Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Reuven, nous revenons sur cette affaire Takata, avec ces combien de véhicules qui sont rappelés ? Un million et quelques en tout ? Alors, un million sept de stop-drive, ça veut dire que sur les un million sept véhicules en question là, ça veut dire que vous arrêtez de conduire et vous les portez vite fait dans vos concessions pour qu'on vérifie vos airbags.
- Mais dites-moi, d'abord je vais demander aux auditeurs 0826 300 300, qu'allez-vous faire ? Vous êtes concerné, qu'allez-vous faire ? Vous êtes peut-être concessionnaire ou garagiste, comment allez-vous faire ? Parce qu'il faut à peu près une heure, une heure et demie à deux heures pour changer cet airbag.
- Oui, non mais c'est délirant. Ça devient une affaire nationale, Jean-Jacques.
- Pourquoi je vous dis ça ? Parce qu'il y a 224 modèles de voitures concernées, toutes marques.
- Il y a 24 marques de voitures concernées. En gros, si votre voiture a plus de 10 ans, vous êtes bon pour aller vérifier.
- Problème, engorgement dans les garages.
- Donc hier, je parlais de ces incohérences, le ministère a réagi en me disant « Non, non, mais pas du tout, il va y avoir des véhicules de courtoisie qui vont être mis à disposition des gens qui rapportent leur voiture pour qu'on vérifie leur airbag. Non, non, non, non, il va y avoir des véhicules de location qui sont à la charge du constructeur pour réparer votre airbag. » On me dit même « C'est faisable » puisque Citroën l'a annoncé après avoir été convoqué par le ministre jeudi dernier.
- Citroën, me dit le ministère, a même dit « Non, non, non, pas de problème, on peut réparer 20 000 véhicules par semaine. 20 000 véhicules par semaine. » Alors je dis « Attention, 24 marques concernées, toutes les concessions n'auront pas des voitures de courtoisie.
- Les locations de voitures, il y en a quelques centaines de milliers, mais les gens partent en vacances aussi.
- Donc à mon avis, si les gens rapportent...
- Mais on prend jamais une voiture l'été en location, il n'y en a plus.
- Il n'y en a plus. Donc si les gens ramènent leur voiture là, à 15 jours des vacances pour les juilletistes qui vont partir là, je vois pas comment on ne passe pas à côté d'un gros bug.
- C'est pas possible. 1,7 million de voitures.
- Alors on me dit « Non, mais attendez, nous, on protège les automobilistes, on n'est pas là pour les pénaliser.
- C'est aux constructeurs de fournir les solutions. » Voilà ce que dit le ministère. Ils annoncent quelque chose.
- Oui.
- « Allez dans vos concessions pour remplacer vos airbags, mais c'est aux constructeurs de trouver les solutions. » Pourquoi cette décision ? Pourquoi cette décision ? C'est le principe de précaution, encore une fois.
- Le principe de précaution mis dans la Constitution par Jacques Chirac.
- C'est insupportable, ce principe de précaution.
- Effectivement, le ministre...
- Le risque zéro n'existe pas.
- Non. Et le ministre des Transports, Philippe Tabarro...
- Moi, je vais vous dire, je roulerai avec mon airbag, avec ce risque. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Oui, enfin... Moi, je pense qu'effectivement, le gouvernement, enfin le ministre des Transports, annonce cette décision, peut-être sans avoir mesuré tous les effets, tous les impacts que ça va avoir dans les garages, dans les concessions, la disponibilité des voitures de courtoisie, la disponibilité des voitures de location, et ce qui risque de se produire.
- Mais les Français ne sont pas idiots. S'ils ont besoin de leur voiture, ils ne l'amèneront pas.
- Ils feront comme vous, Jean-Jacques.
- Évidemment.
- Qu'est-ce qui va se passer ? Évidemment.
- Mais au nom du principe de précaution, on dit « On vous avait prévenu ».
- Il y a quand même eu des morts. Je vous rappelle la dernière dame qui est décédée le 11 juin à Reims.
- Oui.
- C'est tout récent.
- Oui, c'est vrai.
- C'est un gaz qui est dans ses airbags et qui se déclenche de manière intempestive.
- Oui.
- Bon. Et certains sont morts, y compris dans l'automne et dans l'automne.
- Non, mais c'est vrai. Non, non, mais il y a eu...
Transcription générée par IA