Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Bonjour à tous, nous allons passer ces deux heures ensemble sur Sud Radio.
- Les mots du corps, ça vous dit sans aucun doute quelque chose.
- Et je suppose que du coup, vous devinez tout de suite qui est mon invité aujourd'hui.
- Et oui, c'est en compagnie de Michel Oudoul à qui on doit ce livre formidable « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi ».
- Et justement, Michel Oudoul a envie d'évoquer aujourd'hui ces nouvelles maladies.
- La plupart sont des maladies qu'on appelle auto-immunes parce qu'elles sont révélatrices de notre époque, ces maladies auto-immunes.
- Alors, vous ne le savez peut-être pas, mais depuis tout temps, chaque période a ses maladies.
- Par exemple, au XIXe siècle, c'était les maladies pulmonaires comme la tuberculose qui ont fait de nombreuses victimes.
- Alors, peut-être que de comprendre les maladies d'une époque, c'est aussi mieux comprendre l'époque dans laquelle on est et comment on peut aller mieux dans cette époque qui, certes, actuellement, est un peu compliquée.
- Alors, ce n'est certainement pas par hasard qu'il y a beaucoup de maladies articulaires justement, en ce moment.
- Est-ce que peut-être on manque de souplesse ? En tout cas, quels que soient vos mots du corps, je vous invite à venir nous rejoindre.
- Et pour ça, vous nous appelez au 0 826 300 300.
- Vous pouvez également envoyer un SMS.
- Vous envoyez Brigitte votre message au 7 20 18.
- Michel Oudoul, merci d'être avec nous.
- Vous aviez envie qu'on aborde un peu ces maladies aujourd'hui de plus en plus nombreuses, certaines un peu nouvelles, si je puis dire.
- Et c'est vrai que j'ai essayé de regarder un petit peu en préparant l'émission.
- Suivant les époques, il y a des maladies qui ont plus d'importance que d'autres.
- Oui.
- Alors, c'est vrai que c'est toujours difficile de pouvoir faire des liens qui soient pertinents avec certaines pathologies qui s'étaient développées à certaines époques parce qu'on aura toujours un propos à un moment donné dans lequel on va vous dire oui, mais c'était le contexte, c'était la pollution, c'était les modes industriels.
- On n'est pas comme ça.
- Sur Sud Radio, vous pouvez parler vrai.
- Très globalement, ce qui est...
- Merci Brigitte.
- Ce qui est globalement quand même intéressant à observer, c'est comment certaines pathologies émergent dans des phases de société dans lesquelles certains types de problèmes fondamentaux existent.
- Vous évoquiez la problématique des maladies auto-immunes qui font partie.
- Oui.
- C'est une des petites pathologies qui explose dans nos époques.
- Mais il faut déjà savoir ce que c'est que l'immunité.
- Et même en sciences classiques, modernes et médicales, on vous dit que l'immunité, c'est la capacité à faire la différence entre le soi et le non-soi.
- On est donc sur quelque chose qui, pour pouvoir fonctionner correctement, a besoin que l'individu ait une identité et une individualité qui soient suffisamment marquées.
- Or, nous sommes dans des cultures de consensus mou.
- Il faut être...
- Il faut être dans la correspondance à un certain nombre de critères fondamentaux et de codes.
- Il faut être dans le même flux et le même ligne que tout le monde.
- La différence pose problème.
- On doit être dans un consensus mou.
- Il faut être politiquement correct.
- Le politiquement correct.
- Et on est donc dans une phase dans laquelle un certain nombre de repères fondamentaux de la conscience de soi sont mis à mal.
- Et par le plus grand des hasards, des époques qui génèrent ça, que l'on voit...
- Excusez-moi, je vous coupe, mais je trouve ça intéressant ce que vous dites.
- Je suis complètement d'accord avec vous, évidemment.
- Mais en même temps, on entend parfois dire qu'on est dans une société où l'individu a de plus en plus de poids, où il peut de plus en plus...
- Oui, c'est pas la même chose.
- L'individu, il a du poids et de la présence pour une seule et bonne simple raison, c'est que ce qu'on lui propose, c'est de satisfaire ses sens.
- C'est ça, mais c'est pas l'individu au sens où on l'entend, vous et moi.
- Parce que l'individu, ça tient debout.
- Cet individu-là, c'est le consommateur, c'est pas le citoyen.
- Voilà, c'est ça, oui.
- On est sur quelque chose de...
Transcription générée par IA