Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle, bonjour Éric.
- Bonjour à tous.
- Chauffeur de taxi agriculteur, la grogne sociale monte dans le pays même si...
- Il va falloir relativiser pour les agriculteurs parce que c'est pas tellement la bonne période pour aller manifester, bloquer.
- Ils ont autre chose à faire dans les champs en ce moment.
- Mais, mais, il y a une grogne sociale.
- Écoutez, on entendait Jérôme Bell à l'instant, à votre micro, qui parle de bloquer les frontières, qui parle de mouvements vastes.
- Alors, je vais commencer par la grogne des taxis parce qu'il y a eu une rencontre avec François Bayrou ce week-end.
- Bon, la Fédération Nationale des Taxis, elle n'a pas l'air convaincue du tout.
- Je rappelle quand même qu'il s'agit d'économiser entre 100 à 150 millions d'euros sur le transport sanitaire qui, au global, représente 6,7 milliards de dépenses pour la sécurité sociale.
- Alors, les chauffeurs de taxi qui manifestent, disent que ça va amputer leur chiffre d'affaires de 40%, qu'il y aura des faillites d'artisans taxis sanitaires.
- Et puis aussi, parce que ça, c'est récurrent, ils dénoncent les concurrences déloyales des VTC.
- Vous savez, les fameux VTC accusés de ne pas respecter les obligations fiscales et sociales.
- Mais ce sont tous les taxis qui engagent n'importe qui comme chauffeur.
- Voilà.
- C'est-à-dire, tu as n'importe qui.
- Parfois, la voiture, elle roule avec 4 chauffeurs.
- Ben, exactement.
- Bien sûr.
- Exactement.
- C'est vrai qu'on a quand même assisté à des agressions à Paris, à Grenoble, à Marseille.
- Donc, voilà, c'est très, très chaud du côté des taxis qui recommencent à bloquer certains centres névralgiques en France.
- Et demain, nouvelle rencontre, nouvelle discussion.
- Enfin, bon, est-ce que Bayrou n'est pas en train, François Bayrou, de noyer le poisson ? Vous voulez dire d'enfumer ? D'enfumer.
- C'est pas impossible.
- C'est pas vrai.
- C'est assez habile.
- La présidente de la Fédération Nationale, qui était au micro-dessus de Radio-Suite, a pas l'air de vouloir lâcher non plus.
- Ça, c'est pour les taxis.
- Pour les taxis.
- Chez les agriculteurs.
- Alors, les agriculteurs, ben, ça monte aussi, quand même.
- Même si vous avez raison.
- La période n'est pas très bien choisie, parce que les vacances de juillet et août arrivent.
- Alors, eux, ils ont trois sujets forts.
- Un, ben, ils craignent évidemment de faire les frais des 40 milliards d'euros d'économie annoncés par le Premier ministre François Bayrou pour la mi-juillet.
- Ils reprochent aussi de ne pas respecter les engagements qui avaient été tenus, vous vous en souvenez, par Gabriel Attal, Premier ministre, lorsqu'il était sur une botte de foin et qu'il annonçait, au moment des grands blocages des agriculteurs, il annonçait des mesures.
- Les agriculteurs disent.
- Ces mesures n'ont pas été mises en place.
- Et puis, il y a un autre sujet, c'est la loi pesticide et irrigation, qui...
- Ils veulent les retenues d'eau.
- Voilà.
- Ils veulent des retenues d'eau.
- On peut les comprendre.
- Ben, bien sûr, qui va être en discussion.
- Et là, ils disent, ben, non seulement c'est un recul, mais c'est pire qu'avant.
- Et puis, cerise sur le gâteau, ne l'oublions jamais, ça c'est récurrent, c'est le traité du Mercosur.
- Le traité du Mercosur, ça vous rappelle que...
- Alors, je vous rappelle quand même qu'il a été signé par Madame van der Leyen et que lors de sa première visite, en France, le chancelier allemand, Frédéric Merz, a dit, nous, l'Allemagne, on signera ce traité du Mercosur.
- Alors qu'Emmanuel Macron, qui est en Asie, lui, s'y oppose toujours.
- Donc, vous voyez, les sujets sont nombreux.
- La grange sociale est forte.
- Est-ce qu'il va y avoir, comme on disait il y a quelques années, une convergence des luttes ? C'est pas certain, mais c'est sûr qu'en annonçant ces 40 milliards de gros d'économie, Jean-Jacques, à la mi-juillet, le Premier ministre sait ce qu'il fait.
- Il va faire beaucoup de mécontents, mais le 14 juillet ou la mi-juillet, les gens seront partis en vacances.
- Très bien. Merci. Et à propos d'irrigation, il y a une chose que je comprends pas très bien.
- C'est vrai que quand un agriculteur irrigue, arrose, où va l'eau ? Dans le sous-sol. Bah oui.
- Et où va-t-elle ? Dans les nappes...
Transcription générée par IA