Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Vous êtes sur Sud Radio. Merci, Jérôme Bail. Bonjour.
- Bonjour. Comment ça va, Jérôme ? Ça va, ça va très bien. Merci. Et vous ? Oui. En colère. Figure du mouvement de protestation des agriculteurs.
- Alors je voudrais pas, à chaque fois que j'appelle un agriculteur, dire un agriculteur en colère.
- Mais malheureusement, malheureusement, la colère est souvent là. Pourquoi ? Là, en l'occurrence, pourquoi ? Parce qu'un texte de loi, une proposition de loi venue du Sénat doit être examinée à l'Assemblée nationale demain.
- Bon. Le problème, c'est que ce texte du Sénat a été vidé pratiquement de tous ses articles principaux par la Commission de développement durable de l'Assemblée nationale.
- Du coup, beaucoup de groupes politiques ont décidé de déposer une...
- une motion de rejet. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'avant même d'être discuté, ce texte serait rejeté.
- C'est les LR, le Bloc central, Horizon, Modem qui ont déposé cette motion de rejet.
- Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le texte sera repris par une commission mixte paritaire Sénat-Assemblée.
- Voilà sur le terrain législatif.
- Mais Jérôme Bail, je regarde deux articles de cette proposition de loi.
- Le premier, premier article très...
- important, qui permettait...
- qui permettait de faciliter les retenues d'eau, le stockage d'eau agricole et qui permettait de reconnaître d'intérêt général majeur le stockage d'eau agricole.
- Pour vous, c'est indispensable.
- Bien sûr, bien sûr. Surtout dans notre région, dans le sud-ouest et dans le sud de la France, où c'est que...
- Eh bien, on connaît des périodes de sécheresse.
- C'est vraiment dramatique chaque année.
- Et ça a des conséquences énormes, énormes sur nos exportations, mais aussi sur l'écologie, sur l'environnement et l'écosystème.
- Mais ça, beaucoup de gens ne veulent pas le voir, ne veulent pas le comprendre.
- C'est vraiment dommageable.
- Après, en colère, je ne vais pas dire que je suis en colère.
- Je vais simplement dire que je suis déçu.
- Je suis déçu des gens qui, pendant les barrages en janvier 2024, étaient auprès de nous, des gens qui sont certains, qui sont députés maintenant, disaient « Nous, on sera à vos côtés ».
- Et dès qu'on a eu tourné le dos, eh bien, il y en a certains qui nous ont trahis et nous qui nous ont planté un coup de couteau dans le dos.
- Et je ne vous parle même pas, quand il y a eu la dissolution, quand il y a eu la réélection des députés.
- Alors là, c'était nos grands amis.
- Et au final, quand on a des amis comme ça, on n'a pas besoin d'être demi.
- Oui. Jérôme Bell, 3526 amendements déposés, notamment par les écologistes et LFI, pour bloquer ce texte, pour bloquer ce texte.
- Jérôme Bell, vous disiez, je vous sens, je sens une immense déception dans votre voix.
- Ben ouais, déçu, déçu, parce qu'on n'a pas essayé d'avoir fait un pas à l'avance, un, deux pas, même.
- Il y avait le projet de loi qui était passé.
- Il y avait tout le monde, les médias, la population, tout le monde redonnait de l'importance vraiment à l'agriculture.
- Et aujourd'hui, on a une frange de députés, des gens qui doivent représenter le peuple, qui ont simplement décidé, pour intérêt personnel ou vision personnelle plutôt, je dirais, de saccager une profession, de vraiment détruire un an et demi de combat, d'avancer, de discussion.
- Et je trouve ça vraiment dommageable, parce qu'aujourd'hui, c'est ces gens qui sont une frange.
- Alors, je ne veux pas mettre tout le monde dans le même panier, parce qu'il y a des députés qui sont vraiment derrière nous.
- Oui.
- Aujourd'hui, ce n'est pas la bonne période, surtout dans notre département et dans le sud-ouest.
- On a connu la semaine dernière des orages vraiment violents qui ont fait énormément de dégâts dans les exploitations, mais qui ont fait aussi énormément de dégâts sur le moral des agriculteurs, parce qu'on s'aperçoit qu'on paye des assurances et qu'aujourd'hui, les assurances ne sont pas derrière nous, voire même aujourd'hui nous condamnent un peu.
- Donc la période de printemps, pour nous, ce n'est pas la bonne période.
- Mais par contre, comme je l'ai dit hier déjà...
Transcription générée par IA