Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger. » C'est à la une à 7h12 ce matin sur Sud Radio.
- Le Premier ministre Sébastien Lecornu visait par une plainte accusée d'avoir menti sur l'obtention de son master en droit.
- C'est le syndicat national des agents publics de l'éducation nationale qui a déposé plainte devant la Cour de justice de la République contre le Premier ministre.
- Alors Sébastien Lecornu n'a jamais validé sa deuxième année de droit.
- Nous sommes donc avec Gérard L'Enfant qui est le président de ce syndicat. Bonjour.
- Bonjour Patrick. Vous m'attendez peut-être ? Juste une petite précision. Je crois qu'il a quand même validé sa deuxième année de droit.
- Mais c'est sa deuxième année de master qui ne l'a pas validé.
- Voilà, c'est sa deuxième année de master. Absolument, bien sûr.
- Alors lui, il dit que la maîtrise correspondait à un bac plus.
- Un bac plus 4 à l'époque qui a été remplacé par le master de niveau bac plus 5.
- Qu'est-ce que vous reprochez précisément à Sébastien Lecornu alors ? Tout simplement, vous savez déjà que le SNAPEN a pour mission de protéger les intérêts matériels et moraux des agents publics de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur.
- Et en ce sens, lorsqu'il galvaude le titre de master, qui est un bac plus 5 et pas un bac plus 4, ma maîtrise est bac plus 4.
- En fait, il galvaude le fruit du travail.
- Il galvaude le fruit du travail de nos collègues enseignants, enseignants-chercheurs, aussi bien qu'administratifs qui délivrent les diplômes et qui vérifient la régularité de tout le process scolaire.
- Donc on ne pouvait pas laisser passer une telle... Ce que vous avez désigné, l'avocat qui a déposé la plainte, appelle ça simplement une usurpation de titre, de diplôme ou de qualité.
- Oui, c'est ça.
- Et ça noircit l'article 433-17 du code pénal.
- Donc c'est prévu lorsqu'on utilise un diplôme.
- Donc quand on se tarde de l'avoir et que vous ne l'avez pas, le législateur a prévu de sanctionner une telle situation parce qu'effectivement, ça lèse les personnes qui, dans l'État, délivrent ces diplômes.
- Oui, c'est ça. Parce qu'il a été interrogé cette semaine dans Le Parisien, Sébastien Lecornu. Il dit « J'ai validé ma maîtrise en droit, donc un master 1 à l'université Panthéon-Assas, donc j'ai ressenti ça comme une fausse polémique.
- Une forme de mépris social. » Qu'est-ce que vous lui répondez, là ? Si, si, c'est à titre personnel. Moi-même, j'ai eu une maîtrise que j'ai obtenue dans les années 2000. J'ai un petit doute maintenant, mais je ne me suis jamais targué d'avoir le bac plus 5 qui, à l'époque, s'appelait un DEA.
- Donc ce n'est pas une petite chose quand on décide d'arrêter nos études à bac plus 4. C'est qu'on a décidé qu'il fallait aller sur le marché du travail ou faire les activités que M. Lecornu a faites par la suite.
- Oui.
- Si vous allez dans le milieu scolaire et universitaire, on sait qu'une année est une année. Si vous avez le bac, vous l'avez ou vous ne l'avez pas. Vous avez fait votre première, vous êtes parti avant la fin, vous n'avez pas le bac. Je ne vois pas aussi qu'il y ait de polémique à cet endroit-là.
- Oui, oui, c'est ça. Est-ce que c'est si grave, alors, finalement, Gérard, l'enfant ? Est-ce que c'est si grave ? C'est vrai que ça nous détourne.
- Oui.
- Le SNAPEN se lance depuis 6 mois maintenant sur la...
- La contractualisation à marge forcée de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur parce que vous avez des contractuels maintenant qui remplacent des titulaires qui attendent le poste et qui ne l'ont pas.
- Et c'est vrai que nous détourner à cause d'un fait d'actualité, c'est grave. Mais on ne peut pas laisser passer ça. On ne peut pas laisser passer ça. On était obligés de le faire. Nous avons qualité et intérêt à le faire pour la défense de la corporation.
- C'est notre... Je vous ai donné les statuts du SNAPEN. Mission de protéger les intérêts matériels et moraux.
- De la corporation. Donc, c'est notre travail. Il n'est peut-être pas sexy. Il n'est peut-être pas assez fun, mais on...
Transcription générée par IA