Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle, essayons de comprendre... Jean-Jacques, bonjour.
- Ça va, mon cher Éric. Ça va, Jean-Jacques.
- Essayons de comprendre pourquoi... J'ai un petit truc à vous dire à la fin.
- Comment ? J'ai un petit truc à vous dire à la fin.
- Ah bon, d'accord. Bon, d'accord. Essayons de comprendre pourquoi les contrôleurs aériens sont en grève.
- Alors... Enfin, ces deux syndicats minoritaires.
- Alors, ces deux syndicats minoritaires, vous avez raison de le rappeler, qui ont fait 33% aux dernières élections professionnelles.
- Oui, c'est pas mal. Ils sont minoritaires. Ils sont minoritaires. Minoritaires.
- Bon. Le ministre des Transports, Philippe Tabarro, qualifie ces revendications d'inacceptables.
- Et je pense qu'il a raison. Parce qu'en fait, il y a eu des incidents, comme vous le disiez.
- Il y a un renforcement de la sécurité. Donc cette grève, pour aujourd'hui et pour demain, pour aujourd'hui et pour demain, elle va impacter non seulement le ciel français, mais aussi le ciel européen.
- Parce qu'il y a, j'allais dire, des correspondances dans le contrôle aérien.
- Et puis, je vais vous dire une chose que moi, j'ai découvert.
- C'est qu'on est les champions d'Europe.
- En matière de grève des contrôleurs aériens. Ah bon ? Oui. Quand vous regardez année après année, c'est dans ce pays où il y a le plus de grèves de contrôleurs aériens.
- Alors il faut parler de leurs revendications, quand même. Oui.
- Alors ces deux syndicats minoritaires disent qu'on est en sous-effectif, qu'il y a un management toxique, qu'il y a des conditions de travail et de sécurité qui sont pas bonnes.
- Et il y aurait, d'après ces deux syndicats, des engagements non tenus en matière de rémunération.
- Mais voilà, je regardais la Direction générale de l'aviation civile.
- C'est leur autorité.
- Elle rappelle qu'en 2023, il y a deux ans, avec la majorité des syndicats, la Direction de l'aviation civile a signé un contrat social pour la revalorisation des salaires et pour un plan de recrutement ambitieux.
- Donc ces deux syndicats minoritaires qui expliquent leurs revendications, visiblement, en 2023, la Direction générale de l'aviation civile a déjà répondu.
- Et a signé, avec les syndicats majoritaires du contrôle aérien, un accord.
- Bon. Mais quels sont les avantages des contrôleurs aériens ? Alors, est-ce que vous savez combien gagne en moyenne un contrôleur aérien ? Non. J'ai pas d'idée.
- 8 000 euros par mois.
- 8 000 euros.
- Oui. Est-ce que vous savez, Jean-Jacques, qu'après 17 ans de service, vous pouvez, c'est une possibilité, partir à la retraite à 52 ans ? Ah bon ? Oui. Après 17 ans de service. 52 ans.
- Ça peut aller plus loin, en fonction du nombre d'années que vous avez travaillé.
- Mais à 17 ans de service, vous pouvez partir à la retraite à 52 ans.
- Cela dit, la responsabilité est lourde.
- Non mais très bien. Bien sûr. La responsabilité est lourde.
- Peut-être d'ailleurs que l'intelligence artificielle va modifier aussi tous ces métiers.
- C'est assez vrai, oui.
- Donc vous avez ça. Mais quand même, cette grève, Jean-Jacques, je le disais, c'est 230 000 passagers jour à Roissy, en ce moment.
- C'est 120 000 passagers à Orly, par jour.
- Donc vous imaginez que 40 % du trafic, annoncé qu'il va être annulé, ça aura un impact considérable pour aussi les gens qui partent en vacances.
- Et puis pour l'ensemble du transport européen d'avions.
- Évidemment. Évidemment. Évidemment.
- Bien. Merci, Éric.
- Voilà. Jean-Jacques, je voulais vous dire deux petits mots.
- Allez-y.
- Si je peux me permettre.
- Mais allez-y.
- Bon, voilà. Ça fait 35 ans qu'on se connaît.
- Oui. 35 ans.
- C'est la première fois qu'on travaille ensemble.
- C'est vrai.
- Dans cette matinale sur Sud Radio.
- Et je voulais vous dire vraiment, avec beaucoup d'amitié, d'affection même, si j'ose me permettre.
- Permettez-vous.
- J'ai eu vraiment beaucoup de plaisir de partager cette année avec vous.
- Moi, j'ai toujours aimé ce que vous faisiez.
- Vous êtes un grand professionnel.
- Ben, merci.
- Non, mais je vous le dis, parce qu'on se connaît depuis 35 ans.
- C'est un bonheur.
- Et la façon dont vous m'avez accueilli dans cette matinale m'a beaucoup touché.
- Et je vais vous dire un truc, je pense même que j'ai progressé.
- Non, ça, je sais...
Transcription générée par IA