Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, ça va mieux en 10 ans, Jean Dorido. » « Bonjour mon cher Jean. » « Bonjour mon cher Maxime, bonjour à tous. » « Merci d'être avec nous ce matin. Vous êtes docteur en psychologie et le sujet que vous allez aborder est tout simplement génial.
- C'est la société qui diffuse Chachibidi qui a annoncé que d'ici le mois de décembre, il sera possible à toute personne adulte d'entretenir, écoutez bien, des conversations érotiques avec son application. » « Eh oui. Eh oui. Alors ça, mon cher Maxime, c'est vrai que c'est un gros morceau si j'ose dire parce qu'il y a clairement un risque d'addiction encore plus grand à ces intelligences artificielles pour au moins trois raisons.
- D'abord, il est de plus en plus fréquent que des individus en France et dans le monde utilisent l'intelligence artificielle comme un confident, un conseiller ou même comme petit ami, typiquement le New Yorker.
- Avant ça, le mois dernier, le chiffre de 20% un Américain sur cinq qui aurait déjà expérimenté.
- » « Une aventure sentimentale virtuelle avec une intelligence artificielle. Deuxième point, eh bien les progrès vertigineux de ces technologies qui rendent ces intelligences artificielles de plus en plus fortes pour s'adapter à leurs interlocuteurs et créer un fort sentiment d'attachement.
- Souvenez-vous du film « Her » en 2013 qui racontait l'idylle entre Joaquin Phoenix, un être humain, et une intelligence artificielle avec qui il conversait. C'était à l'époque de la pure science-fiction et c'est aujourd'hui la réalité.
- Et avec, par exemple, l'application Zeta qui fait un carton en Corée du Sud et qui consiste précisément dans des chats amoureux avec une intelligence artificielle.
- Et puis, troisième point, c'est précisément, Maxime, vous l'avez dit, cette annonce de Sam Altman, le PDG d'OpenAI. L'érotisme va bientôt être autorisé dans les dialogues avec chaque GPT jusqu'à maintenant.
- Il vous bloquait si l'échange devenait un peu coquin. À partir du mois de décembre, tout devient possible.
- Non mais d'accord, c'est déjà un peu surréaliste.
- On ne peut pas tout simplement laisser faire en espérant que les utilisateurs vont très rapidement se lasser.
- Alors oui, mon cher Maxime, vous pouvez espérer. Toutefois, la lassitude...
- Pour une fois, je suis positif.
- Oui, oui, bien sûr. Ne change rien. Pour autant, hélas, la lassitude paraît difficilement crédible. Pourquoi ? Parce que les dialogues érotiques virtuels sont quasiment vieux comme le monde.
- Les plus anciens se souviennent du Minitel, une espèce d'ancêtre français d'Internet qui permettait, certes, à l'époque, des réservations de billets de train, la consultation de résultats...
- Au baccalauréat. Mais en fait, le Minitel, dans les années 90, c'était surtout ça.
- Avec 36, 40, 36, 15.
- Et oui, le 36, 15 ULA et beaucoup d'autres services du même genre qui proposent à l'époque aux utilisateurs du Minitel des échanges très coquins, pour ne pas dire extrêmement salés.
- Cela a rapporté des fortunes. Le milliardaire français Xavier Niel a même démarré comme ça, il ne s'en cache pas.
- Et avant même le Minitel rose, vous aviez des services de dialogue par téléphone qui permettaient, moyennant finances, évidemment, d'assouvir les fantasmes les plus osés.
- Le groupe Village People, on a même fait un titre fameux. Écoutez.
- Il n'y a pas de petite inspiration ? Non, non. Non, non. Là, clairement, les paroles, littéralement, décrivent du sexe par téléphone le matin, l'après-midi, tout le temps.
- En réalité, et même au XVIIIe siècle déjà, les sulfureux Vicomte de Valmont et Marquise de Merteuil s'excitaient l'un l'autre dans des lettres taurides.
- En fait, le virtuel est propice à l'imagination, par définition, et donc, évidemment, à l'érotisme.
- Bon, d'accord, Jean. Mais alors, comment on fait pour s'empêcher de devenir un groupe ? Ça, c'est quand même la question.
- Alors, écoutez, comme toujours, quand on parle d'addiction, le meilleur moyen d'en sortir, eh bien, c'est de ne pas y entrer, parce que c'est entrée gratuite, sortie payante.
- Donc, restez hyper...
- ... hyper vigilant, à ne jamais vous aventurer dans le domaine sentimental lorsque vous conversez avec une IA.
- Et puis, souvenez-vous de privilégier la vraie vie plutôt que les échanges virtuels.
- Les relations humaines ont tendance depuis longtemps, maintenant, à se digitaliser.
- Faites de votre mieux pour...
Transcription générée par IA