Des locataires AirBnB ou Booking qui refusent de partir à la fin de leur séjour, c’est le nouveau cauchemar des propriétaires.
Un squat d'un nouveau genre
Ces locataires indélicats se font en effet passer pour des touristes louant un appartement ou une maison pour seulement quelques jours. Mais ils ne partent pas à leur fin de ce séjour censé être court. Juridiquement parlant, on appelle cela des occupants sans titre. Cela ressemble à un squat, mais ce ne sont pas pour autant des squatteurs car ils ne sont pas rentrés dans les lieux par effraction.
Conséquence directe : aucune possibilité pour les propriétaires d’avoir recours aux procédures anti-squat pour les faire partir. Des procédures qui, en soi, ne sont déjà pas faciles à mettre en pratique pour faire partir des squatteurs "classiques". Aux yeux de la loi, ces occupants sans titre sont un peu considérés comme étant des locataires en situation de retard de paiement de leur loyer.
Des années de procédure
Certains s’engouffrent dans cette brèche. C’est la mauvaise surprise qu’a eu le propriétaire d’un appartement à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne). Ce propriétaire d’un studio n’y a plus accès depuis un mois. La femme qui avait loué son appartement pour une semaine sur Booking.com y a élu domicile, changé les serrures et va jusqu'à le menacer...
Sortir d’une telle situation prend prendre des années, entre plainte et décision du juge. Pendant ce temps, le squatteur pourra porter plainte pour violation de domicile si le propriétaire du domicile tente de récupérer son bien par la force. Une situation qui risque d’être de plus en plus courante avec la multiplication des locations de courte durée via des plateformes comme AirBnB et Booking.
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