Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- La grève à la SNCF cette semaine, la direction nous dit que le 8 mai ça roulera.
- Oui, très bien.
- Il y a déjà de grosses perturbations dans les trains régionaux.
- Absolument.
- Alors, cette grève ? Non, mais attendez, c'est une nouvelle grève, je crois que c'est la troisième ou la quatrième depuis le début de l'année quand même.
- Alors je vais vous dire, je regardais les motifs de la grève, il faut regarder les motifs de la grève avant de se prononcer.
- Bon, alors vous avez deux types de motifs, il n'y a que deux syndicats qui appellent à la grève, mais ils sont importants, Sud Rail et la CGT, cheminots, plus un mouvement interne des contrôleurs.
- Des contrôleurs, oui.
- Ils réclament quoi ? Des hausses de salaire et des meilleurs horaires pour les contrôleurs.
- Alors, sur les hausses de salaire, Jean-Jacques, on va se dire les chausses quand même, la SNCF propose une nouvelle augmentation de 2,2%.
- À proposer.
- Juge insuffisante par les syndicats.
- Et même appliquée pour l'année 2025.
- Et je redonne les chiffres.
- Parce qu'ils sont quand même très pertinents.
- Entre 2022 et 2024, les cheminots ont obtenu en moyenne 17% d'augmentation de salaire.
- Jusqu'à 21% pour les plus bas salaires.
- Contre une inflation sur la période de 13%.
- Alors, je vous pose juste une question.
- Qui dans ce pays, quel salarié avec un emploi à vie a bénéficié de telle augmentation de salaire ? Personne.
- Personne.
- Donc, prendre en otage, même si je n'aime pas le terme, prendre en otage les clients, les usagers de la SNCF sur un pont aussi important que le 8 mai, où on se déplace beaucoup en train pour aller en famille, je trouve ça, je vous le dis comme je le pense, scandaleux.
- Quelle est la situation financière de la SNCF ? Justement.
- Alors, ils vous diront, la SNCF, c'est vrai, a dégagé 1,6 milliard de bénéfices.
- C'est vrai.
- Donc, les salariés pourraient en bénéficier.
- Bien qu'ils en aient déjà bénéficié, je rappelais les chiffres.
- Mais la vraie situation, c'est une dette nette de la SNCF de 20 milliards d'euros.
- C'est une reprise par l'État de 35 milliards d'euros entre 2020 et 2020.
- Ce sont des subventions de l'ordre de 20 milliards d'euros par an, Jean-Jacques, pour la SNCF.
- Payées par qui ? Payées par les contribuables que nous sommes, payées par les clients de la SNCF.
- Donc, demander une meilleure répartition du gâteau, quand en réalité, ce gâteau, c'est pas un gâteau, c'est des miettes de gâteau subventionnées par l'État, je trouve ça un peu fort.
- Alors, vous allez me dire, il y a l'ouverture à la concurrence, donc peut-être que ça va améliorer les choses.
- Peut-être que les syndicats vont être plus responsables.
- Je vais vous faire une petite comparaison.
- Quand je regarde comment l'ouverture sur la privatisation du fret en partie de la SNCF a été corsetée, a été dévoyée par ces mêmes syndicats, demandez aux gens qui ont eu des licences de fret comment ils ont pu circuler avec leur wagon.
- Franchement, franchement, il y a de quoi être en colère.
- Bien, merci Éric, je sens cette colère.
- Peut-être l'avez-vous aussi, 0826 300 300.
- C'est 10 millions d'euros, une journée de grève à la SNCF.
- Ça coûte 10 millions d'euros, ce que vous imaginez.
- Bien, 7h30.
- .
Transcription générée par IA