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Un an après, la droite ne s’est toujours pas relevée de sa défaite présidentielle

Un an après l’élection d’Emmanuel Macron, les responsables de partis en sont réduits aujourd’hui à commenter l’action présidentielle. Un vrai casse-tête, notamment à droite.

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Comment s’opposer à Emmanuel Macron ? La question transcende la droite et la gauche, tant la sidération est encore présente. Les partis commencent à peine à retrouver leur souffle. Les socialistes se sont réveillés du coma et à droite, tant bien que mal un début de reconstruction s’opère autour de Laurent Wauquiez, qui a du mal à installer un rôle de leader au sein de son camp. Même ses lieutenants considèrent en coulisses que ça a du mal à prendre… Ils datent la cassure depuis les propos de Wauquiez enregistrés à son insu devant des étudiants de l’école de commerce de Lyon. Depuis, l’image du président des Républicains s’est dégradée. Plus encore : sa sortie précipitée sur les centre de rétention pour fichés S au lendemain de la mort du colonel Beltrame au Super U de Trèves a été mal perçue, d’autant qu’il a été contredit par les spécialistes de la sécurité dans son propre camp...

À l’approche des élections européennes, il faudra à droite une clarification idéologique. Par exemple, quelle politique économique ? L’aile libérale du parti, emmenée par Virginie Calmels, pointe l’étatisme et le centralisme de Macron. Problème : tout le monde ne partage pas son approche, en particulier le souverainiste Guillaume Peltier, vice-président du parti. La composition de la liste pour les européennes effraye bon nombre de cadres qui redoutent des affrontements lorsqu’il faudra décider si les sortants de la génération Sarkozy-Morano-Dati-Hortefeux-Alliot-Marie seront reconduits ou éconduits...

Enfin, cerise sur le gâteau (ou tarte à la crème selon le point de vue) : l’union des droites ! "La question nous pollue", admet un cadre important des Républicains. Et là encore, Laurent Wauquiez diverge de ses principaux lieutenants. Lui est persuadé que Marine Le Pen fera tout pour être candidate et qu’il faut montrer son échec, de façon à récupérer son électorat. D’où la conviction de Wauquiez : il faut parler fort et choquer au besoin. Au sein des Républicains, cette position n’est pas unanime… Le risque est de faire du sous-Marion Maréchal-Le Pen, dit un membre de l’équipe dirigeante.

En embuscade, Valérie Pécresse attend dans son club Libres ! et compte provoquer Wauquiez en primaire interne pour la candidature de la droite en 2022. Sans compter Xavier Bertrand qui se prépare de son côté avec sa Manufacture. Bref, la recomposition à droite se poursuit… Macron peut encore voyager tranquille : un an après son accession à l’Élysée, ses adversaires sont encore groggys.

Réécoutez en podcast l’édito de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio

 

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