Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Allez, il est 7h24. 7h24, nous sommes avec Éric Revelle.
- Jean-Jacques, bonjour. Revenons. Ché, le Chavannier est resté avec nous et vous écoute.
- Oui, oui. Et moi, je l'ai écouté aussi avec attention.
- Ne dites pas de bêtises. Le président de la CFTC, qui est partie prenante de ce fameux conclave sur les retraites.
- Donc, pour résumer, François Bayrou annonce pas des négociations, mais nouvelles rencontres dans son bureau.
- Il y a un texte sur la table. Le MEDEF l'acceptera ou pas, l'enterrinera ou pas.
- Si c'est oui, il y a accord. Si c'est non, il n'y a pas d'accord.
- Oui. Alors ça fait quand même 4 mois, Jean-Jacques, que ces négociations traînent, durent.
- Alors le Premier ministre est monté au créneau donc à 7h ce matin.
- Il est monté au créneau.
- Pour convoquer, inviter, a dit Cyril Chabanier, les organisations syndicales d'un côté, sans doute tout ensemble, et puis le patronat de l'autre côté avec le MEDEF et la CPME.
- Alors le MEDEF et la CPME ont tenté un coup d'État hier. Ils ont tenté un coup d'État.
- Ils ont tenté en fait de passer en force et de revenir sur un certain nombre de propositions, notamment sur la pénibilité.
- Ce que je retiens quand même, c'est que François Bayrou, d'abord, s'expose.
- Il monte au créneau. Il monte directement au créneau en disant...
- Deux choses qui m'ont frappé. La première, c'est que pour lui, on est passé de l'affrontement à un travail en commun.
- Voilà ce qu'il a dit. On est passé de l'affrontement à un travail en commun.
- C'est-à-dire que d'une certaine manière, même si Emmanuel Macron s'était assis dessus au début de son quinquennat, Bayrou a relancé le dialogue social. Il a relancé la discussion...
- Avec le conclave, il a relancé le dialogue social.
- Il a relancé le dialogue social. Il a aussi permis, pardonnez-moi, à la CFDT et à sa leader de faire une sortie qu'elle avait déjà faite, mais qui est importante. Lorsque Marie-Lise Léon a parlé de capitalisation, ça aussi, c'est une avancée importante, me semble-t-il.
- Alors le risque pour François Bayrou, quand même, il est très clair.
- Thérèse Chabanier aussi a parlé de capitalisation. Oui, oui, oui, oui.
- Le premier. Le premier. Bon, très bien. Bon, d'accord.
- Bon, alors, elle était la deuxième. Très bien, M. le président de la CFTC.
- Le risque, quand même, c'est que François Bayrou s'expose. Là, il monte au créneau directement.
- Il dit qu'on était très proche d'un accord.
- Oui. Notamment, ce qui a beaucoup freiné, c'est la question de la pénibilité au travail.
- Oui, oui. Le patronat, très curieusement... D'ailleurs, on se demande qui a piégé l'autre.
- Est-ce que c'est le MEDEF qui a piégé la CPME ou le contraire ? Mais en tout cas, sur la pénibilité, on peut le dire.
- Le patronat a reculé. Mais le patronat voulait que le salarié aille consulter un médecin, si j'ai bien compris.
- Oui, c'est ça. Oui, enfin, des médecins du travail, il n'y en a pas assez. Alors moi, je veux bien, mais il n'y a pas de médecin.
- Le patronat disait que...
- Le départ anticipé pour les gens qui ont des carrières pénibles ne serait pas automatique, mais validé sous réserve d'un avis médical.
- Mais je vais vous dire, je sais pas comment les choses vont évoluer, mais je vois pas pourquoi le MEDEF lâcherait sur cette négociation.
- Pourquoi je vous dis ça ? Parce que, Cyril Chabanier l'a rappelé tout à l'heure, s'il y a un échec, Bayrou l'avait annoncé, ce serait la loi Borne, rien que la loi Borne, toute la loi Borne qui serait appliquée, c'est-à-dire le départ à 64 ans.
- Mais en réalité, cet échec, il contente le patronat.
- Puisque lui, il veut, depuis le départ, de cette solution qui équilibrerait notre système par répartition.
- Donc je vois pas comment le MEDEF va bouger sur cette position, sauf si François Bayrou trouve un moyen de pression, peut-être sur le PLFSS, peut-être sur le PLFSS, et là oblige le MEDEF...
- Le PLFSS, c'est le budget de la Sécurité sociale.
- Voilà, pardon, pardon. Oblige le MEDEF, oblige le MEDEF, finalement, à accepter quelque chose qu'il...
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