Retranscription des premières minutes :
- Allez, 7h26, Éric Revelle. Tout de suite, mon cher Éric. Tchuss, France. Tchuss, France. Je préfère choisissez la France ou choisir la France.
- Oui, mais comme c'est à destination des investisseurs étrangers, il vaut mieux parler anglais. Oui, c'est que français, oui. Ça, je suis assez d'accord.
- Bon, est-ce que... Alors c'était hier. Depuis qu'Emmanuel Macron est président de la République, il organise comme ça un grand rout, une grande réunion des investisseurs étrangers en France, 8e édition, sous la présidence d'Emmanuel Macron. Quel montant ? Quel bilan hier ? Alors je vais vous faire un côté face et un côté pile. Ça vous va ? Alors côté face, bon, il y a des chiffres ronflants.
- 40 milliards d'euros d'investissement étranger promis à Versailles. Ça se tenait à Versailles, vous voyez. Autour du président de la République, il y avait quand même 200 patrons qui venaient du monde entier. Des grands patrons. Oui, on avait les Chinois de B.I.D.
- Vous savez, les rois de la voiture électrique. On avait le Suédois.
- Oui. Bien connu dans les meubles. On avait l'Allemand BASF. On avait Blackstone. Les Allemands... Goldman Sachs, vous voyez.
- Tout le monde y a été de ses centaines de millions, de son milliard. Et c'est vrai que l'Hexagone demeure en Europe le pays qui attire le plus d'investissements étrangers devant le Royaume-Uni et l'Allemagne. Est-ce qu'on sait pourquoi ? Alors parce qu'on a des infrastructures très bonnes. On est quand même géographiquement au centre de l'Europe.
- Oui.
- On a une population extrêmement bien formée globalement. Donc tout ça, c'est des atouts. Faut pas le nier. Alors évidemment, Emmanuel Macron se met en scène.
- Oui, bien sûr. C'est le roi de l'investissement. Alors si ces investissements se réalisent, on nous promet 13 000 emplois à la clé.
- Mais c'est plus compliqué que ça. C'est plus compliqué que ça. Bien. Le problème, c'est que d'accord, la France est première en Europe.
- Mais les investissements en Europe sont en baisse. Absolument. Les investissements en Europe sont en baisse. Et quand vous regardez...
- Faut regarder toujours un peu avec du recul. En fait, la France, dans les classements, recule. Elle recule.
- Il y a 20% d'investissement en moins par rapport à 2022. La France, qui était sixième nation dans le monde, qui recevait le plus d'investissements, perd une à deux places. En termes global, on est maintenant en réalité derrière le Royaume-Uni et derrière l'Allemagne au niveau du classement mondial.
- Pourquoi ? Parce que vous avez une dégradation des finances.
- Parce que vous avez une situation politique vous allez en parler avec Edouard Philippe tout à l'heure qui est, depuis la dissolution, qui est quand même plus qu'instable.
- Et préprésidentielle, bien sûr. Alors la question qu'on peut se poser quand même, et le bon sens, c'est que pourquoi est-ce que les investisseurs étrangers se précipiteraient en France alors que les chefs d'entreprises français, eux, gèlent leurs investissements ? C'est vrai. Parce que précisément, il y a de l'instabilité politique.
- C'est vrai. Parce que précisément, il y a de l'instabilité politique.
- C'est parce qu'on ne sait pas à quelle sauce nos finances publiques vont être mangées. Paradoxalement, les investisseurs étrangers investissent plus en France que les investisseurs français en France.
- C'est ce qu'on nous dit. Mais quand vous annoncez 40 milliards d'euros d'investissement, il faut regarder dans le détail ceux qui seront réellement réalisés, à quelle échelle de temps.
- Mais évidemment, il y a aussi un volet de communication pour le président de la République qui peut pas échouer sur tout. Donc il nous dit « Grâce à moi, les investissements étrangers affluent dans l'autre pays ».
- Merci, Éric Revelle.
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Transcription générée par IA