Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, c'est bon à savoir. 6h48 en France. Plus de 4 millions de maisons sont exposées à l'aléa. Retrait, gonflement des argiles.
- Un phénomène qui provoque des fissures importantes. Alors comment s'en prémunir ? Comment faire quand on y est confronté ? On fait le point avec vous, Sylvain Roux. Bonjour. Oui, bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin. Vous êtes expert en pathologie des ouvrages bâtis, membre du réseau Les Experts Vauban.
- Déjà, c'est quoi le principe du retrait-gonflement des argiles ? En quoi ça consiste exactement, Sylvain Roux ? Alors le retrait-gonflement des argiles est lié aux variations de teneurs en eau des terrains argileux.
- Donc ils gonflent avec l'humidité et se rétractent avec la sécheresse. C'est donc une catastrophe naturelle.
- Et c'est ce qui va provoquer donc des fissures sur sa maison. Vous l'avez dit, ça dépend du climat, des intempéries, de la sécheresse également, j'imagine. Donc certaines régions sont en France plus exposées que d'autres.
- Oui, c'est simplement dû au changement climatique qui s'intensifie dans à peu près toutes les régions de France.
- Donc on voit bien qu'avec les pluies diluviennes, des périodes de sécheresse un peu plus longues.
- Et donc tout ça crée des phénomènes qui s'accentuent d'année en année.
- Et qui font craquer nos habitations.
- Est-ce qu'il y a un moyen de s'en prémunir ? Est-ce qu'il existe des traitements préventifs ? Alors si l'habitation est déjà construite, c'est compliqué.
- D'accord.
- Si elle n'est pas encore construite, maintenant on fait des études géotechniques qui permettent, avant de construire, de faire des fondations spécifiques.
- C'est automatique ou pas ? Il faut le demander, ça.
- C'est automatique maintenant.
- D'accord.
- C'est automatique maintenant.
- Par contre, ça n'a pas été le cas pendant des années.
- Oui.
- Du coup, on se retrouve avec des dizaines de millions de maisons qui sont déjà construites.
- Et pour lesquelles on ne peut pas anticiper.
- Il n'y a rien à faire, si ce n'est surveiller et rapidement faire appel à un expert dès l'apparition de fissures.
- Qui sont des fissures bien spécifiques, puisque ce sont des fissures qui sont en escalier.
- Voilà.
- Donc si vous avez des fissures en escalier qui apparaissent, même minimes.
- Il faut rapidement faire appel à un expert pour identifier si ces fissures sont structurelles ou pas.
- Et après, c'est de la surveillance.
- Voilà. En fonction, ça veut dire qu'on va avoir des travaux, dans certains cas, qui vont être nécessaires, pas forcément ? Oui. Alors après, c'est un long cheminement. Il faut regarder si sa commune a décrété la catastrophe naturelle, faire une déclaration de sinistre à son assurance, qui ensuite va dépêcher un expert d'assurer et qui va ou pas prendre en charge des travaux de fondation.
- Ça peut aller jusqu'à la mise en place de micropieux, qui coûte assez cher.
- Mais il faut déjà que les fissures soient reconnues comme structurelles. Voilà. C'est un long cheminement.
- Et ça, ça veut dire que si c'est structurel, quelle que soit l'assurance, c'est prise en charge ou pas, ces travaux, Sylvain Roux ? Oui. Normalement, oui. Normalement, oui.
- Normalement, oui. Voilà. Mais il peut arriver que l'expert d'assuré dise que non, que ça ne l'est pas, structurel.
- Et dans ce cas-là, il faudra que les propriétaires fassent appel à un expert privé comme moi pour faire une contre-expertise.
- Et après, je vous dis, c'est la bataille. En général, les assurances prennent en charge quand le sinistre est quand même bien avéré.
- Oui, parce que ça peut coûter cher en travaux. J'imagine, on est de l'ordre de combien sur les cas les plus compliqués, les plus graves ? 200 000 €.
- 200 000 €. Et donc forcément...
- En fonction de la taille de la maison, ça peut aller jusqu'à 200 000 €. Voilà. Reprise en sous-sol.
- Et vous l'avez dit, Sylvain Roux, avec le dérèglement climatique, ça veut dire qu'en France, on va avoir un phénomène qui va gagner du terrain, qui va continuer à s'accentuer ces prochaines années.
- De notre côté, c'est 8 cas sur 10 aujourd'hui. On nous appelle dans à peu près 80 % des cas pour des problèmes de...
- fissures liées au retrait-gonflement des argiles.
- Est-ce qu'on a des zones qui sont...
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