Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, ça va mieux en le disant, Jean Dorido.
- Bonjour Jean Dorido.
- Bonjour Maxime Miedot, bonjour à tous.
- Vous allez bien ce matin ? Ça va merveilleux, et vous-même ? Vous avez vu, notre invité précédent nous a fourni une transition parfaite.
- C'est impeccable, c'est-à-dire que peut-être en effet que les jeunes consomment un peu moins d'alcool, consomment un peu moins de tabac, mais ils consomment assurément beaucoup plus d'écran.
- Et c'est de ça qu'on va parler avec vous.
- Cette semaine a été rendu le public le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs.
- Et les conclusions sont sans appel.
- Et ça me fait plaisir que vous en parliez, parce que le président de cette commission était à mon micro hier matin.
- Et en effet, le portrait robot des conséquences de cette application, c'est effrayant.
- Oui, c'est absolument effrayant, Maxime.
- Les parlementaires ont pris le temps de consulter de nombreux experts.
- Ils ont également rencontré des responsables de cette fameuse plateforme TikTok.
- Pour rappel, un réseau social qui fonctionne sur le partage de vidéos au format extrêmement court.
- Les plus longues font 3 minutes.
- Les plus courtes, quelques secondes seulement.
- Cette application qui vient de Chine connaît un énorme succès en France.
- Plus de 20 millions d'utilisateurs.
- Et cela fait longtemps que le législateur s'inquiète des conséquences en termes de santé mentale que peut entraîner la consommation de ces vidéos à haute dose.
- Nous en parlions au mois de mars dernier dans cette chronique.
- C'était alors le début précisément de l'enquête parlementaire.
- Aujourd'hui, les conclusions sont là.
- Elles sont, vous l'avez dit, effrayantes.
- Puisque la commission parle, je cite, de véritables fabriques du mal-être, de poisons lents et même d'engrenages mortels avec des vidéos tellement...
- Les mots sont très très forts.
- C'est très fort.
- Et c'est hélas la réalité.
- Les vidéos sont tellement courtes, tellement puissantes émotionnellement qu'elles créent chez les plus jeunes une véritable dépendance.
- Une dépendance qui se concrétise entre autres par des difficultés de sommeil, une baisse de la concentration et des troubles anxieux ou dépressifs.
- Mais le vrai sujet, c'est qu'il y a d'autres, beaucoup d'autres réseaux sociaux.
- Qu'est-ce qui fait que cette application précisément TikTok, avec tout ce que vous venez de décrire, soit aussi toxique ? Eh bien, ce qui fait, mon cher Maxime, la toxicité hors norme de TikTok, c'est précisément son algorithme qui est conçu comme un piège à capter l'attention et même créer l'addiction pour vous dire.
- Vos confrères du journal Le Parisien aujourd'hui en France parlent d'un, je les cite, un algorithme sadique qui exploite la fragilité du cerveau des jeunes.
- Parce que ce qu'il faut bien comprendre, c'est que les fonctions exécutives du cerveau, celles qui permettent notamment d'inhiber un comportement pulsionnel, elles se développent très tard en réalité chez l'être humain.
- Les neurosciences parlent d'une pleine maturité qui ne serait atteinte que vers 20 ou 25 ans.
- Cela signifie qu'avant, l'addiction fonctionne à fond.
- Écoutez typiquement le témoignage d'une jeune de 16 ans interviewée par vos confrères de TF1.
- Comme la plupart des adolescents, Lisa, 16 ans, passe beaucoup de temps sur TikTok.
- C'est plus 4-5 heures par jour.
- Dès qu'elle se lève et jusqu'au coucher.
- Dès qu'il y a un moment d'ennui, c'est sûr que ça comble.
- C'est réellement.
- Une spirale infernale.
- Est-ce qu'il y a moyen de sortir de ces jeunes ? Et encore, là, c'était 16 ans.
- Dans le journal de 8 heures hier de Laurie Leclerc, on entendait une sœur qui disait « Moi, ma sœur a 5 ans, elle est déjà sur TikTok ».
- Donc, c'est une véritable spirale infernale.
- Est-ce qu'il y a des clés pour en sortir ? 5 ans, ça fait froid dans le dos.
- Oui, il y a précisément des clés.
- Le rapport de la commission d'entête parlementaire propose une liste de 43 recommandations qui visent à mieux protéger les jeunes des réseaux sociaux en général et de TikTok en particulier.
- Il faut préciser au passage, mon cher Maxime, que ces 28 députés, membres de cette commission, représentent toutes les couleurs politiques de l'Assemblée.
- C'est transpartisan jusqu'au bout.
- Et c'est rassurant de savoir que ces parlementaires ont adopté...
Transcription générée par IA