Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Il y a une chose qu'on oublie peut-être, c'est que l'âge de la ménopause, environ aux alentours de la cinquantaine, c'est aussi l'âge d'une période délicate.
- D'abord, la société, depuis fort longtemps, a tendance à considérer qu'une femme passée 50 ans perd tout son pouvoir de séduction.
- Et sans nul doute, plus encore que les hommes, la femme, après un certain âge, devient un peu transparente dans la société.
- Donc il faut se réinventer, se recréer en tant que femme.
- C'est pour ça que j'aime bien rappeler que la ménopause, ça s'appelle le se.
- C'est le second printemps, notamment au Japon.
- Alors je vous invite, si vous êtes en train de vivre votre second printemps, de nous rejoindre si vous avez envie d'en savoir plus avec Gérard Salama.
- Notre numéro 0826 300 300.
- Vous pouvez également envoyer un message par SMS ou poser une question.
- Vous envoyez Brigitte votre message au 7 20 18.
- Merci d'être avec nous, Gérard Salama.
- Bonjour Brigitte, bonjour à tous.
- Alors justement, dans ce livre, la ménopause maîtrisée, vous répondez à énormément de questions.
- Est-ce que ce n'est pas un peu tendance aujourd'hui de continuer à décrier les traitements hormonaux substitutifs alors qu'on sait aujourd'hui qu'il n'y a pas de réel danger ? Alors c'est très à la mode aujourd'hui de parler d'abord de la ménopause.
- C'est un problème vieux comme le monde et on en parle de plus en plus.
- Parce qu'il y a beaucoup de femmes aujourd'hui ménopausées avec la population qui vieillit.
- Mais la différence avec qu'il n'y a pas si longtemps que ça, il y a une soixantaine d'années, quand on avait 50 ans, on avait 10, 15 ans, 15 ans, on va dire, 15 ans, 20 ans maximum à vivre.
- Aujourd'hui, une femme de 50 ans, il lui reste, si on regarde les statistiques, entre 87 et...
- Oui, au moins 30 ans.
- Elle va jusqu'à 87 ans, au moins 90 ans, ça fait 30 ans à vivre.
- Donc c'est à nous, médecins, bien évidemment, de les accompagner, de les aider à vivre ce moment difficile.
- Alors, est-ce que c'est une maladie ? Bien sûr que non, vous l'avez dit.
- Mais c'est quand même, si ça n'est pas une maladie, ce sont des phénomènes dus à l'insuffisance hormonale qui vont créer, d'une part, des symptômes qui vont de zéro, pour certaines femmes qui supportent très bien leur ménopause, à des vies invalidantes et terrifiantes pour certaines.
- Je parle des deux extrêmes, bien sûr.
- Mais il n'empêche qu'aujourd'hui, il y a eu tellement de désaccords dans le corps médical lui-même.
- C'est-à-dire, les femmes étaient...
- Elles sont prises entre le médecin qui dit qu'il faut traiter absolument et l'autre qui dit qu'il faut absolument pré-traiter parce que vous allez attraper un cancer, avoir un accident vasculaire cérébral.
- Et lorsque le corps médical n'est pas d'accord et quand les médecins ne sont pas d'accord, le seul qui empathie, c'est le patient.
- Donc, il n'y a pas une ménopause pour tout le monde, il y a des ménopause, il y a la ménopause pour chacun.
- Certains n'ont pas besoin de traitement, donc rassurez-vous.
- Oui, mais en même temps, vous êtes...
- Gynécologue, Gérard Salama et beaucoup de médecins sont médecins généralistes.
- Est-ce qu'on a toutes les études qui leur parviennent ? Est-ce qu'ils sont...
- Est-ce qu'on ne devrait pas d'abord dire aux femmes, si vous avez une ménopause difficile, allez voir un gynécologue qui sera peut-être plus adapté ? Non, le problème, c'est que les gynécologues eux-mêmes et les médecins en général eux-mêmes n'ont pas toujours le même avis.
- C'est ça le vrai problème.
- Alors pourquoi ? C'est ça qui est surprenant.
- Alors d'abord, il faut refaire un tout petit peu d'historique, si vous voulez bien, et rapidement.
- C'est qu'il y a eu des périodes où c'était le tout hormonal, dans les années 60-70, c'est-à-dire qu'il fallait traiter tout le monde.
- C'est là qu'à force de traiter tout le monde, sans distinction de pathologie éventuelle, d'avoir des conséquences, et c'est ce qu'on a toujours dit, c'est-à-dire des cancers du sein en excès, des accidents vasculaires en excès, etc.
- Parce que les doses hormonales, les traitements hormonaux et les...
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