Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h24, Éric Revelle, mais où sont passés les oeufs ? Oui.
- Nous manquons d'oeufs en France ? Alors, je vais vous dire, il y a beaucoup de gens qui ont remarqué, moi le premier, alors je vais faire un petit jeu de mots, mais je vais être très sérieux, que les rayons d'oeufs en France, dans les supermarchés ou ailleurs, sont déplumés.
- Je ne sais pas si vous avez vu, les rayons d'oeufs sont déplumés, oui.
- On manque d'oeufs dans ces...
- Je n'ai pas constaté ça.
- Eh bien, vous allez voir...
- J'achète sur le marché.
- Alors, sur le marché, il n'y a pas de problème, il y a des oeufs.
- Il y a des oeufs, mais en fait, il y a un vrai problème.
- Alors, ce n'est pas dû, comme on le disait tout à l'heure, à la grippe aviaire aux Etats-Unis, qui a entraîné une pénurie.
- D'ailleurs, on ne parle pas de pénurie d'oeufs en France, on parle de tension.
- Ce n'est pas ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
- Voilà, non, je me méfie parce que, vous savez, souvent, quand on commence à parler d'un produit qui manque, en fait, la rumeur enfle, et le fait d'en parler, ça pousse les gens à faire des stocks, et donc ça crée une pénurie.
- Donc, on n'est pas en pénurie d'oeufs, Jean-Jacques, mais il y a une vraie tension, et je le redis, les rayons d'oeufs sont clairsemés en France.
- Si j'ose dire, ils sont déplumés.
- Ça vous fait parler de déplumés ? Alors, pourquoi ? Si, ça me fait rire.
- Les rayons d'oeufs sont déplumés, ça me fait rire.
- Quelles sont les raisons de cette tension ? Alors, bien sûr, les coûts de production ont augmenté, mais ça, c'était avant.
- Le transport, l'alimentation, mais il y a une vraie raison qui, là, doit nous faire réfléchir sur l'état de la société française.
- C'est qu'en fait, il y a une forte demande d'oeufs en France, parce que c'est une protéine animale qui est relativement bon marché par rapport à la viande.
- Or, ça veut dire que les gens préférant acheter des oeufs pour manger des protéines animales n'ont pas les moyens, ou n'ont plus assez les moyens d'acheter de la viande.
- Puis c'est bon aussi. Pardon ? Oui, c'est bon.
- Oui, oui, mais la raison, elle est économique.
- Mais je comprends.
- Non, non, mais je comprends.
- C'est quand même, si vous voulez, un symbole très fort de la situation dans laquelle se trouvent certains ménages, certains françaises ou françaises.
- C'est la raison principale.
- Est-ce qu'on va payer plus cher ? Eh bien, ça y est, c'est parti.
- C'est parti.
- On paie plus cher, oui.
- Je regardais, d'abord, ça a été estimé, il manque 300 millions d'oeufs en France.
- Ah bon ? Oui.
- Les prix ont augmenté depuis trois mois de 40%.
- Ah bon ? Alors, je ne sais pas si sur le marché c'est le cas, mais ils ont augmenté de 40%.
- Ils ont un peu augmenté, je vais dire 6 oeufs, 3,50 euros sur le marché.
- J'ai le prix dans la tête, il est dépassé à 3,70.
- Et à tel point que la profession va proposer au gouvernement un plan E, c'est très sérieux, ça serait de créer 3...
- 300 poulaillers supplémentaires avec des niveaux de population de poules supérieurs, de 40 à 60 000.
- Vous avez vu ce poulailler d'un million deux cent mille poules pondeuses ? Oui, alors ça c'est...
- Non mais...
- Dans la somme, je crois que c'est dans la somme.
- Un million deux cent mille poules pondeuses.
- Après, il y a oeufs et oeufs.
- Ceux qu'on achète sur le marché, j'imagine, ne sont pas...
- Vous voyez, c'est peut-être de la poule élevée en plein air par rapport à votre élevage en batterie.
- C'est ce que je fais.
- Et ça, ce n'est pas la même qualité d'oeufs non plus.
- Mais voilà, on a un problème.
- Donc on va le suivre, on va le suivre.
- Il faut évidemment respecter la qualité de nos oeufs.
- Puis la traçabilité.
- Vous savez qu'il y a aussi des pays producteurs en Europe comme la Pologne et les Pays-Bas qui n'ont...
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