Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger. » Il est 7h12, c'est à la une ce matin sur Sud Radio, un couple des parents qui lancent une association contre le harcèlement scolaire après un drame, le suicide de leur fils.
- Nous sommes avec Jean-Pierre Casa Soprana qui est le père de Lysandre Roux, son épouse est à ses côtés. Bonjour Jean-Pierre Casa Soprana.
- Bonjour M. Roger. Bon. Racontez-nous pourquoi vous avez lancé cette association.
- Dans un premier temps, c'est pour honorer la mémoire de notre fils, qui est disparu en mai donc. Et donc c'était le combat aussi.
- Il faisait partie d'une association corsica-adjuvante sur Bastia contre le harcèlement. Et nous voulons perpétuer sa mémoire en faisant cela.
- Oui. Et puis aussi pour tous les autres enfants.
- Tous les autres enfants qui sont dans le même cas que le sien et pour essayer de les aider du mieux qu'on peut.
- Oui, c'est ça. Et lui-même, donc il militait dans une association pour lutter contre ce harcèlement. Et il en était victime.
- Tout à fait. Exactement. Et ça, vous l'avez découvert par la suite, Jean-Pierre Casa Soprana.
- Nous l'avons découvert au moment de son décès, effectivement. Nous n'avons absolument rien vu. Nous l'avons questionné, nous l'avons posé de multiples questions.
- Et malheureusement, nous n'avons eu aucune réponse. Et c'est ça, justement, que nous essayons de libérer. Il faut libérer la parole pour que les enfants puissent parler, n'aient plus peur de parler et puissent nous dire quel est leur mal et ce que nous pouvons faire pour eux.
- Oui. C'est quel type de harcèlement ? Et ça vient de qui ? D'autres élèves ? En tout cas dans le cas de votre fils. Et puis même d'une façon générale, ce que vous avez pu observer, du coup, puisque vous lancez, justement, cet harcèlement.
- C'est multiple. Il y a beaucoup de choses. Ça peut être du harcèlement psychologique, moral, physique. Tout peut rentrer en ligne de compte. C'est très, très particulier.
- Oui. Voilà. Il n'y a pas de cas uniques et classiques, en fait, de schémas classiques pour ça. Donc ce que vous dites, c'est qu'il faut libérer la parole. Alors vous vous adressez à qui en lançant cette association ? À la fois aux jeunes, mais aussi aux parents et au personnel dans l'ensemble de l'éducation nationale, qui peut voir des signes éventuellement ? Bien sûr. À tout le monde. Il faut que tout le monde soit concerné. Il faut que tout le monde puisse prendre en charge ce fléau qui est en train de nous gagner.
- Et il faut que tout le monde réagisse. Mais pas que l'éducation nationale. Tout le monde. Même les gens... Pardon.
- Oui.
- Il faut qu'on arrive maintenant à ce moment-là.
- Oui. Vous, votre association, vous la lancez au niveau de la Corse, là où vous êtes, ou c'est à vocation, en fait, nationale ? Pour l'instant, ça restera local. Vous savez, notre drame a eu lieu en mai. On a démarré l'association il y a un mois. On est tout nouveau là-dedans.
- On démarre. On essaie de faire au mieux. Mais ça reste quand même pour l'instant assez léger, on va dire. Mais on essaie de faire bouger les choses du mieux qu'on peut.
- Et on a toute notre ferveur et toute notre envie pour que ça bouge vraiment.
- Oui. Et vous êtes aidé, justement, par d'autres parents, d'autres jeunes autour de vous qui ont vécu la même situation ou, en tout cas, ou veulent éviter, justement, cela ? Tout à fait. On a eu beaucoup, beaucoup de témoignages. On a eu beaucoup de gens qui se sont portés volontaires pour venir nous aider. Beaucoup d'associations aussi qui viennent à nous et qui sont là pour mener...
- Le combat avec nous. Et c'est très, très bien. Il faut qu'on s'unisse. Il faut qu'on fasse quelque chose. L'union fait la force. Et il faut qu'on y aille.
- Il n'y a plus de temps, en fait. Oui. Jean-Pierre Casasoprana, votre épouse est à vos côtés également. Est-ce qu'elle veut dire un mot, faire passer un message, Fabienne ? Bonjour. Bonjour, oui. Quel est le message que vous voulez faire passer ? On vous...
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