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Les prix élevés des fruits et légumes bio, la faute à la grande distribution ?

Une étude de l’association de consommateurs UFC Que choisir révèle que le prix élevé des fruits et légumes bio s’explique en partie par les marges excessives dégagées par la grande distribution.

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Fois deux : c’est tout simplement ce que la grande distribution appliquerait comme marge sur les produits bio, comparé aux prix et aux marges pratiquées sur les fruits et légumes traditionnels… Autrement dit, si un kilo de tomate bio coûte autour de 5,50€ le kilo, contre 2,80€ pour un kilo de tomates classiques, c’est parce que les hypermarchés et supermarchés appliquent des marges deux fois plus élevées sur les tomates bio. Quand ils gagnent 1€ d’un côté pour un kilo de tomates basiques vendues, ils en gagnent non pas 2, mais plutôt 3 de l’autre.

Résultat, acheter des produits bio plombe le budget courses des familles ! Un ménage qui n’achète que des fruits et légumes classiques dépense en moyenne 368€ par an. Un ménage qui n’achèterait que des produits bio dépenserait près du double, soit 660€. Sur le podium des produits bio sur lesquels les marges, ou plutôt les sur-marges, sont les plus élevées figurent la pêche, le poireau, la pomme et la tomate. Pour ces quatre fruits et légumes, les sur-marges atteignent parfois 150%.

Cela signifie que les produits bio ne sont pas vendus à leur vrai prix dans la grande distribution, et pour une raison assez simple : le marché du bio, le marché élargi du bio, c’est-à-dire en intégrant les produits transformés, boîtes et plats préparés, pèse pas moins de 7 milliards d’euros, avec un bond de 20% en un an… Comme les consommateurs sont friands de ces produits, il est facile de les leur vendre plus cher, d’autant qu’ils sont persuadés qu’un prix plus élevé est un gage de confiance et de qualité.

Pour sa défense, la grande distribution, représentée par la Fédération du commerce et de la distribution, conteste évidemment la méthode de calcul de l’UFC Que Choisir en rappelant par exemple que pour les tomates, une seule variété a été étudiée quand il en existe une bonne cinquantaine… Si l’on ajoute à cela que certains produits bio sont parfois importés de fort loin, d’Amérique du Sud et même parfois de Chine – Chine qui a flairé qu’il y avait un marché lucratif –, certains produits parcourent donc des milliers de kilomètres, ce qui n’est pas, vous en conviendrez, très «développement durable» dans l’esprit.

Nous ne sommes pas prêts d’arrêter d’entendre parler du bio et de ses turpitudes... et de tous ceux qui trichent ou en profitent abusivement parce que les consommateurs adulent le bio.

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