dossier, et on mesure les effets en termes de décrochage, alors décrochage démographique, en termes d'emplois aussi, avec plusieurs milliers d'emplois perdus, c'est aussi des effets auxquels on ne pense pas forcément en premier lieu, notamment par exemple en termes de désertification médicale, parce que c'est l'attractivité du bassin, de façon générale, qui est fortement impactée par cet enclavement.
- Bah oui, avec des conséquences, vous l'avez dit, sur le tissu économique, des conséquences aussi sur la santé, avec cet aspect de désert médical, avec, justement, au cœur de tout cela, ce projet d'autoroute A69, qui devait relier Toulouse à Castres, devait, parce que les travaux ont été arrêtés, vous suivez l'affaire, sur place, l'arrêt de ce chantier est vécu comment, du côté de ce bassin de Castres-Mazamay ? L'arrêt du chantier a, en fait, généré une immense incompréhension, y compris de la minorité dans la population, qui n'était pas forcément fan de l'autoroute, telle qu'elle a été commencée, parce que les gens sont très simplement stupéfaits par le fait qu'on puisse arrêter un chantier qui a été réalisé à plus de la moitié, dans lequel plusieurs centaines de millions d'euros ont déjà été investis, comme ça, donc, dans un pays qui, au-delà de l'aspect enclavement ou désenclavement, dans un pays qui est aussi endetté, qui a un déficit public aussi important que le nôtre, la population, très simplement, ne comprend pas qu'on puisse, très simplement, perdre potentiellement autant de centaines de millions d'euros.
- Et notamment, vous l'avez dit, Pierre Archer, même pour les habitants, les riverains qui n'étaient pas forcément favorables ou hésitants par rapport à ce chantier d'autoroute ? Absolument, c'est un phénomène qu'on constate depuis quelques semaines, depuis le 27 février, depuis que le tribunal administratif de Toulouse a annulé, très simplement, l'aspect environnemental du dossier et donc a...
- a prononcé l'arrêt du chantier, en attendant jugement sur le fond.
- Les gens sont, y compris les gens, effectivement, les opposants, je dirais les moins militants, les gens qui n'étaient pas forcément conscients de l'intérêt du projet, on voit l'opinion se retourner de ce point de vue-là, en disant que c'est absolument impossible de laisser ce chantier en l'état.
- C'est 53 kilomètres d'une saignée qui traverse le sud du Tarn en direction de Toulouse.
- Avec des habitants qui ont déjà été expropriés, quoi.
- Oui, alors, tout est fait, le chantier est en cours.
- Bien sûr, c'est bien avancé.
- Il y a 1000 emplois qui sont directement attachés à la réalisation de l'autoroute et pour les entreprises locales, qui en grande partie sont les sous-traitants du projet, naturellement, c'est des gens qui se retrouvent au chômage, des entreprises qui sont en difficulté, qui avaient parfois investi pour...
- en prévision de l'autoroute aussi, ou des entreprises qui interviennent sur le chantier et qui sont très simplement, pour l'instant, en stand-by.
- Les sénateurs qui ont adopté...
- C'est un bassin, le Castron-Mazamé, c'est un bassin qui est actuellement en stand-by.
- Qui en pose. Avec les sénateurs qui ont adopté, vous l'avez...
Transcription générée par IA