Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Éric Revelle est donc avec nous, il est 7h26, ça va bien Éric ? Si nous parlions de la fraude fiscale, le gouvernement relance la chasse à la fraude sociale et fiscale, le gouvernement cherche 40 milliards pour le budget 2026, ça peut se faire en taillant dans les dépenses, et j'espère que ça se fera parce qu'il faut absolument limiter les dépenses, mais on peut aussi augmenter les recettes.
- On peut augmenter les recettes, et je vous le disais, les poches sont profondes de la fraude sociale et de la fraude fiscale.
- La fraude sociale, c'est estimé entre 6 à 10 milliards par an.
- La fraude sociale, c'est les individus qui truandent, mais c'est aussi les entreprises qui ne vendent pas leur TVA ou qui trafiquent leur TVA.
- Donc, du côté de la fraude sociale, il y a un peu d'argent à récupérer, mais du côté de la fraude fiscale, vous allez voir, c'est du lourd.
- Il y a beaucoup d'argent à récupérer.
- Il y a beaucoup d'argent.
- Vous parliez de 100 milliards ? Absolument.
- C'est l'estimation faite par le Haut Conseil des Finances Publiques français.
- 100 milliards d'euros sont volés aux Français, comme le dit, je pense, avec justesse, Amélie de Montchalin, parce qu'en fait, pour vous frauder fiscalement, c'est de l'argent que vous piquez aux Français, puisque eux, la plupart, payent leur impôt ou payent en partie l'impôt sur le revenu.
- Donc, le défi est de taille.
- Et certains se vantent même de frauder le fisc.
- C'est une façon de...
- Non, mais si.
- Si c'est très français.
- Ils s'en vendent.
- Si c'est très français, ça.
- Oui, ça, c'est sûr.
- Oui, mais là, on ne parle plus des petites fraudes, si vous voulez, du voisin qui a envie de déclarer un truc ou qui sous-estime son appartement.
- Non, non.
- La ministre du Budget dit que c'est une véritable industrie, la fraude fiscale.
- Parce que pour atteindre 100 milliards d'euros par an, c'est une grosse industrie.
- La fraude est organisée, y compris, dit-elle, depuis des réseaux, depuis l'étranger.
- Donc, Bercy a décidé, parce que le mouvement avait commencé avec Dussopt, vous vous en souvenez, mais il travaille avec Gabriel Attal, avec Bruno Le Maire.
- Bon, tout ça s'est accéléré.
- Donc, là, Bercy dit qu'il faut multiplier les croisements de données, utilisation massive de l'intelligence artificielle pour repérer les fraudeurs, notamment à l'étranger.
- Et l'année dernière, quand même, l'année dernière, sur 100 milliards estimés, l'État a récupéré 13 milliards et le montant a doublé en 5 ans.
- Donc, ça veut dire que la fraude fiscale est massive, mais que Bercy, grâce à ses fins lumières, récupère de l'argent.
- Bercy peut.
- Le montant de récupération a doublé en 5 ans.
- Bon.
- Autre chose ce matin dans la presse, intervention dans le Figaro des deux grands patrons de l'automobile en France, John Elkman et Lucas Dimeo.
- Elkman pour Stellantis et Dimeo pour Renault.
- Que disent-ils ce matin ? Stellantis, c'est toutes les marques.
- Fiat, Peugeot, Citroën.
- Oui, bien sûr.
- Et Dimeo c'est Renault.
- C'est une lance, une alerte.
- Ils disent que c'est cette année qu'on sauve ou qu'on ne sauve pas l'industrie européenne de la voiture.
- Je ne sais pas si vous en êtes compte.
- Ah oui, ça va jusqu'à...
- Il y a un chiffre qui est marquant, Jean-Jacques, c'est que le nombre de véhicules vendus en Europe est passé de 19 millions en 2019, facile à se souvenir, à 15 millions aujourd'hui.
- Ça veut dire qu'on a perdu 4 millions de ventes de voitures.
- Deux explications pour ces deux grands patrons.
- Un, l'avancée technologique chinoise considérable dans le secteur de l'automobile.
- Et deux, écoutez bien, la réglementation européenne.
- Et ça, le chiffre, il faut l'avoir en tête.
- Ils disent, le patron de Renault dit qu'entre 2015 et 2030, le prix d'une Clio, je vais être concret, le prix d'une Clio a augmenté de 40%.
- Et vous savez pourquoi, dit le patron de Renault, à 92%, cette augmentation est due à la réglementation européenne qui empile des normes.
- Et puis ils disent, attention, attention, la voiture électrique, c'est pas forcément l'alpha et l'oméga de l'avenir du secteur européen de la voiture.
- Pourquoi...
Transcription générée par IA