Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Avec lui, comme chaque mois, nous abordons le thème des abus sexuels durant l'enfance.
- Alors quel que soit l'abus, on constate que bien souvent l'enfant n'ose pas en parler à ses parents, à sa famille ou même à des proches, voire pourquoi pas à l'école.
- Alors il y a plusieurs raisons à cela et c'est ce que nous allons voir ensemble.
- Mais si c'est votre cas, si vous avez été abusé, que vous non plus, vous n'avez pas osé en parler ou pas pu d'ailleurs, eh bien je vous invite à venir nous rejoindre.
- Et ensemble, on essayera de mieux comprendre ce qui se joue durant l'enfance pour justement avancer sur ce sujet qui est tellement important.
- Parce que rappelons-le, les abus sexuels durant l'enfance, eh bien c'est des vrais hold-up de leur innocence.
- Je vous invite à nous rejoindre.
- Pour ça, vous nous appelez au 0 826 300 300.
- Et vous pouvez également, si vous le désirez, envoyer un SMS Brigitte au 7 20 18.
- Merci d'être avec nous Bruno Clavier.
- Merci d'être fidèle à la cause.
- Et merci de prendre un peu de votre temps sur Sud Radio.
- Avant d'aborder le sujet du jour, oui, je voulais parler de la journée mondiale de lutte contre le sida parce que j'ai lu les pourcentages d'une enquête qui a été faite.
- C'est assez consternant.
- Il y a encore 40% qui croient qu'on attrape le sida par une piqûre de moustique.
- 40% qui croient qu'il y a un vaccin.
- Enfin bon.
- On est encore très très loin de la réalité.
- Même si, et ça c'est la très très bonne nouvelle, aujourd'hui on peut vivre sans être malade du sida.
- Mais malheureusement, on reste séropositif.
- Même si on n'est plus contaminant, mais on reste séropositif.
- Alors le meilleur moyen de continuer à lutter contre le sida, c'est d'inciter les gens à se faire dépister.
- Parce que plus on avancera dans ce domaine, plus on risquera d'éradiquer le sida.
- Donc ça c'est important.
- C'est gratuit en France.
- On a des centres gratuits pour aller se faire dépister.
- Et si on a eu une nuit à risque, si je puis dire, il y a également la possibilité d'aller aux urgences et de prendre un traitement pour ne pas être porteur du virus.
- Il faut profiter vraiment des évolutions.
- Ça a tellement été terrible dans les années sida.
- À 90, c'était terrible.
- Donc il ne faut pas tout gâcher.
- Et puis je voulais parler de ce livre qui est sorti aux éditions Michelon, L'espoir d'une France sans sida.
- On aura peut-être Jean-Luc Romero en ligne, mais il est très occupé évidemment aujourd'hui, puisqu'il a fait énormément, puisqu'il est notamment président d'élus locaux contre le sida.
- C'est un très joli livre avec différentes personnalités qui en parlent.
- C'est toujours bien ce genre de livre qui fait...
- qui peut aider les gens à comprendre de quoi on parle.
- Mais revenons sur notre sujet du jour, qui est peut-être bien plus grave encore, parce que c'est un peu comme le sida.
- Quand on a été abusé enfant, on le porte toute sa vie.
- En quelque sorte, on est toujours séropositif de l'abus.
- Je vois que vous m'avez suivi.
- Alors, ce que je voulais aborder aujourd'hui, parce qu'on le remarque quand même, énormément d'enfants qui ne parlent, ne parlent pas, n'osent pas parler.
- C'est toujours comme ça avec les enfants.
- Et alors, pourquoi ? Alors, il y a plusieurs cas de figure.
- Premièrement, il y a les enfants qui sont frappés d'amnésie.
- Donc, ça, c'est un premier phénomène.
- C'est quand les violences sexuelles sont très fortes.
- Très jeunes aussi, j'imagine.
- Très jeunes, voilà.
- Plus on est jeune, plus on est amnésique.
- Alors là, évidemment, ils ne parleront pas parce qu'ils ont carrément oublié ce qui s'est passé.
- Mais même le jour même ? Même le jour même.
- C'est-à-dire, c'est immédiat.
- C'est-à-dire que c'est quelque chose qui...
- C'est comme un trou dans l'espace-temps, l'amnésie.
- Alors ça, c'est le premier cas de figure.
- Et deuxième cas de figure, c'est le fait que les enfants se sentent toujours coupables de tout.
- Je pense que ça, c'est un des fondements de l'enfance.
- Oui, c'est vrai qu'un...
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