Oui c’est la banque Lazard qui est chargée de trouver un repreneur pour les 49,9 % de Toulouse-Blagnac que détient le Chinois Casil. Il y avait déjà trois grosses candidatures avec Vinci, d’une part, Eiffage d’autre part et le fonds d’investissement Ardian. Depuis quelques jours il y a deux candidatures de plus avec EDF Invest, filiale de l’électricien français et actionnaire de l’aéroport de Nice. Et puis surtout la société familiale Edeis qui s’occupe depuis 2016 de la gestion de 18 aéroports français dont quinze situés en métropole. Avec la particularité d’être l’opérateur de l’autre aéroport de Toulouse, Francazal, en partenariat justement avec Toulouse Blagnac. Donc non seulement il s’agit d’un groupe qui connait le métier, mais qui connait aussi bien les contraintes de Toulouse Blagnac.
Mais a-t-il seulement les reins assez solides pour cette opération ? C’est un peu la question que tout le monde se pose, car les chinois de Casil qui ont acheté leur 49 % en 2014 sur la base de 308 millions d’euros voudraient récupérer au moins 450 millions, voire même 500 millions. Ces montants ne font pas peur à des groupes comme Eiffage ou Vinci qui est prêt à racheter ADP, mais c’est différent pour Edeis. Du coup le groupe songe à un montage un peu particulier avec la création d’une holding dénommée Ad’Oc comme Aéroport d’Occitanie qui rassemblerait ses autres aéroports et les parts détenues par les collectivités locales dans Toulouse Blagnac. Pour le moment Edeis ne veut pas dévoiler son projet. Mais on a compris qu’il veut faire de Toulouse un hub, avec l’aide de la région et de la ville. C’est vrai qu’il a pour lui d’être une société française, familiale, pas cotée en bourse et expérimentée dans ce métier. Tout l’inverse de ce qu’était le chinois Casil. Face aux autres candidats, Edeis ressemble un peu à David face à Goliath. Mais il arrive que David finisse par gagner…