Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- J'essaie de mieux comprendre pourquoi la sexualité est un pilier si important dans une relation amoureuse et puis pourquoi si souvent le couple fait l'impasse sur la sexualité.
- Parfois même d'ailleurs sur l'intimité en général et là c'est encore pire.
- Alors évidemment deux amis, voire même parfois deux ennemis peuvent vivre ensemble mais ce qui est encore plus étonnant c'est qu'évoquer la sexualité, communiquer sur ce sujet essentiel, ça devient pratiquement impossible.
- Sauf pour nous, donc on va en parler ensemble.
- Vous avez envie de témoigner, de poser des questions, je vous invite à nous rejoindre en nous appelant au 0826 300 300.
- Vous pouvez également envoyer un SMS Brigitte 7 20 18.
- Claude Parizeau, merci beaucoup d'être avec nous.
- Vous travaillez beaucoup avec les couples justement, vous êtes thérapeute de couple et vous créez des stages pour les couples avec la fameuse image, la fameuse thérapie imago.
- C'est-à-dire qu'on est face à face et on se dit les choses.
- Parler de sexualité c'est toujours aussi compliqué, peut-être un peu moins qu'il y a 50 ans mais ça reste quand même toujours une communication difficile.
- Est-ce que vous êtes d'abord d'accord que ce soit un pilier essentiel la sexualité dans le couple ? Oui, ça fait partie des quatre piliers que je nomme dans mon livre avec la sensualité, avec la communication et les projets notamment.
- Et oui, c'est très...
- C'est encore très tabou même si on en parle de plus en plus.
- En tout cas, on va parler des autres plus facilement en tout cas.
- Mais parler de sa sexualité et sexualité avec son partenaire ou sa partenaire, oui, ça reste encore très difficile.
- La preuve, c'est que dans les stages, j'ai moins de monde qui s'inscrit dans les stages de sexualité.
- Ce n'était pas ça il y a quelques années.
- On pourrait croire, j'aurais pu croire le contraire.
- Ah, c'est intéressant.
- Ça voudrait dire qu'il y a un recul sur l'ouverture à la sexualité ? Oui, ce n'est pas l'ouverture à la sexualité.
- Je crois que la sexualité...
- Ça, ce n'est jamais ouvert.
- Je vous entendais dire, oui, qu'on oublie la sexualité.
- Je pense qu'on ne l'oublie pas, c'est qu'il y a tellement d'enjeux dans la sexualité.
- C'est-à-dire que ça demande beaucoup de sécurité pour oser en parler.
- Ça demande des contextes, ça demande beaucoup de choses.
- Et très souvent, c'est la première chose qui...
- Oui, c'est ce qui disparaît parce qu'il n'y a plus assez de confiance pour en parler.
- Il y a trop peur d'être jugé, même castré.
- On peut aller jusque-là pour les hommes.
- Ou j'irais même jusqu'à...
- C'est-à-dire se dévoiler.
- Parce que je crois que quand on est bien avec soi, qu'on est à peu près au clair avec soi-même, parler de sexualité, ça ne nous met pas en danger.
- Je pense que c'est cette part de nous qui, quelque part, n'est pas encore...
- Enfin, qu'on veut cacher, quoi.
- Je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ça.
- Oui.
- Je lisais un livre, là, et puis je ne me souviens jamais, moi, des citations.
- Il y en a qui sont fortes pour ça, mais...
- Non, c'était un auteur célèbre qui disait que le propre de l'homme, c'était mentir.
- Ou quelque chose comme ça.
- Alors que c'est la vérité qui crée de l'ouverture et qui crée de l'intimité.
- Et dans les stages que je fais, c'est vraiment apprendre à faire en sorte que la sexualité soit un sujet comme un autre.
- Et oser en parler.
- Et à chaque fois qu'on ose en parler, il y a quelque chose qui s'ouvre.
- Et souvent, si on ne fait plus l'amour, c'est parce qu'il y a vraiment des croyances limitantes, des fausses croyances.
- Je crois que c'est le sujet où il y a le plus de croyances complètement déviantes, on va dire, fausses.
- Et souvent, voilà.
- Les hommes qui ont besoin...
- Qui ont besoin de se sentir, par exemple, désirés, pour se sentir aimés, s'ils ne se sentent pas désirés, ils ne se sentent pas aimés.
- Et puis chez la femme, c'est par exemple le contraire.
- C'est-à-dire qu'elles ont besoin de se sentir connectées et aimées pour que le désir...
Transcription générée par IA