Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle est avec nous. Donc Éric, cette fameuse année blanche, il se murmure que le gouvernement pourrait...
- Tiens, demain, je recevrai Amélie de Montchalin, ministre du Budget, à 8h30. Donc je lui poserai la question, puisqu'on attend les économies de François Bayrou.
- Année blanche ou pas l'année prochaine ? Alors expliquez-nous ce qu'est une année blanche.
- C'est sur la table. Donc c'est le titre du film gouvernemental de ce début d'été. « Cherche 40 milliards d'euros désespérément ».
- Ça vous va comme titre de film ? Oui, ça va, ça va.
- Bon, on n'a pas encore le scénario dans le détail, mais vous avez raison. On dit que le gouvernement pourrait opter pour une année blanche.
- Alors c'est quoi une année blanche ? C'est très simple. Mécaniquement, chaque budget, chaque prestation sociale, chaque dotation aux collectivités locales augmente mécaniquement c'est comme ça du niveau de l'inflation. Oui.
- Bon. Donc une année blanche, c'est dire « Eh bien non ».
- L'année prochaine, on n'augmentera pas les dépenses mécaniquement du niveau de l'inflation.
- Or, l'INSEE calcule que l'année prochaine, on devrait avoir 1,4% d'inflation. Vous me suivez ? Oui. Donc on fait 1,4% d'économie.
- Si vous ne mettez pas mécaniquement la hausse de l'inflation sur les budgets, vous économisez c'est calculable 24 milliards d'euros.
- 24 milliards d'euros. 24 milliards d'euros. Donc c'est pas rien. Si vous désindexez les budgets, les prestations sociales... Alors prestations sociales, Jean-Jacques... Mais dites-moi...
- Ça va peut-être un peu ruer dans les brancards. Oui, ça veut dire... Bah évidemment, toutes les allocations.
- Le RSA, les allocations, par exemple, adultes handicapés, les retraites qui sont indexées sur l'inflation.
- Et les dotations collectivités aussi, dont je voulais vous parler.
- Ah oui. Les collectivités qui protestent, évidemment, qui ne sont pas d'accord.
- Parce que les collectivités, elles vivent, entre guillemets, des dotations de l'État. Et ces dotations de l'État, elles augmentent du niveau de l'inflation. Voilà.
- Donc là aussi, ça a été calculé, ça pourrait entraîner, pas un manque à gagner, mais une difficulté financière de 4 milliards d'euros pour les collectivités locales, qui investiraient donc moins dans leurs services, dans leurs prestations. Donc pour les collectivités locales... Alors les investissements, les travaux...
- Voilà. C'est un autre souci. Oui. Pour l'économie, ce serait ralentir l'économie française. Cela ne règle rien sur les dépenses de l'État.
- Oui, 24 milliards d'euros. Vous avez raison. Ça ne règle rien sur le fond. Pourquoi ? Parce qu'en fait, si vous désindexez, vous gagnez une année. Une année blanche. Oui. Une année blanche. Bon, très bien, oui.
- Donc l'année suivante, on aura les mêmes problèmes, puisqu'on n'a pas le fait de réformes structurelles.
- Sauf si Beyrou nous sort, par un coup de baguette magique, une réforme de fonds. J'y crois pas. Mais surtout, même sur cette année...
- Attendez, c'est pas suffisant. Je parlais du titre du film gouvernemental de l'été. « Cherche 40 milliards d'euros désespérément ».
- Oui. Si vous enlevez mes 24 milliards d'euros d'économisés...
- Il en reste 16 à trouver, quand même. Alors il y a des taux de TVA qui vont sans doute augmenter. Et pourtant, le Premier ministre nous avait dit « Pas d'augmentation d'impôt ». Vous croyez que les taux de TVA vont augmenter, vous ? Ah bah sur l'abonnement gaz, oui. Oui, mais l'abonnement gaz, il augmente aujourd'hui. Mais ça ne représente rien du tout.
- Ah bah oui, d'accord. Mais c'est des petites choses en plus. Est-ce que vous croyez, par exemple, à la TVA sociale ? Ça a été mis sur la table, à un moment donné. Mais je ne sais pas. Il faudra demander à Amélie de Montchalin si elle va bien vous donner des pistes. Bah on va voir.
- Voilà. Mais on n'est pas au bout de nos peines. Puis surtout, je le dis, année blanche, je pense que la ministre du Budget sera claire demain sur ce sujet. C'est reculer pour moins bien sauter.
- Exact. Il est 7h30. Éric, merci. 7h30, nous jouons ou pas ? Nous jouons maintenant ou non ? C'est un peu juste. On va peut-être voir la météo avec Rémi André.
- On va faire la météo tout...
Transcription générée par IA