Retranscription des premières minutes :
- 24. Sud Radio, ça va mieux en le disant, Jean Dorido.
- Jean Dorido, bonjour. Bonjour Maxime, bonjour à tous.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Je rappelle que vous êtes docteur en psychologie, créateur du site hypnose.paris, hypnoseparis.com, pardonnez-moi.
- Et cette semaine, on va s'arrêter un instant sur une actualité qui est passée un peu sous les radars, mais qui est très importante. L'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, tire la seule aide d'alarme.
- De plus en plus d'adolescents, je cite, seraient accros à la cigarette électronique.
- Et ça, forcément, ça pose quand même un problème considérable.
- Alors oui, ça pose un problème considérable, Maxime, comme vous dites, puisqu'effectivement, selon ce rapport publié cette semaine, 15 millions d'adolescents dans le monde seraient consommateurs de cigarettes électroniques. Ces jeunes sont âgés de 13 à 15 ans.
- Et pour l'Agence de Santé de l'ONU, cette vague est, je cite, alarmante, parce que ce qu'elle révèle, en fait, ce n'est pas un simple effet de mode, si vous voulez, c'est bien une nouvelle forme de dépendance à la nicotine.
- Et la nicotine, il faut le rappeler, c'est une drogue classique.
- C'est au niveau international, dans la même catégorie que l'héroïne ou la cocaïne.
- Et surtout, il faut quand même se poser cette question, comment se fait-il qu'il y ait un tel succès de tous ces produits auprès de nos adolescents ? Alors, comment expliquer ce succès, Maxime ? Eh bien, la cause majeure de ce triste succès, c'est le marketing mis en place par l'industrie du tabac qui cible à dessein le jeune public. Ce marketing se décline de plusieurs façons différentes.
- Vous avez d'abord les couleurs ultra flashy qui sont pensées pour coller à l'univers de l'adolescence. Vous avez également les arômes qui vont, là aussi, aller taper, si j'ose dire, le jeune public avec des parfums du type bonbons, tutti-frutti ou encore pommes cannelles.
- Et puis le dernier...
- « Tutti-frutti » ? « Tutti-frutti », vous savez, c'est les malabars. Vous n'avez pas connu ça ? Ah oui, d'accord. Ah non, non, non, j'ai connu les malabars quand je suis jeune, mais pas à ce point.
- Eh bien, tutti-frutti, voilà. Le malabar rose, vous voyez.
- Et puis le dernier point, évidemment, c'est l'utilisation des réseaux sociaux dont l'industrie du tabac se sert pour conquérir ses nouveaux consommateurs extrêmement jeunes.
- Et c'est vraiment ce qu'il y a de plus dramatique, si vous voulez, dans cette histoire, c'est que cette communication des industriels du tabac n'a rien à voir avec un principe qui consisterait à présenter la cigarette électronique comme une alternative à la cigarette.
- Elle est là, en fait, pour recruter de nouveaux clients qui vont se retrouver accros à une drogue dure et dépendant d'un produit qui, selon l'OMS, est incontestablement nocif.
- Non, mais face à ce constat alarmant, Jean, est-ce qu'on a quand même ce qui peut sembler être des solutions ? Alors oui, il y a toujours des solutions, Maxime, évidemment.
- Et le premier point, eh bien, c'est de mieux faire respecter la loi.
- Si vous regardez, par exemple, ce qui se passe avec la PEUF, cette espèce de cigarette électronique jetable qui a connu...
- Qui a été interdite, normalement, en France.
- Alors, vous faites bien d'en parler, puisque...
- Normalement.
- Puisque, justement, il y a eu un succès colossal.
- Et depuis février 2025, c'est interdit à la vente dans notre pays.
- Et dans les faits, en réalité, les jeunes réussissent à s'en procurer.
- Écoutez typiquement le témoignage de Paul, un ado de 15 ans, et sa première PEUF à 13 ans.
- Il ne peut plus, aujourd'hui, s'en passer.
- Il a été interviewé, cette semaine, par vos confrères de TF1.
- Sa voix est déformée pour son anonymat.
- Et écoutez-le.
- Moi, c'est dans un restaurant, à côté de chez moi, un kebab.
- Souvent, on peut en acheter, comme pour l'alcool.
- C'est là où c'est plus facile d'en acheter.
- C'est dans les petites épiceries, supermarkets, quoi, où il y en a beaucoup.
- En fait, il vous explique qu'il en trouve de partout, dans les kebabs, dans les petites supérettes, que c'est au niveau, vous savez, du coût.
- Au comptoir, il n'a aucun problème, ce garçon, cet enfant, pourrait-on dire,...
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