Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Maxime Lledo.
- La vraie star est humble. Bonjour Eric Revelle.
- Ah c'est moi la vraie star ? Bah oui, parce qu'on sait tous qu'on vous a vu hier sur la scène du festival.
- Arrêtez, arrêtez, arrêtez avec Robert De Niro.
- Oui, mais donc vous avez quand même eu le temps de...
- Oui Maxime, bonjour.
- J'ai suivi le Président de la République pendant 3h, c'était long.
- Et vous êtes arrivé ce matin, c'était très long, en disant je crois que j'ai été un peu désespéré par la performance du Président de la République.
- Vous étiez abattu.
- Ah oui, je l'ai trouvé, je l'ai rarement vu autant à la peine sur les dossiers économiques que ceux qui m'intéressent le plus.
- Vous savez, François Mitterrand pense qu'on voulait du personnage, mais il incarnait la fonction.
- Et il disait l'autorité est un mystère et le mystère est une distance.
- Et bien hier, j'ai trouvé qu'Emmanuel Macron n'avait plus l'autorité et n'avait pas la distance nécessaire.
- Du coup, ces deux interlocutrices qui ont, à mon avis, animé la soirée, Sophie Binet pour la CGT et Agnès Verdier-Bolligny pour la fondation IFRAP, qui est une fondation libérale.
- Elles lui ont, pardonnez-moi, elles lui ont marché dessus.
- C'est-à-dire qu'il n'y avait plus de distance, il n'y avait plus d'autorité.
- C'était une confrontation pure et dure.
- Oui, il prenait les coups et il était à la peine pour répondre.
- C'est la première fois que je vois Emmanuel Macron dans cette situation.
- Chacun dans son style.
- D'abord Sophie Binet, qui est la patronne de la CGT.
- Et ensuite Agnès Verdier-Bolligny, un aspect plus libéral.
- Mais d'abord, Sophie Binet, elle a vraiment essayé de le mettre en difficulté sur la réindustrialisation, sur ArcelorMittal, sur les emplois en France, sur le chômage.
- Oui, vous savez, elle a publié...
- On a vu à l'antenne cette carte de France des 400 plans de licenciement en cours.
- Elle est revenue avec un exemple très précis qui parle aux gens qui essuient d'ArcelorMittal, qui fabrique de l'acier.
- Et là, on a vu un président de la République en grande difficulté.
- En gros, ce n'est pas de sa faute.
- Il faut protéger l'acier en Europe de la concurrence déloyale, dit le président de la République.
- Oui, mais d'accord.
- Mais comment ? Et il charge Bruxelles.
- C'est la première fois qu'on entend le président de la République.
- C'était un petit européen hier soir, c'était bluffant.
- C'était incroyable.
- Il était anti-européen, expliquant que Bruxelles ne protégeait pas assez, notamment le secteur de l'acier.
- Et là, on a eu Emmanuel Macron, de nouveau, grandement à la peine.
- Et puis, dans un autre style, Agnès Verdier-Molinier, qui là, est allé le chercher sur la dépense publique, sur le manque d'efficacité, sur le manque de réformes.
- Mais là aussi, ce n'est pas moi.
- Ce n'est pas lui, en fait.
- Donc, il explique qu'il y a eu la crise de la Covid, il y a eu la crise de l'énergie.
- Tout ça est vrai.
- Mais les autres pays européens ont dû faire face au même problème.
- Or, Agnès Verdier-Molinier sort ce chiffre.
- Elle dit, à situation de crise semblable, la France a dépensé 500 milliards d'euros de plus, monsieur le Président.
- Et là, on a un Emmanuel Macron qui accuse le coup, qui essaie de montrer un petit graphique où il dit « Oui, je n'ai pas bien fait, mais Sarkozy a fait pire. » Donc, en fait, il est dans la défensive.
- C'est quand même, en plus, un très mauvais graphique, parce qu'on voit clairement la courbe s'envoler quand il prend le pouvoir en 2018.
- Exactement.
- Donc, l'exercice de justification, hier soir, d'Emmanuel Macron, qui a été long et laborieux, en fait, on se rend compte que l'égo présidentiel n'est plus suffisant pour masquer un bilan économique et financier qui est bien négatif.
- Alors, il y a l'usure du pouvoir, il y a l'usure du verbe.
- La fin du quinquennat risque d'être un calvaire pour Emmanuel Macron, et donc pour les Français.
- Voilà, ça c'est la signature d'Éric Revelle.
- Merci beaucoup.
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Transcription générée par IA