Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous sommes avec Éric Revelle.
- Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Éric, bonjour. Vous étiez avec nous il y a un instant.
- Dites-moi, vous voulez revenir sur la grève à la SNCF ? Oui, oui, oui.
- Parce que vous allez nous parler de ce qui se passe à la SNCF, un peu à l'exemple des Gilets jaunes.
- Exactement, exactement. Il y a un collectif qui s'appelle ASCT.
- Alors, Collectif National, les agents du service commercial du train.
- Mais en réalité, ce collectif qui s'est créé grâce aux réseaux sociaux, des groupes WhatsApp, des groupes Facebook, des groupes Telegram, ce groupe rassemble beaucoup de contrôleurs.
- Des contrôleurs ? Évidemment, les contrôleurs, c'est important pour les TGV et notamment en période de grève.
- Alors, ils revendiquent 4000 personnes, ce collectif.
- Et c'est un collectif qui est parti de la base, qui échappe complètement aux syndicats traditionnels que sont Sud Rail ou la CGT qui appellent régulièrement à la grève.
- À la SNCF, qui sont indépendants.
- Ils se lisent apolitiques.
- Mais évidemment, pour les syndicats, comme pour la direction de la SNCF, c'est un vrai sujet.
- Parce que, par définition, si vous échappez au contrôle des syndicats, la direction, elle, elle ne négocie qu'avec les élus professionnels.
- Les contrôleurs sont incontrôlables.
- Les contrôleurs sont incontrôlables, bien joué.
- Et alors, je lisais certaines déclarations, des déclarations de membres de ce collectif qui, comme pour les Gilets jaunes, Jean-Jacques, n'a pas de leader.
- Il n'y a pas de leader.
- Il n'y a pas de leader identifié.
- Oui, je comprends.
- Et alors, ils disaient, mais pourquoi est-ce qu'on a créé ce collectif ? Je vais vous parler des revendications ensuite.
- Pourquoi on a créé ce collectif ? Parce que les gens, notamment les contrôleurs, estiment que les syndicats sont trop corporatistes, ce qui ne manque pas de sel, et ne s'occupent pas suffisamment de leurs préoccupations.
- Je rappelle quand même qu'il y a 150 métiers différents à la SNCF.
- Alors ? Alors ? Alors ? Alors ? Parce que c'est une voie de gilet jaunisation du dialogue social à la SNCF, mais c'est un vrai sujet.
- Oui, c'est un vrai sujet.
- Alors, quelles sont leurs revendications très vitériques ? Alors, leurs revendications salariales, bon là, ils ont déjà quand même augmenté les salaires.
- Ils ont surtout des revendications sur les plannings.
- Ils trouvent que leurs plannings sont modifiés trop rapidement.
- Bon, la SNCF, la direction promet des choses un peu différentes.
- Mais oui, j'attire votre attention.
- Vous avez entendu les déclarations de Jean-Pierre Farandou, l'actuel patron de la SNCF, ou du patron de la SNCF Voyageurs, qui vous dit, non, mais il n'y aura pas de problème.
- En réalité, depuis cette année, il faut deux contrôleurs par train pour que le train parte.
- Donc, si on se retrouve demain ou après-demain avec un contrôleur, le... voilà.
- Et pour pallier à ce risque, vous savez ce qu'a fait la SNCF ? Ils ont embauché et formé des VAO, écoutez bien, des volontaires d'accompagnement occasionnels, au cas où il manquerait, demain, après-demain, des contrôleurs dans le train.
- Eh ben, dites-moi, 7h31, vous êtes sur Sud Radio.
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Transcription générée par IA